Ratier (entreprise)

Ratier (entreprise)
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44° 35′ 51″ N 2° 00′ 13″ E / 44.5975, 2.0035

Ratier
Création 1904
Fondateurs Paulin Ratier
Forme juridique SAS
Siège social Drapeau de France Figeac (France)
Société mère Hamilton Sundstrand
Vue aérienne de la zone industrielle autour de Ratier, à Figeac.
Une Ratier
Un Breguet XIV équipé d'une hélice Ratier.

Ratier était au début du XXe siècle une entreprise d'ébénisterie qui, au moment de la guerre de 14-18, se spécialisa dans la réalisation d'hélices d'avions pour l'aviation française, puis réalisa les hélices utilisées par l'Aéropostale ainsi que pour tous les grands raids réalisés pendant les années 1930. L'usine, créée à Malakoff fut ensuite transférée à Montrouge. Une grosse partie de son travail portait sur la sous-traitance pour Citroën pour la fabrication de la Citroenette, une voiture d'enfant à pédale. Paulin Ratier réalisa une voiture à hélice qui ne resta qu'à l'état de prototype.

Une voiture de rallye fut réalisée et gagna de nombreux rallyes, ainsi que le Bol d'or, à l'époque où le Bol d'or était couru en voiture comme à moto. Pendant la Deuxième Guerre mondiale l'usine de Figeac fabriqua des hélices pour la Luftwaffe, jusque à son sabotage par la Résistance en janvier 1944.

Après la guerre, l'entreprise Ratier récupéra des pièces de motos BMW et reprit la marque CEMEC[1], puis conçut sa propre moto[2], dont la conception avait de nombreux points communs avec la BMW. Le général de Gaulle avait d'ailleurs équipé son escorte présidentielle de motos Ratier. Il n'y eut guère plus de 1 200 motos fabriquées, l'État n'ayant pas renouvelé les contrats.

Les usines Ratier, établies à Figeac, réalisent actuellement des pièces d'aviation, en particulier pour les Airbus.

Historique

  • 1904 : Création de l'entreprise à Malakoff par Paulin Ratier, artisan ébéniste qui fabrique des boîtiers pour appareils électriques, puis ajoute à cette activité une scierie mécanique l'année suivante[3].
  • 1910 : Paulin Ratier s’associe à Bertrand Montet (ingénieur Arts & Métiers) et ajoute à ses fabrications celle des hélices "Rapid"[3].
  • 1913 : Transfert de l'entreprise à Montrouge[3].
  • 1914-1918 : Avec la guerre, les commandes aéronautiques explosent. Ratier commence par construire en sous-traitance des fuselages et des voilures pour des avions Voisin que Breguet (Société anonyme des ateliers d’aviation Louis Breguet) fabrique sous licence, puis des voilures pour tous les avions Breguet conçus pendant le conflit[3]. Ratier produira, en particulier, plus de 1.000 voilures pour le Breguet XIV[3]. Malgré ces importantes productions, c'est surtout par ses hélices, fabriquées sous sa propre marque à partir de 1915, que la Maison Ratier se fait connaître dans le domaine aéronautique. En 1917, le manque de bois conduit Paulin Ratier à louer une scierie à Figeac[3]. Il choisit cette région pour sa richesse en bois de qualité, nécessaires à la fabrication des hélices et des voilures. C'est aussi une région que Paulin Ratier connaît bien pour être né et avoir passé toute sa jeunesse[3],[4] dans le village de Montmurat (Cantal), situé à quelques kilomètres de Figeac. C'est cette scierie qui est à l'origine de l'implantation des usines Ratier à Figeac.
  • 1919-1929 : Après la fin de la guerre, l’industrie de l’aviation n’est pas très florissante et une diversification des activités s’impose. Ratier se lance dans la fabrication de jouets[5],[6],[7], d’appareils électriques et de téléphones. En 1926, Ratier conçoit et fabrique une voiture 6 chevaux dont les succès en compétition ne se concrétiseront pas commercialement[3]. Dans un même temps, les hélices à pales métalliques apparaissent et Ratier dépose un brevet d’hélice à pas variable en vol[8], ce qui propulse Ratier parmi les meilleurs héliciers mondiaux[9],[10].
  • 1939 : Ratier équipe 90 % de l’aviation française, détient 63 records du monde, 32 licences à l’étranger et possède des succursales en Algérie, en Suisse et au Maroc. L’entreprise compte 500 salariés.
  • 1941 : Les commandes pour l’aviation diminuent fortement et Ratier se lance dans la fabrication de bicyclettes.
  • 1944 : Sabotage de l’usine de Figeac[11].
  • 1949-1950 : La société traverse une crise à cause du manque de commandes. Les effectifs redescendent en dessous de 100 salariés.
  • 1951-1961 : Une conjoncture exceptionnelle permet à l’entreprise de se diversifier et de multiplier par 10 le nombre de salariés. G. Forest prend la direction de la société et ouvre à Capdenac, non loin de Figeac une usine de fabrication de machines outils (actuellement Forest-Line)
  • 1961 : Les programmes se multiplient en tant qu’hélicier avec le Transall et l’Atlantic notamment et Ratier se lance en tant qu’équipementier avec les commandes de vol de la Caravelle
  • 1968 : Ratier se lance dans la fabrication d’hélices et ventilateurs de sustentation
  • 1970 : Ratier participe au programme Airbus pour fabriquer des commandes de vol
  • 1980 : Ratier lance des hélices en composites en collaboration avec Hamilton Sundstrand et multiplie les projets avec Airbus, Eurocopter, Bombardier, ATR[12]
  • Début 1990 : Hamilton Sundstrand entre au capital de Ratier-Figeac avec 20,5% de parts[13] .
  • 1998 : Hamilton Sundstrand acquiert 100 % du capital[14]
  • 2001 : Ratier-Figeac décroche la fabrication complète pour la 1re fois d’un système complet avec la commande en profondeur de l’A380[15]
  • 2003 : Ratier-Figeac obtient le développement et la fabrication des hélices de l’A400M[16]
  • 2007 : Ratier-Figeac devient le site d'excellence (et unique site de fabrication) d'hélices du groupe Hamilton Sundstrand[17]. Le transfert se terminera fin 2008.

Notes et références

Liens externes



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