- Nicolas Joseph Trumper
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Nicolas Joseph Trumper, chevalier de l'Ordre de Léopold (1834), chevalier de la Légion d'Honneur (1846) et chevalier de l'Ordre du Sauveur de Grèce (1835), né le 19 avril 1799 à Bruxelles et décédé à Ixelles le 25 octobre 1865, est un fonctionnaire des Pays-Bas, puis général dans l'armée belge et écrivain militaire.
Il est le frère du docteur André Dieudonné Trumper.
Sommaire
Sa vie
Il commença d'abord une carrière civile dans l'administration des Pays-Bas comme fonctionnaire du cadastre. Amateur de musique et doué pour le chant il fit partie dès 1820 d'une société de chanteurs amateurs[1] fondée par François de Marneffe et où l'on retrouvait la meilleure société bruxelloise: MM. Van Dievoet[2], Ch. de Pouques, Mercier (depuis ministre), Brice, Deudon, de Lannoy (mort en combattant en Grèce). Comme d'autres membres de cette société, dont de Lannoy, qui y perdit la vie, il fut pris par l'enthousisme philhellénique et joignit en 1824, avec d'autres futurs Belges, les troupes de libération de la Grèce. Il retournera dans les Pays-Bas en 1826. Le mouvement philhellène était particulièrement vivave à la brillante Université d'État de Louvain, qui forma plus de huit mille étudiants. Toute cette jeunesse enthousiaste, formée par de nombreux professeurs allemands disciples de Fichte qui eux-mêmes allaient créer des révolutions dans leurs propres patries, allait fonder bientôt un nouveau pays et en constituer les cadres. Toute cette génération des fondateurs de la Belgique dont les noms ont été jetés dans l'oubli, dès 1887, tout comme l'Université d'État de Louvain elle-même et le règne de Léopold Ier, mérite de ne pas être oubliée.
Nicolas Joseph Trumper fit partie de cette brillante génération oubliée.
De retour chez les siens il continua sa carrière administrative comme contrôleur au cadastre, mais cette expédition en Grèce augurait pour lui un changement de carrière et c'est bientôt vers la vie militaire qu'il se tourna dans les troupes de libération de sa propre patrie. Il participa aux combats de Parc et devint membre de l'état major révolutionnaire dirigé par Don Juan Van Halen, dont il fut nommé aide de camp.
Ce fut le début d'une carrière militaire qui le conduisit en 1847 au grade de général-major et de secrétaire général du Ministère de la Guerre en 1848.
Théoricien militaire il publia de nombreux ouvrages concernant principalement la poliorcétique sans oublier son amour pour la musique.
Quelques publications
- 1846 : Période de campement de 1846. Manoeuvres exécutées au camp de Beverloo, 1846.
- 1851 : Considérations politiques et financières sur les forteresses de la Belgique, avec des planches, 1851.
- 1852 : Exposé statistique de la force publique de la Belgique, 1852.
- 1860 : Des musiques militaires et de l'avenir des jeunes compositeurs belges, 1860.
Bibliographie
- 1861 : Auguste Thys, Les sociétés chorales en Belgique, Gand, 1861, p. 51.
- 1930-1932 : Biographie Nationale de Belgique, Bruxelles, 1930-1932, t. 25, pp. 697-700.
- 2008 : Philippe et Nadine Quinet-De Saegher, André Dieudonné Trumper, médecin à Bruxelles au XIXe siècle, Bruxelles, 2008, pp. 193-195.
- 2009 : Philippe et Nadine Quinet-De Saegher, "Descendance de Valentin Trumper et Marie Thérèse Fernand (Wavre, Bruxelles...), dans L'Intermédiaire des généalogistes, Bruxelles, n° 381, mai-juin 2009, pp. 120-121.
Notes
- « Dès l'année 1820, M. Fr. de Marneffe avait organisé une réunion de chanteurs-amateurs: MM. Van Dievoet, Ch. de Pouques, Mercier (depuis ministre), Brice, Deudon, de Lannoy (mort en combattant en Grèce), Trumper (le général) » Auguste Thys, Les sociétés chorales en Belgique, Gand, 1861, p. 51:
- Ignace Brice, comme étant Jean-Baptiste van Dievoet, Juris Utriusque Licentiatus, négociant, puis receveur des contributions directes, droits d'entrée et sortie et accises de la commune de Kerkrade (Limbourg hollandais), né à Bruxelles le 18 décembre 1775, et décédé à Schaerbeek, pensionné de l'Etat, le 17 avril 1862 en son domicile 33, rue des Palais, qui avait épousé à Bruxelles le 21 nivôse an XII (12 janvier 1804) (tt. l'avocat François-Louis Camusel, beau-frère, Joseph-Henri de Turck, beau-frère, Jean-Louis van Dievoet, Paul Jacques van Dievoet) Catherine-Jeanne Cuerens, née à Bruxelles le 20 avril 1781, décédée à Kerkrade (Limbourg hollandais) le 23 avril 1823, fille de Pierre Cuerens, avocat au Souverain Conseil de Brabant, avocat aviseur des échevins de Vilvorde en 1792, et de Dame Jeanne Marie d'Elderen, née à Liège. Jean-Baptiste van Dievoet et Jeanne Cuerens eurent une fille: Jeanne-Catherine-Hortense van Dievoet née à Bruxelles le 16 brumaire an XIII (7 novembre 1804), décédée à Saint-Josse-ten-Noode le 3 avril 1854 et enterrée au cimetière de Laeken dans le caveau Brice-van Dievoet (section P.6). Elle épousa à Bruxelles le 25 août 1825, Ignace Brice, artiste-peintre. Il y avait également à l'époque à Bruxelles leur cousin Pierre van Dievoet, artiste musicien, né à Bruxelles le 29 septembre 1781, mort célibataire vers 1825, fils de Pierre-Jacques-Joseph van Dievoet, négociant en lin et fabricant de cotonnettes, doyen de la Corporation des marchands de toile en gros en 1788 et franc-maçon membre de la Loge de "La constance de L'Union", demeurant Langeridderstraet, né le 17 mai 1748 et décédé à Saint-Josse-ten-Noode en novembre 1828 et d’Anne-Marie Meskens. Pierre Van Dievoet est cité notamment comme interprête de Mozart: Henri Vanhulst, Belgique, professeur, Université libre de Belgique, "La diffusion de la musique de Mozart à Bruxelles avant 1816", dans Mozart: les chemins de l'Europe : actes publiés par Brigitte Massin, p. 166: "Liste chronologique des œuvres de Mozart exécutées à Bruxelles lors de concerts (avant 1816): 2 janvier 1804. Finale de la Flûte enchantée (Société des Amateurs de Musique), musique de Mozart; par Mlle Roelens, MM. Moris, Vandievoet (N. B. il s'agit de Pierre Van Dievoet), Dehoux et Drault.". Pierre Van Dievoet, "musicien, âgé de 30 ans, domicilié Section 8 -rue de la Madeleine 399- né à Bruxelles" est cité lors du recensement de 1812 (Antoine Massin, Bruxelles. Qui est qui en 1812", Bruxelles, 1997, tome II, p. 948. Voir aussi: Le Guide musical: revue internationale de la musique, volume 21: "Permets-moi, romance de Lamporelli, arrangée pour le violon avec variation et acc. d'un violon, alto et basse. À Anvers, au magasin de musique et d'instruments, chez Fridzeri. Gravé par P. Vandievoet. ...". L'on peut vraisemblablement l'identifier, vu la présence d'
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