Pierre Chapot

Braun Hogenberg,Civitates Orbis Terrarum,Plan de Paris, quartier place Maubert, 1572 Voir aussi Abbaye Saint-Victor de Paris

Pierre Chapot ( - 19 juillet 1546) est un martyr calviniste français, victime de l'inquisition.

Biographie

Le 19 juillet 1546, Pierre Chapot est martyrisé place Maubert : protestant calviniste comme de nombreux protestants de son époque, dénoncé , et condamné et brûlé pour avoir apporté des balles de livres à Paris. Correcteur d'imprimerie huguenot, ce jeune dauphinois convoyait de Genève à Paris des bibles calvinistes et les revendait : « une quantité de livres de la sainte Écriture pour les distribuer et vendre aux fidèles affamés du désir d'être instruits, » dit Crespin, « par le ministère muet desdits livres . » Il fut dénoncé par le libraire Jean André « qui faisait métier de trahir et de dénoncer ceux qui achetaient ou vendaient les livres suspects d'hérésie. » à la solde de Pierre Lizet abbé de St-Victor et membre du Parlement de Paris^[1] Il comparut devant les docteurs en Sorbonne, Nicolas Clerici , doyen de la Faculté de théologie, Jean Picard et Nicolas Maillard . Il est torturé pour obtenir des aveux et condamné au bûcher. « Ses juges, le Parlement et les Sorbonnards, touchés par sa modestie et sa jeunesse, étaient tentés de ne pas lui appliquer la peine du feu, et faillirent l'absoudre, sans le rapporteur du procès, mais l'introduction d'exemplaires de la Bible et d'autres livres hérétiques était punie de mort, et Chapot fut envoyé au bûcher, sans toutefois qu'on lui infligeât la peine préalable de l'ablation de la langue. Il en profita pour confesser sa foi du haut de la charrette, devant le peuple rassemblé sur la place Maubert. La question extraordinaire à laquelle on l'avait soumis pour l'amener à dénoncer ceux auxquels il avait vendu ses livres (il fit fait croire qu'il veut dénoncer ceux auxquels il a vendu ses livres avant de réciter sa confession de foi) puis lui avait tellement brisé le corps qu'il dut être porté, sur le bûcher par deux hommes. » Il disait pour sa défense : « Peuple chrétien, peuple chrétien », mais il eut une faiblesse et ne put que dire faiblement : « Seigneur, donne-moi la force que j'ai toujours demandée, de pouvoir rendre raison de ma foi aux hommes, afin qu'ils connaissent que je ne suis pas hérétique mais entièrement d'accord avec l'Église catholique et vraiment chrétienne ». Puis, retrouvant des forces il exposa sa foi, en commentant le symbole des apôtres et se défendant d'avoir offensé la Vierge Marie Pierre Chapot récite la Confession de foi réformée protestante mais lorsqu'il arrive à la Cène et la différence avec la Messe il est interrompu par Maillard et conduit au bûcher et exécuté L'une de ses dernières paroles fut : « Seigneur, fils de David, aie pitié de moi ! » Ensuite les Parlements priveront les condamnés de tribune pour leur confession^[2],[3],[4].

Notes et références

Sources

• Portraits et récits huguenots Lelievre Matthieu, Soc. des Livres Religieux, (1903)
• Promenades à travers le Paris des martyrs 1523 - 1559 Jean Vienot 1913.
• Cité aussi dans Histoire des Protestants de France et Histoire des protestants du Dauphiné aux XVIe, XVIIe

Voir aussi

Articles connexes

• Réforme protestante
• Chambre ardente
• Place Maubert

Bibliographie

• The theatre of Martyrdom in the french Reformation Nicholls Past and Present.1988; 121: 49-73

Lien externe

• Regard  : Bibliothèque chrétienne Online

• Portail du Dauphiné
• Portail du protestantisme
• Portail de la Renaissance