- Robert G. Elliott
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Robert Greene Elliott (né le 27 janvier 1874 à Hamlin (en) dans l'État de New York et décédé le 10 octobre 1939) est un célèbre bourreau américain. En tant qu'« électricien d'État », il actionna la chaise électrique tant pour l'État de New York (son principal employeur) que pour les états américains voisins, que l'amena à exécuter la plupart des grands criminels ayant sévi aux États-Unis avant la Seconde Guerre mondiale.
Biographie
Né dans une famille méthodiste d'ascendance irlandaise, il était réputé pour être dévot, à tel point que ses parents avaient envisagé pour lui, une carrière de pasteur.
Elliott raconte que jeune garçon, il a lu le résumé de la première utilisation à la chaise électrique (celle de William Kemmler, le 6 août 1890 par le premier « Électricien d'État » qui fut Edwin Davis (en)) et se demandait ce que cela pourrait être d'actionner l'interrupteur à une exécution de ce genre.
Il est devenu employé dans l'administration pénitentiaire comme « aide électricien ». À ce titre, il seconda Edwin Davis lors des exécutions à la prison d'Etat Dannemora dans l'État de New York.
Cette formation sur le tas lui fut fort utile lorsqu'il postule en 1926 pour le poste de « électricien d'État », devenu vacant après le départ de John Hulbert (en).
Pour chaque exécution, Elliott était payé le même tarif : soit 150 $.
Elliott tentera de parfaire et d'« humaniser » les exécutions judiciaires par électrocution. D'habitude, au premier contact, la tension électrique était à 2 000 volts, niveau que l'on maintenait pendant 3 secondes, avant de la baisser à 500 volts pour le reste de la première minute.
Elliott, lui, mettait dans un premier temps, le tension à 2 000 volts pour une période de 3 secondes, puis la baissait à 500 volts pour le reste de la deuxième minute, puis il la remettait à nouveau à 2 000 volts pour quelques secondes avant de couper définitivement l'alimentation.
Cette technique avait pour but de rendre le supplicié inconscient dans la première phase, tandis que la seconde phase permettait de chauffer les organes vitaux à un point où la vie s'éteignait, sans causer de combustion corporelle. Ce cycle d'oscillation de chocs avait également pour but de solliciter le cœur, au point qu'il devait s'arrêter de battre.
Elliott a souvent apporté avec lui ses propres électrodes, y compris un couvre-chef fait à partir d'un casque de football américain modifié muni lui aussi d'électrodes. Ces dernières étant associées avec une éponge humide.
Père de famille tranquille, passionné de jardinage, Elliott dirigeait une entreprise de construction électrique et a affirmé n'avoir jamais été plus qu'un instrument du peuple au service de la justice lorsqu'il procédait à une exécution.
Malgré sa vocation, il a profondément été en désaccord avec l'usage de la peine capitale, en disant qu'il ne servait à rien.
Elliott aurait, dans toute sa carrière, exécuté environ 387 condamnés (hommes et femmes), dont les célèbres :
Le 6 janvier 1927, il effectua les électrocutions de six détenus dans deux États. Il a publié ses expériences dans un livre intitulé « Agent de la Mort ».
Dans le cas de Snyder, Elliot a apparemment été horrifié par l'idée d'exécuter une femme, et quelques histoires indiquent qu'il a même demandé au gouverneur de New York de commuer la peine de cette dernière à la prison à vie. Il était hanté par cette exécution, et dut par la suite prendre des somnifère pour dormir.
Peu de temps après l'exécution de Sacco et Vanzetti, des inconnus posèrent une bombe sous sa maison, la déflagration détruisit simplement son porche. À partir de ce moment, l'État de New York paya un gardien pour assurer la surveillance du domicile d'Elliott, ceci 24 heures sur 24.
Références
Catégories :- Bourreau
- Naissance en 1874
- Décès en 1939
- Personnalité américaine du XXe siècle
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