- Philippe Casanova
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Philippe Casanova, né à Paris en 1965, est un peintre français passionné par les formes, les perspectives, les rythmes et les clair-obscurs de l’univers baroque qu’il revisite d’une manière originale et contemporaine. Il vit à Rome depuis une quinzaine d’années et a peint dans les principales églises et les principaux palais de la Ville éternelle, ainsi que dans de nombreuses autres villes et lieux de la diaspora baroque.
Sommaire
Biographie
Il est né à Paris dans une famille comportant de nombreux antécédents artistiques, comme le peintre Lucien Simon (1861-1945), Louis-Joseph Maes (1815-1898) fondateur de la cristallerie de Clichy, ou l’écrivain Gyp. Sa famille compte également des figures politiques et intellectuelles, comme le comte de Mirabeau.
Education artistique
Philippe Casanova montra d’abord une inclination pour la bande dessinée et fonda les fanzines Gargouille et l’Ile de la fée, puis il opta pour l’illustration, travaillant pour diverses maisons d’édition, notamment Gallimard Jeunesse. À partir de 19 ans il se consacre aux arts plastiques, avec comme professeurs Jean Marc Lange pour la peinture[1] et Jaqueline Deyme pour la sculpture. Il a également été élève du peintre portraitiste Édouard Georges Mac-Avoy. En 1987 il entre à l’école nationale supérieure des beaux-arts. La rencontre du peintre italien Marino Barberio lui permet de se familiariser avec les techniques des anciens maitres. Il réalise sa première exposition collective à la galerie Eolia, rue de Seine à Paris, en 1989 (dans le cadre du Bicentenaire de la Révolution Française).
Carrière
Au cours d’un voyage en Italie, il a la révélation du baroque. Il commence à se spécialiser dans les vues d’intérieurs d’églises et de palais, et dans les paysages urbains. Les Oratoriens lui commandent 16 tableaux (1994-1995) à l’occasion du quatrième centenaire de la mort de Saint Philippe Néri. Le Brompton Oratory de Londres lui commande également une série de peintures. La même année, le critique Alvar Gonzalès Palacios découvre son travail et commence à le soutenir :
- « (...) le nom qu’il porte le contraint à être toujours amoureux (..) les feuilles ici exposées, tout en conservant leur intouchable mystère, paraissent avoir atteint un état séraphique; je ne parle pas de calme car le calme régnait dans le désert aride et net d’époques révolues. Est venue une distillation, une manière de se concentrer dans sa propre essence lyrique, ou une ouverture joyeuse à la solitude du Tout ? »[2]
Il reçoit de nombreuses commandes de portraits, d’intérieurs de palais et villas privées comme les palais Pallavicini, Massimo alle Colonne, Ruspoli, Sacchetti, Colonna ou la Villa Piccolomini. Il fait sa première exposition collective au palais Barberini en 2002, suivie d’autres expositions dans le couvent français de la Trinité des Monts, au palais Carpegna (Urbino) ou au palais Colonna-Barberini de Palestrina. Il peint des vues d’intérieurs également en Toscane, à Venise, à Paris et Londres.
En 2004, il fait sa première exposition personnelle dans l’atelier des restauratrices Valeria Merlini et Daniela storti. A la suite de quoi Alvar Gonzalès Palacios l’invite à être le premier artiste contemporain à exposer dans le tout nouveau musée du baroque romain, au palais Chigi d’Ariccia, imaginé par Francesco Petrucci. Claudio Strinati, surintendant du Pole Museal Romain, le décrit en ces termes :
- « Philippe Casanova, artiste extrèmement solide dans ses convictions, dans le même temps élégant et aimable, chercheur infatigable, explorateur aérien d’une dimension artistique faite de légèreté et de simplicité. »[2]
En 2006, il est invité par la fabrique de la basilique Saint-Pierre, a créer un cycle de 32 peintures inspirées par les splendeurs du Vatican, à l’occasion des 500 ans de sa construction. Le résultat est présenté au public lors de l’exposition Magnificenze Vaticane, dont le commissaire est Alfredo Maria Pergolizzi. Dans le catalogue, le professeur hollandais Bert Treffers écrit un essais intitulé « Philippe Casanova, un peintre trop peu maudit » :
- « Dans la succession des toiles, on peut déceler une ressemblance surprenante avec les études préparatoires de Filippo Juvarra et Gian Lorenzo Bernini, ce qui semble démontrer que l’art baroque est encore un paradigme, qui avec ses inventions et ses réalisations mirobolantes, continue de suggérer des passages hardis du fait corporel à l’élément spirituel. »[3]
Collections publiques
- Palais Chigi , musée du baroque romain, Ariccia, Rome, Italie.
- Palais Spada, conseil d’état, Rome, Italie.
- Palais Farnèse, ambassade de France, Rome, Italie.
- Fabrique de Saint Pierre, Basilique Saint Pierre du Vatican, Rome, Italie.
Expositions
- 2004, Poesia di impressione, Studio Merlini-Storti, Rome.
- 2005, Interno Barocco, Palais Chigi d’Ariccia, Rome.
- 2005, Studio Olimpia Orsini, 2005, Rome.
- 2007, Interno Barocco, Espace Art 77, Paris.
- 2008, Magnificenze Vaticane, Palazzo Incontro, Rome.
- 2009, Un Instant d’Italie, Mairie du seizième arrondissement, Paris.
- 2009, Lampi, Voci, Tuoni, Galerie Fabio Massimo Megna, Rome.
Notes et références
- Prix de Rome 1965
- Interno Barocco, 2005, Ariccia, Rome, Italie
- Magnificenze Vaticane, 2008, Rome, Italie
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Bibliographie
- Bruno Racine, L’Art de vivre à Rome, 2000, Flammarion (Paris, France)
- Yves Bruley, Gael de Guichen, La Trinité des Monts Retrouvée, 2002, De Luca (Rome,Italie)
- Alvar Gonzalès Palacios, Francesco Petrucci, Claudio Strinati, Interno Barocco, 2005(Ariccia,Rome, Italie)
- Sophie de Ravinel, Guide du Vatican, 2006, Plon (Paris,France)
- Alfredo Maria Pergolizzi, Bert Treffers, Magnificenze Vaticane, 2008, De Luca (Rome,Italie)
- Antoine Tarantino, L’Explosion Baroque, 2008 (Paris,France)
- Daria Galateria, Tommaso Megna, Lampi,Voci, Tuoni, 2009 (Rome,Italie)
- Steen Heidemann, Le Pretre image du Christ, 2009, L'Oeuvre editions (Paris France)
Catégories :- Peintre français du XXe siècle
- Peintre contemporain
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