- Bernard Volker
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Bernard Volker Naissance 18 octobre 1942
Tuttlingen (Allemagne)Profession journaliste Bernard Volker est un journaliste de télévision, né le 18 octobre 1942, chef du service de politique étrangère de TF1 jusqu'en octobre 2007.
Biographie
Bernard Volker a commencé sa carrière en juin 1961 à Radio Alger (RTF) en tant que pigiste au service des informations générales, il est volontaire en 1962 pour participer à la diffusion des journaux parlés depuis les locaux de l'exécutif provisoire à Rocher Noir, lorsque l'émetteur principal est coupé par l'OAS. Menacé par l'organisation il quitte l'Algérie avant l'indépendance, passe un an à Radio Nancy, puis deux années à la station de Toulouse Midi-Pyrénées. Il est ensuite appelé à Paris, rue Cognacq-Jay, où il collabore à l'émission "Panorama" avant d'être nommé premier correspondant de la télévision française en Allemagne (Bonn, 1965, pour la première chaîne de l'ORTF).
Après la remise en liberté des responsables nazis condamnés à Nuremberg, il réalise en série d'interviewes avec Albert Speer, architecte puis ministre de l'armement de Hitler. Il fait également connaître aux téléspectateurs français le "Grand Amiral" Doenitz, qui dirigea la flotte sous marine pendant la guerre, puis fut désigné par Hitler pour lui succéder après son suicide. Bernard Volker participe également à la réalisation de la série Les grandes batailles de Henri de Turenne, Jean Louis Guillaud et Daniel Costelle.
En 1968 il est envoyé en Tchécoslovaquie pour suivre les événements du "Printemps de Prague" (Première interview d'Alexander Dubcek, 1er secrétaire du Parti communiste), en août il commente depuis Paris l'entrée des troupes soviétiques en Tchécoslovaquie et devient ensuite le plus jeune présentateur du Journal Télévisé d'août 1968 à 1970. En avril 1970 il est envoyé au Cambodge après le putsch du général Lon Nol.
(Bernard Volker était, le 6 avril 1970, en compagnie du photographe américain Sean Flynn, fils de l’acteur Errol Flynn, dans le village de Chi Pou, lorsque Sean Flynn disparut, capturé par les Khmers rouges et assassiné. Bernard Volker fut remplacé à la fin de sa mission par son confrère de l'ORTF René Puissesseau, qui disparut à Angkor le 7 juillet 1970, en même temps que le cameraman Raymond Meyer. Claude Arpin, de Newsweek, Gilles Caron, de Gamma, et Guy Hannoteaux de l'Express, avaient eux disparu les 5 et 6 avril 1970 à Svayrieng. Roger Colne, de NBC, fut assassiné par les Khmers rouges le 31 mai 1970 à Takeo).
En juin 1970 Bernard Volker est nommé directeur du bureau de l'ORTF en Extrême Orient à Tokyo.
En 1971, il accompagne en Chine la mission parlementaire française dirigée par Alain Peyrefitte et réalise au cours d'un voyage de plus de deux semaines, les premiers reportages filmés sur la fin de la révolution culturelle. Bernard Volker est ensuite rédacteur en chef adjoint et présentateur à "24 Heures sur la une" (1972-74), envoyé spécial permanent de TF1 à Bonn et à Bruxelles (1975-82) puis grand reporter et responsable des questions allemandes de 1989 jusqu'en 2007.
En 1994, Bernard Volker intervient au journal télévisé à propos du "Massacre de Markale" attentat commis le 5 février 1994 pendant le siège de Sarajevo, sur le marché de la place de Markale, qui fit 68 morts et 144 blessés. Les Serbes furent immédiatement désignés comme coupables et un ultimatum de l'OTAN imposa aux forces serbes de se retirer des environs de Sarajevo. L'OTAN fut accusée d'avoir utilisé ce massacre comme prétexte aux préparatifs de l'opération Deliberate Force.
Le 18 février, Bernard Volker affirme sur TF1 qu'il existe un rapport de l'Organisation des Nations unies (ONU), dont le secrétaire général, Boutros Boutros-Ghali, a connaissance mais qui ne sera pas rendu public, selon lequel les Musulmans seraient responsables du massacre. Violemment critiqué par le journal Le Monde, Volker obtient un droit de réponse, citant en particulier l'ancien président François Mitterrand :
- « ll y a quelques jours, M. Boutros-Ghali m'a dit qu'il était certain que le projectile qui est tombé sur le marché de Sarajevo de Merkale était une provocation de la part des Musulmans. »
Une "Association de téléspectateurs" baptisée "Carton Jaune", animée par l'avocat Arnaud Montebourg, poursuit en justice Bernard Volker pour "avoir diffusé une information « erronée » selon laquelle l'obus avait été tiré des lignes "bosniaques et non serbes". Un arrêt de la cour d'appel de Paris du 24 février 1996 a condamné l'association TV Carton jaune à payer à Bernard Volker la somme de 50 000 francs de dommages et intérêts ainsi que 10 000 francs de frais de justice. Le tribunal de grande instance de Paris avait déjà condamné TV Carton jaune en novembre 1995, mais les deux parties s'étaient pourvues en appel. La cour d'appel a statué que l'association n'apportait aucune preuve de ses allégations et portait atteinte à la réputation du journaliste.
Envoyé spécial aux États-Unis pendant la première guerre du Golfe et les campagnes présidentielles américaines, (Carter, Clinton, G.W. Busch), Bernard Volker a réalisé de nombreux documentaires aux États-Unis, en particulier pour l’émission Reportages (TF1) sur la peine de mort (la condamnation à mort et l’exécution d’innocents, de handicapés mentaux, de mineurs) et le système pénitentiaire américain et ses dérives.
Bernard Volker est directeur adjoint de l'École de journalisme de Sciences-Po depuis 2004.
Il a reçu en décembre 2009 le Grand Prix spécial de la Presse Internationale, pour l'ensemble de sa carrière "Homme de Télévision et Correspondant international qui a, par l'excellence de son travail, profondément marqué et largement contribué à l'évolution de l'information internationale dans les médias français".
Notes et références
Catégories :- Journaliste français
- Présentateur de journaux télévisés sur l'ORTF
- Naissance en 1942
- Naissance en Bade-Wurtemberg
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