Bertrand de Comminges

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'Saint-Mammès et Saint Bertrand entourant ' de Romain Cazes, à Saint-Mamet

Bertrand de Comminges (ou Bertrand de l'Isle) né à L'Isle-Jourdain, Gers, vers 1050 et mort à Lugdunum Convenarum (Comminges) en 1123, évêque et patron de Comminges.

On l'honore le 16 octobre. Il était lié à la famille des comtes de Toulouse, étant en particulier le cousin de Guillaume IV et de Raymond IV de Saint-Gilles.

Fils d'Atton-Raymond, seigneur de L'Isle-Jourdain, et apparenté par sa mère aux comtes de Toulouse (Gervaise Emma Taillefer, fille du comte Guillaume III Taillefer de Toulouse), il reçut l'éducation d'un futur chevalier mais, à l'âge adulte, après être entré dans les ordres, il fut successivement archidiacre de Toulouse (après 1070) et évêque de Comminges (vers 1078-1080). Dans ces fonctions, il mit en application dans son diocèse montagnard les principes de la réforme grégorienne, tant en ce qui concernait la discipline du clergé que la vie morale et religieuse des laïcs.

Sous son long épiscopat, la cité de Lugdunum Convenarum — qui devait ensuite prendre son nom, Saint-Bertrand-de-Comminges — renaquit de ses cendres. Il en reconstruisit la cathédrale, qu'il dota d'un cloître et qu'il fit desservir par un chapitre de chanoines réguliers.

Dès sa mort, il fut considéré comme un saint dans la région pyrénéenne. Vers 1167, l'archevêque d'Auch chargea un clerc du nom de Vital de rédiger sa vie et l'envoya à la Curie pour obtenir sa canonisation. Le premier objectif fut atteint mais pas le second, comme l'atteste le fait qu'Honorius III ouvrit une enquête en 1218 sur ses mérites et ses miracles. Le même pontife l'aurait canonisé entre 1220 et 1222, bien que cela ne soit attesté par aucun document de l'époque. En 1309, en tout cas, le pape Clément V, qui avait été lui-même évêque de Saint-Bertrand de Comminges, chargea quatre cardinaux de procéder à l'élévation de ses reliques et institua la fête de la translation, célébrée le 16 janvier. Un magnifique tombeau fut construit en leur honneur par le cardinal Pierre de Foix, qui occupa le siège épiscopal de 1422 à 1442.

Sa vie est surtout connue par l'hagiographie qu'a laissée un notaire de l'époque, Vital, qui donne une part importante aux miracles qu'aurait accomplis Bertrand de Comminges.

Sources

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