- Pierre de Corbeil
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Pierre de Corbeil, né à Corbeil et mort le 3 juin 1222 (ou 1221), est un prélat français du XIIe siècle et du début du XIIIe siècle. Pierre est le grand-oncle de Renaud de Corbeil ,évêque de Paris, et le frère de Michel de Corbeil, successivement chanoine de Saint-Géry à Cambrai, archidiacre de Bruxelles dans l'église cathédrale de cette ville, doyen des églises de Laon et de Paris et archevêque de Sens en avril 1194. Mathilde, sa sœur, est abbesse de Chelles.
Pierre de Corbeil est l'un des plus célèbres professeurs de théologie de son temps, et a pour disciple à Paris Lothaire Conti, le futur pape Innocent III, qui nomme Pierre comme auxiliaire à l'évêque de Lincoln, archidiacre d'York, et enfin , en 1199, évêque de Cambrai.
Après la mort de Richard Coeur-de-lion, roi d'Angleterre en 1199, les Français se remettent en campagne, s'emparent du comté d'Evreux, et font en Flandre des prisonniers de distinction, dont l'évêque de Cambrai, Pierre de Corbeil, et l'évêque de Beauvais. Le légat du pape Pierre de Capoue jette l'interdit sur la France jusqu'à la délivrance de Pierre de Corbeil et sur la Normandie jusqu'à celle de l'évêque de Beauvais. Les deux prélats sont mis en liberté.
En 1200, Innocent III désapprouve l'élection de Hugues de Noyers, évêque d'Auxerre, faite par le chapitre métropolitain de Sens après le décès de Michel de Corbeil. Le pape transfère à cet archevêché Pierre de Corbeil, frère du prélat défunt, et lui accorda en même temps le pallium.
Pierre assista au concile tenu à Meaux en 1204 pour le rétablissement de la paix entre la France et l'Angleterre. Après s'être croisé en 1209 contre les Albigeois, il se trouve au concile de siècle. En 1216 il fond une collégiale à Courpalay.
Pierre de Corbeil a, dit-on, composé le texte et le chant de l'office de la "Fête de l'âne", contenu dans un dyptique qui se conserve à la bibliothèque publique de Sens, et dans lequel se trouve la fameuse prose si souvent citée : Orientis partïbus, adventavit asinus, etc. On cite de Pierre de Corbeil un trait de mansuétude envers les pénitents. Un gentilhomme coupable d'un grand crime vient se jeter à ses pieds, confessant sa faute, et prêt à tout souffrir pour l'expier. Le pieux archevêque lui impose d'abord une pénitence de sept ans au pain et à l'eau, puis sur l'exclamation de ce pécheur contrit qui regarde cette pénitence comme trop légère, Pierre va toujours en diminuant jusqu'à ne lui imposer que la simple récitation de l'Oraison dominicale. A la vue de tant de bonté, le pauvre gentilhomme se prosterne la face contre terre et expire de douleur et d'amour.
Précédé par Pierre de Corbeil Suivi par Hugues d'Oisy Évêque de Cambrai 1199-1200 Jean de Béthune Michel de Corbeil Archevêques de Sens 1200-1221 Gauthier le Cornu Source
- H. Fisquet, La France pontificale, Cambrai, pp. 158 ff.
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