- Récade
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Une récade (ou makpo) est un sceptre royal du Dahomey. C'est l'un des symboles d'autorité du souverain, également un bâton de commandement remis au messager pour garantir à son destinataire l'authenticité du message royal.
Le terme est en effet dérivé du portugais recado qui signifie « message ».
Il a la forme d'un manche coudé en bois dur dont l'extrémité est sculptée, souvent du symbole du roi (un lion pour Glélé, un requin dans le cas de Behanzin).
La récade a été popularisée notamment par Léopold Sédar Senghor qui emploie ce terme peu commun dans son recueil Éthiopiques (1956) : « Politesse du prince ! Et sa récade d’or »[1] ; « J’attendrai ta récade au poing de tes courriers... »[2]. Aimé Césaire fait de même dans sa pièce La Tragédie du roi Christophe (1963)[3] : « Ainsi le roi du Dahomey salue l'avenir de sa récade ! ».
Notes
- « Messages », Œuvre poétique, nouvelle édition, Paris, Seuil, 1997, p. 106 [1]
- « Épîtres à la Princesse », p. 134 [2]
- La Tragédie du roi Christophe, II, 8 cité dans Jacqueline Leiner (dir.), Soleil éclaté : mélanges offerts à Aimé Césaire à l'occasion de son soixante-dixième anniversaire par une équipe internationale d'artistes et de chercheurs, G. Narr, Tübingen, 1984, p. 336 (ISBN 3-87808-731-4)
Voir aussi
Bibliographie
- Alexandre Adandé, Les récades des rois du Dahomey, IFAN, Institut français d'Afrique noire, Dakar, 1962, 104 p. + pl.
- Emblèmes, totems, blasons (exposition Musée Guimet, mars-juin 1964), éd. de la Réunion des Musées nationaux, Paris, 1964, p. 35-37
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