- Rhizoctonia
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Rhizoctonia maladie du concombre due à Rhizoctonia solani Classification Règne Fungi Division Basidiomycota Sous-embr. Agaricomycotina Classe Agaricomycetes Ordre Cantharellales Famille Ceratobasidiaceae Genre Rhizoctonia
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sont disponibles sur CommonsRhizoctonia est un genre de champignons anamorphes de l'ordre des Cantharellales. Ces espèces ne produisent pas de spores, mais sont constituées d'hyphes et de sclérotes et sont l'état asexué des champignons du genre Thanatephorus. Les espèces de Rhizoctonia sont saprotrophes, mais sont aussi des pathogènes facultatifs des plantes, provoquant sur les cultures des maladies de grande importance économique. Elles sont aussi associées aux orchidées par les mycorhizes. Ce genre regroupait précédemment de nombreux champignons superficiellement similaires, mais sans aucune parenté.
Synonyme : Moniliopsis Ruhland.
Sommaire
Taxonomie
Histoire
Le nom « Rhizoctonia » fut forgé en 1815 par le mycologue suisse Augustin Pyramus de Candolle pour désigner des champignons pathogènes des plantes qui produisent à la fois des hyphes et des sclérotes. « Rhizoctonia » signifie « tueur de racines ». L'espèce originale de De Candolle, Rhizoctonia crocorum (téléomorphe Helicobasidium purpureum), est l'agent causal du rhizoctone violet de la carotte et d'autres légumes-racines[1].
Par la suite, différents auteurs ont rattaché plus d'une centaine d'espèces à ce genre, la plupart de ces pathogènes de plantes n'ayant cependant qu'une ressemblance superficielle avec l'espèce type[2]. Rhizoctonia est ainsi devenue un genre artificiel comprenant une grande variété d'espèces non apparentées[3] .
Recherchant une classification plus naturelle des champignons, R.T. Moore proposa en 1987 de restreindre le genre Rhizoctonia à son espèce-type et aux espèces apparentées, et de déplacer dans d'autres genres les espèces non-apparentées[4]. Cependant cela aurait nécessité que Rhizoctonia solani (téléomorphe Thanatephorus cucumeris), espèce très connue mais non-apparentée, soit renommée en Moniliopsis solani. Pour l'éviter, on a proposé que Rhizoctonia solani devienne l'espèce-type de Rhizoctonia à la place de Rhizoctonia crocorum. Cette proposition fut acceptée et le type de Rhizoctonia est désormais conservé comme Rhizoctonia solani[réf. nécessaire] dans le cadre du Code international de nomenclature botanique[5].
Statut actuel
Le genre, dans son acception actuelle, est en fait restreint à l'espèce-type, Rhizoctonia solani, et à ses synonymes. Le nom du genre est toutefois encore largement utilisé dans son ancienne acception, artificielle. Des recherches moléculaires, basées sur l'analyse cladistique des séquences d'ADN, placent Rhizoctonia dans la famille des Ceratobasidiaceae[6].
Reclassement des anciennes espèces
Une révision complète et un reclassement des noms d'espèces du genre Rhizoctonia fut publiée en 1994 par Andersen et Stalpers[3]. Seuls quelques noms fréquemment utilisés sont listés ci-dessous. Beaucoup de noms anciens ont une application incertaine ou n'ont jamais eu de publication valide, ou les deux[3].
- Rhizoctonia bataticola = Macrophomina phaseolina (Botryosphaeriaceae)[2]
- Rhizoctonia carotae = Fibulorhizoctonia carotae (téléomorphe Athelia arachnoidea) (Atheliaceae)[7]
- Rhizoctonia cerealis = nom non valide (téléomorphe Ceratobasidium cereale) (Ceratobasidiaceae)[2],[3]
- Rhizoctonia crocorum = Thanatophytum crocorum (téléomorphe Helicobasidium purpureum) (Helicobasidiaceae)[3]
- Rhizoctonia fragariae = nom non valide (téléomorphe Ceratobasidium cornigerum) (Ceratobasidiaceae)[3]
- Rhizoctonia goodyerae-repentis = application incertaine, généralement interprété comme Ceratobasidium cornigerum (Ceratobasidiaceae)[3]
- Rhizoctonia leguminicola = Botrytis fabae (Sclerotiniaceae)[3]
- Rhizoctonia oryzae = nom non valide et d'application incertaine, généralement interprété comme Waitea circinata (Corticiaceae)[2],[3]
- Rhizoctonia ramicola = Ceratorhiza ramicola (téléomorphe Ceratobasidium ramicola) (Ceratobasidiaceae)[2],[3]
- Rhizoctonia rubi = nom non valide et d'application incertaine (probablement Ascomycota)[3]
- Rhizoctonia zeae = Waitea circinata (Corticiaceae)[2],[3]
Liste d'espèces
D'après la 10e édition de Dictionary of the Fungi[8] (2007), ce genre est constitué des espèces anamorphes suivantes :
- Rhizoctonia alpina E. Castell. (1935)
- Rhizoctonia anomala Burgeff (1936)
- Rhizoctonia callae E. Castell. (1935)
- Rhizoctonia dichotoma H.K. Saksena & Vaartaja (1960)
- Rhizoctonia ferruginea Matz (1921)
- Rhizoctonia floccosa Burgeff (1932)
- Rhizoctonia fragariae S.S. Husain & W.E. McKeen (1963)
- Rhizoctonia fraxini E. Castell. (1935)
- Rhizoctonia fumigata (N. Nakata ex Hara) P.S. Gunnell & R.K. Webster (1987)
- Rhizoctonia lanuginosa G.E. Bernard (1909)
- Rhizoctonia leguminicola Gough & E.S. Elliott (1956)
- Rhizoctonia menthae Berk. & Broome (1861)
- Rhizoctonia mucoroides G.E. Bernard (1909)
- Rhizoctonia muneratii E. Castell. (1936)
- Rhizoctonia oryzae-sativae (Sawada) Mordue (1974)
- Rhizoctonia pini-insignis E. Castell. (1935)
- Rhizoctonia quercus E. Castell. (1935)
- Rhizoctonia rubi McKeen (1959)
- Rhizoctonia rubiginosa Sappa & Mosca (1954)
- Rhizoctonia silvestris Melin (1923)
- Rhizoctonia stahlii Burgeff (1936)
- Rhizoctonia tuliparum Whetzel & J.M. Arthur (1924)
- Rhizoctonia versicolor E. Müll. & Nüesch (1960)
La taxinomie de ses deux taxons reste à résoudre :
- Rhizoctonia endophytica var. endophytica H.K. Saksena & Vaartaja (1960)
- Rhizoctonia endophytica var. filicata H.K. Saksena & Vaartaja (1960)
Habitat et distribution
Les espèces sont saprotrophes, vivant dans le sol et produisant des basidiocarpes (fructifications du téléomorphe Thanatephorus) sur les tiges mortes et les détritus végétaux. Ce sont aussi des pathogènes opportunistes des végétaux, avec une gamme d'hôtes pratiquement illimitée, et on les a aussi isolés des mycorhizes d'orchidées. Leur distribution semble être cosmopolite[9].
Importance économique
Rhizoctonia solani provoque un grand nombre de maladies fongiques économiquement significatives. C'est l'un des champignons responsables de la fonte des semis, mais aussi du rhizoctone brun de la pomme de terre[10], du rhizoctone des céréale[11], du pourridié de la betterave à sucre[12], de la pourriture du concombre[13], du flétrissement de la gaine du riz[14], et de nombreuses autres maladies[9].
Notes et références
- (en) [1].
- (en) [2].
- (en) Andersen TF, Stalpers JA., « A checklist of Rhizoctonia epithets », dans Mycotaxon, vol. 51, 1994, p. 437–457
- (en) Moore RT., « The genera of Rhizoctonia-like fungi », dans Mycotaxon, vol. 29, 1987, p. 91–99
- (en) International Code of Botanical Nomenclature, Appendix III.
- (en) Moncalvo J-M et al., « The cantharelloid clade: dealing with incongruent gene trees and phylogenetic reconstruction methods », dans Mycologia, vol. 98, no 6, 2006, p. 937–948 [texte intégral, lien PMID, lien DOI].
- (en) Adams GC, Kropp BR., « Athelia arachnoidea, the sexual state of Rhizoctonia carotae, a pathogen of carrot in cold storage », dans Mycologia, vol. 88, no 3, 1996, p. 459–472 [texte intégral, lien DOI]
- ISBN 0-85199-826-7). P.M. Kirk, P.F. Cannon, D.W. Minter, J.A. Stalpers, Dictionary of the Fungi, 10e édition (2007), Wallingford: CABI. (
- (en) Roberts P., Rhizoctonia-forming fungi, Kew, Royal Botanic Gardens, 1999 (ISBN 1900347695), p. 239
- (en) Rhizoctonia, disease of potato.
- (en) Rhizoctonia root rot.
- (en) Rhizoctonia diseases of sugar beet.
- (en) Rhizoctonia disease of cucumber.
- (en) Rhizoctonia sheath blight.
Liens externes
- Référence Catalogue of Life : Rhizoctonia (en)
- Référence NCBI : Rhizoctonia (en)
- (en) Index Fungorum
- (en) Global Biodiversity Information Facility. Consulté le 14 mars 2011
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