- Politique des Côtes-d'Armor
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Le département des Côtes-d'Armor est le plus à gauche des départements bretons[réf. nécessaire].
Le conseil général a longtemps été présidé par René Pleven, de 1948 à 1976. Ce dernier, au départ membre de l’UDSR, parti de centre-gauche (où a débuté un certain François Mitterrand, a peu à peu évolué vers le centre-droit[réf. nécessaire]. Il fut deux fois Président du Conseil sous la IVe République. Le radical trégorrois Pierre Bourdellès incarnait aussi cette tendance politique sous la IVè et les débuts de la Vè République[réf. nécessaire].
Le basculement précoce de ce département à gauche s’explique entre autres par la tradition anticléricale du Trégor, par la tradition contestataire de la Cornouaille (lieu de la Révolte des Bonnets Rouges) et par le retour au pays de Bretons montés à Paris et convertis au marxisme durant leur séjour dans la capitale[réf. nécessaire]. La Seconde Guerre Mondiale, et la résistance, ont également aidé l’implantation du PCF.
Le conseil général a basculé au profit du PS en 1976. Il fut présidé par Charles Josselin, qui fut un temps membre du gouvernement, auquel succéda Claudy Lebreton en 1997. Ce dernier est aujourd’hui président de l’Assemblée des Départements de France.
Aux élections présidentielles, le département a voté majoritairement à gauche pour la première fois en 1974, et a depuis toujours donné la majorité de ses voix au candidat socialiste (à l’exception bien sûr de l’année 2002). En 2007, Ségolène Royal y a obtenu 55,5% des suffrages.[réf. nécessaire]
Aux élections législatives, le département est divisé en cinq circonscriptions : Saint-Brieuc, Dinan, Lamballe-Loudéac, Guingamp et Lannion-Paimpol.
La circonscription de Saint-Brieuc a longtemps été très incertaine, avec des victoires de la gauche en 1958, 1967 et 1973 et de la droite en 1962, 1968 et 1978. Elle s’est depuis ancrée à gauche, avec les députés socialistes Yves Dollo et Danielle Bousquet (titulaire du poste depuis 1997), à l’exception de la victoire du RPR Christian Daniel en 1993. Le nombre important de fonctionnaires dans la ville-préfecture est une des explications de cet ancrage.[réf. nécessaire]
La circonscription de Dinan a un électorat centriste et modéré. Elle fut le siège de René Pleven puis du socialiste modéré Charles Josselin. Son actuel député est le socialiste Jean Gaubert, depuis 2002.
La circonscription de Lamballe-Loudéac se distingue par sa stabilité, n’ayant eu que trois députés depuis les débuts de la IVè République : Marie-Madeleine Dienesch (centriste progressivement ralliée au gaullisme), Didier Chouat (PS) puis actuellement Marc Le Fur (RPR puis UMP, qui en est à son troisième mandat). C’est une circonscription très marquée par le monde rural, agricole et agro-alimentaire.
La circonscription de Guingamp est très marquée à gauche, ayant même élu à plusieurs reprises des députés communistes. La dernière victoire législative de la droite remonte à 1993, avec le RPR Daniel Pennec. L’actuelle députée est la socialiste Marie-Renée Oget, qui en est à son deuxième mandat. Cette prépondérance de la gauche est liée à l’Histoire locale, notamment lors du dernier conflit mondial[réf. nécessaire].
La circonscription de Lannion-Paimpol est partagée entre un Trégor (secteur de Lannion) nettement à gauche à l’exception de Perros-Guirec et un Goëlo (autour de Paimpol, Plouha et Etables-sur-Mer) qui se donne plus facilement à la droite[réf. nécessaire]. La dernière victoire de la droite remonte à 1993, avec l’UDF Yvon Bonnot. L’actuelle députée est Corinne Erhel (PS), élue en 2007.
Aux élections sénatoriales, la gauche est toujours fortement majoritaire au sein du collège des grands électeurs, et le département compte régulièrement trois sénateurs de gauche sur trois. Actuellement, les sénateurs costarmoricains sont Yannick Botrel (PS), Ronan Kerdraon (PS) et Gérard Le Cam (PCF).
Le conseil général compte actuellement 52 membres. Il y a 35 socialistes et apparentés, 3 communistes, 12 membres de l’opposition de droite et du centre et 2 non-inscrits. Le porte-parole de l’opposition départementale est le député européen Alain Cadec. La plupart des élus de droite et du centre viennent des secteurs de Dinan et de Loudéac.
La plupart des municipalités du département sont à gauche, mais la droite y recueille parfois quelques succès.
La ville-préfecture, Saint-Brieuc, a été tenue par la gauche de 1962 à 2001, avant de basculer à la surprise générale[réf. nécessaire] au profit de Bruno Joncour (UDF puis MoDem), largement réélu en 2008.
La seconde ville du département, Lannion, est bien tenue par le PS[réf. nécessaire]. Le maire actuel est Christian Marquet. Les principales autres villes socialistes du département sont Plérin (Ronan Kerdraon), Lamballe (Loïc Cauret) et Guingamp (Annie Le Houérou). Le PCF tient la mairie de Ploufragan avec Rémy Moulin.
La droite et le centre, outre Saint-Brieuc, détiennent les municipalités de Dinan (René Benoit, UMP), Loudéac (en alliance avec l’ex-socialiste Gérard Huet), Perros-Guirec (Yvon Bonnot) et Paimpol (Jean-Yves de Chaisemartin, Parti Radical).
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