- Portrait de Simonetta Vespucci
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Portrait de femme dit Simonetta Vespucci Artiste Piero di Lorenzo dit Piero di Cosimo Année vers 1480 Type Huile sur bois Dimensions (H × L) 57 cm × 42 cm Localisation Musée Condé, Rotonde de la galerie de peinture, Chantilly, France Propriétaire Institut de France modifier Le Portrait de Simonetta Vespucci est un tableau peint par Piero di Cosimo et conservé au musée Condé à Chantilly (France).
Sommaire
Historique
Ce panneau pourrait être une commande de la famille Médicis et particulièrement Giuliano da Sangallo, en l'honneur de Simonetta Vespucci, femme de Marco Vespucci et connue pour avoir été la maîtresse de Julien de Médicis, le jeune frère de Laurent le magnifique. Elle avait la réputation à Florence d'être la plus belle femme de son époque. Décédée le 26 avril 1476 à 23 ans, ce portrait est probablement posthume. Il s'agit d'une œuvre de jeunesse de Piero di Cosimo.
Le tableau est repéré par Giorgio Vasari en 1568 dans les collections de Francesco da Sangallo, fils de Giuliano, et évoqué dans la Vie de Piero di Cosimo. Vasari ne signale pas l'inscription en bas du tableau ce qui indique qu'elle est postérieure, probablement de la fin du XVIe siècle. En 1586, les biens des Sangallo sont vendus et la famille Vespucci achète le tableau. On en retrouve la trace lors de son achat par Frédéric Reiset en 1841. Celui-ci signale qu'il était encore en possession des descendants des Vespucci 19 mois auparavant. En 1879, Reiset met en vente sa collection de tableaux qui est acquise par le duc d'Aumale. Celui-ci installe le portrait dans la rotonde à l'extrémité de la galerie de peinture. Ilse trouve de nos jours à côté de la Madonne de Lorette de Raphaël.
Iconographie, attribution et datation
Vasari assimile la femme à Cléopâtre, mais le serpent ne mord pas le sein de la femme, comme elle est traditionnellement représentée. L'historien de l'art italien Eugenio Battisti y a vu une représentation de Proserpine, reine des enfers. Une des hypothèses les plus vraisemblables est d'y voir le portrait idéalisé d'une femme, une image de la beauté parfaite. Le serpent sur le point de se mordre la queue est le symbole néoplatonicien de la mort par laquelle il faut passer pour atteindre cette beauté.
Après avoir été attribué à Sandro Botticelli puis à Antonio Pollaiuolo, le portrait est attribué depuis 1879 à Piero di Cosimo, par l'historien de l'art italien Frizzoni, sans être remis en cause depuis. Le physique de la femme est rapproché du Saint-Jean-Baptiste conservé au Metropolitan Museum de New York ou des anges du retable de l'hôpital des Innocents à Florence. Les traits de la femme et le traitement des bijoux en font sans doute une œuvre de jeunesse, typique du Quattrocento.
Annexes
Bibliographie
- Elisabeth de Boissard et Valérie Lavergne, Chantilly, musée Condé. Peintures de l'École italienne, Réunion des musées nationaux, coll. « Inventaire des collections publiques de France » (no 34), 1988, 212 p. (ISBN 2-7118-2163-3), p. 118-120
Articles connexes
Liens externes
- Portrait de femme dit de Simonetta Vespucci sur Sur les traces du serpents - Site de l'exposition du musée des Confluences. Consulté le 29 octobre 2010
- Notice no 00000077302, sur la base Joconde, ministère de la Culture
Notes et références
Catégories :- Tableau du XVe siècle
- Portrait de femme
- Tableau de Piero di Cosimo
- Œuvre conservée au Musée Condé
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