- Bernardino Rivadavia
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Bernardino de la Trinidad Gónzalez Rivadavia y Rivadavia (né à Buenos Aires, le 20 mai 1780 - mort à Cadix, Espagne, le 2 septembre 1845), est un homme politique argentin, qui exerça le premier la présidence de la Nation argentine entre le 8 février 1826 et le 9 août 1827.
Il fut d'abord Secrétaire à la Guerre du premier triumvirat et ministre du gouvernement de la province de Buenos Aires.
En 1814, il voyagea avec Manuel Belgrano, en mission diplomatique en Europe, envoyé par le gouvernement révolutionnaire des Provinces Unies du Río de la Plata à la recherche d'un candidat de sang bleu à qui offrir le trône de ce nouvel état. Mais après plusieurs vaines tentatives, la mission capota.
En 1821, Martín Rodríguez, tout nouveau gouverneur de la province de Buenos Aires, nomma Rivadavia à la charge de ministre des Relations Extérieures des Provinces Unies du Río de la Plata. En mai 1824, Juan Gregorio Las Heras nouvellement élu gouverneur offrit à Rivadavia de continuer sa charge, mais il refusa pour se rendre à Londres. Il persuada le gouvernement de la province d'autoriser un emprunt d'un million de livres pour effectuer des travaux publics (modernisation du port de Buenos Aires) qui ne furent jamais effectués. Les titres provinciaux furent vendus à Londres par la Baring Brothers Bank, et par des agents de changes locaux et britanniques installés à Buenos Aires.
Ce fut la plus mauvaise affaire que l'on puisse imaginer, et constitua le début de l'endettement extérieur du pays. Du million original, le gouvernement de Buenos Aires n'en reçut jamais que 552.700. L'argent récolté fut prêté à son tour à des hommes d'affaires qui ne le remboursèrent jamais. En 1825, la dette de la province fut transférée à la nation et son remboursement final n'intervint qu'en 1904, c’est-à-dire que cette affaire empoisonna tout le XIXe siècle argentin.
La présidence de Rivadavia
Elu par le Congrès en 1826, il dut affronter la guerre avec l'empire du Brésil, qui avait avalé la Banda oriental ou Uruguay actuel et renommé Province cisplatine par les Brésiliens. Une insurrection antibrésilienne s'y était déclenchée en avril 1825 (qui demanda et obtint son incorporation dans les Provinces Unies du Río de la Plata). Simultanément, il dut faire face à la forte opposition des caudillos fédéralistes des provinces de l'intérieur, opposés à sa politique centraliste et unitaire.
Le rejet massif de la part des provinces de la constitution unitaire de 1826 et l'état de guerre civile qui se déclara dans le pays, joint au scandale lié à la Mission García au Brésil (qui revenait à livrer la Provincia Oriental en échange de la paix), le forcèrent à démissionner en juin 1827.
Fin de vie en exil
En 1829 Rivadavia partit vers l'Espagne, d'où il revint en Argentine en 1834. Mais le gouverneur de Buenos Aires de l'époque, Juan José Viamonte lui interdit de débarquer. Il s'établit dès lors à Mercedes (en Uruguay) puis à Colonia del Sacramento (toujours en Uruguay). Enfin, après un séjour au Brésil il retourna définitivement en Espagne à la fin de l'année 1842.
Il mourut dans la ville andalouse de Cadix le 2 septembre 1845. Dans son testament il demandait que ses restes ne soient pas enterrés à Buenos Aires et encore moins à Montevideo. Malgré cela, sa dépouille fut rapatriée en 1857 et repose actuellement dans un mausolée le la Plaza Miserere dans la ville de Buenos Aires depuis l'année 1932.
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