- Presstalis
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Logo de PresstalisCréation 1947 sous le nom de Nouvelles messageries de la presse parisienne Dates clés 2009, changement de nom Forme juridique Société par actions simplifiée Slogan « La proximité va plus loin » Siège social Paris (France) Direction Anne-Marie Couderc Actionnaires Coopératives regroupant les éditeurs : 51 %
Hachette S.A. : 49 %Activité presse, médias Produits distribution Effectif 2 995 (groupe)
dont 1 103 aux Nmpp (2007)Site web www.presstalis.fr Chiffre d’affaires 2,7 milliards d'euros (2007) modifier Presstalis, dénommée jusqu'en décembre 2009[1] Nouvelles messageries de la presse parisienne (Nmpp), est une société commerciale de messagerie de presse.
La principale mission de Presstalis est de participer à la diffusion de la presse écrite.
Structure de Presstalis
Les Nouvelles Messageries de la Presse Parisienne (NMPP) ont été fondées le 16 avril 1947 conformément à la loi Bichet du 2 avril 1947. Cette loi naquit d’une volonté politique de garantir aux titres de presse une diffusion nationale, équitable et économiquement viable. Comme prévu par cette même loi, Presstalis était jusqu'en 2011 une SARL détenue à 51% par les éditeurs de presse, regroupés en deux coopératives ; et à 49% par Hachette SA, propriété du groupe Lagardère, qui avait un rôle d’opérateur. Depuis le 1er juillet 2011, Presstalis est passée du statut de SARL à celui de société par actions simplifiée (SAS). Le groupe Lagardère ayant cédé ses parts pour un euro symbolique, le capital de 16 millions d'euros est désormais réparti entre une coopérative des magazines (75 %) et une autre représentant les quotidiens (25 %)[2].
Presstalis distribue 85 % de la presse en France.
Le déficit net des NMPP était de 29 millions d'euros en 2007, pour un déficit d'exploitation de 11 millions d'euros[3].
La direction des Nmpp et de Presstalis
Les présidents du conseil de gérance puis (2011) du conseil d'administration des NMPP :
- Henri Massot : 1947-1973
- Marc Demotte : 1973-1993
- Jean de Montmort : 1993-2011
- Anne-Marie Couderc : 2011
Les directeurs généraux des NMPP :- Guy Lapeyre : 1947-1967
- Henri Breton : 1967-1973
- Jean Bardon : 1974-1985
- Jean Hamon : 1985-1986
- Étienne-Jean Cassignol : 1986-1994
- Yves Sabouret: 1994-2003
- Ghislain Le Leu : 2003-2006
- Rémy Pflimlin : 2006-2010
- Anne-Marie Couderc : 2010-2011[4]
- Vincent Rey : 2011-
Distribution de la presse
Selon Presstalis : tous les jours de l’année, des éditeurs clients confient leurs titres de presse à Presstalis, afin qu’elle répartisse et distribue leurs titres sur l’ensemble du territoire national et à l’étranger. Presstalis achemine tous les titres des éditeurs jusqu’aux points de ventes. Elle a un rôle d’intermédiaire entre les éditeurs et les diffuseurs. Autre acteur dans le circuit de distribution de la presse : les dépositaires (152 à fin 2010), ils font l’intermédiaire entre les « messageries » et les diffuseurs de presse.
Plus de 100 quotidiens et 3 500 magazines français et étrangers ainsi que 4 000 produits encyclopédiques et DVD, sont confiés à Presstalis. Au total, la société distribue tous les quotidiens nationaux et près de 80% des magazines et des produits multimédias par l’intermédiaire de dépositaires (distribution en France) et de filiales ou distributeurs locaux indépendants (distribution à l’export).
Presstalis permet à tous les lecteurs une égalité d’accès aux titres en tout point du territoire par l’intermédiaire de près de 29 000 points de vente, et en distribuant la presse française dans plus de 100 pays étrangers. De plus, la société concourt au développement de la modernisation des points de vente, avec de nombreuses promotions afin de dynamiser les ventes.
Identité visuelle : des Nmpp à Presstalis
De Nmpp à Presstalis : depuis 1947 au service de la presse
Nées dans un contexte difficile sur des bases originales mais solides[réf. nécessaire], les Nmpp (aujourd'hui Presstalis) s'ouvrent aux exigences de la société de consommation. Ces dernières années, plusieurs études critiques se sont penchées sur le fonctionnement des NMPP depuis leur naissance. Ainsi, selon Emmanuel Schwarzenberg, l'histoire des NMPP est liée dès son commencement au « pouvoir exorbitant d’un syndicat », le Syndicat général du livre et de la communication écrite CGT, dont les « avantages faramineux » auraient « contribué à couler la presse française depuis la Libération ».
Dans les années 60, elles expriment avec force leur volonté d'adapter la distribution de la presse à son époque[réf. nécessaire], et sont conduites à remettre en question leur rôle et leur fonctionnement. Peu à peu, les Nmpp se transforment en une véritable entreprise et, au milieu des années 80, mettent en chantier une intense politique de modernisation. A partir des années 90, la presse écrite est fragilisée : une conjoncture économique maussade, l'arrivée des nouvelles technologies, etc.
Le nouveau siècle et l'apparition des journaux gratuits, l'érosion des points de vente, etc. obligent l'entreprise à réagir face à un environnement évolutif.
Explorer des opportunités de développement et s'adapter sans relâche continuent d'être le point d'ancrage des réformes pour les années à venir.
Positionnement et difficultés de Presstalis
L'entreprise Presstalis se trouve en position dominante sur son marché. Le marché considéré par l'Autorité de la concurrence est celui de la vente au numéro. Cette définition date de 1987, c'est-à-dire à l'époque où les NMPP eurent les premières difficultés avec le Conseil de la concurrence (devenu en 2009 Autorité de la concurrence). L'entreprise est désormais confronté à la distribution des journaux gratuits mais également à Internet, sans oublier l'abonnement qui est un mode de distribution géré par l'éditeur lui-même et donc concurrentiel à Presstalis. L'entreprise contrôle environ la distribution de 80% des titres et 35 000 emplois[5]. La taille de l'entreprise nuit à son efficacité[6].
Ce système de distribution attire les foudres de certains groupes de presse dont Metro International dont les colporteurs ont été agressés en 2002 par des membres du Syndicat général du livre et de la communication écrite CGT des NMPP[7].
Juridiquement l'entreprise agit en qualité de commissionnaire ducroire tout comme les dépositaires centraux de presse et les diffuseurs de presse (appelés également marchands de journaux).
Pour combler en partie la perte du chiffre d'affaires due à la crise, Presstalis diversifie ses activités en signant des partenariats avec des grossistes en librairie, ou encore plus récemment avec la société Kiala.
Une histoire agitée: recel d'armes et détournements de matériel
Plusieurs affaires émaillent l'histoire des NMPP liées de manière générale au Syndicat général du livre et de la communication écrite CGT.
À la fin des années 1980, un trafic de bobines de papier est découvert. Chaque mois, 200 tonnes de papier étaient expédiées vers Cuba pour imprimer le journal Granma. Les imprimeries de tous les quotidiens nationaux étaient concernées, et Fidel Castro lui-même traitait avec les ouvriers du Syndicat du livre. Robert Hersant, propriétaire notamment du Figaro, a préféré étouffer l'affaire plutôt que d'affronter une grève[8].
Fin 1991, la direction des NMPP découvre une cache d’armes de 5 000 fusils, carabines, armes de guerre avec leurs munitions dans l’un des hangars de Saint-Ouen. Ces armes, détournées lors de la faillite de Manufrance et stockées là par des ouvriers CGT en 1980, ont été clandestinement stockées au sein même des NMPP en attendant un hypothétique Grand Soir. La direction des NMPP alerte la justice mais s’abstient de porter plainte, le scandale est étouffé, le gouvernement négociant directement avec la CGT[9].
En 2003, un trafic de journaux a été découvert. Chaque jour pendant plusieurs années, entre 500 et 2 000 exemplaires de quotidiens étaient détournés par certains ouvriers et vendus par des kiosquiers. Le préjudice est estimé à 3 millions d'euros par an[10].
Bibliographie
- Francis Bergeron, Le Syndicat du livre ou la mainmise communiste sur la presse, Difralivre, 1989.
- Emmanuel Schwartzenberg, Spéciale dernière - Qui veut la mort de la presse quotidienne française ?, Calmann-Lévy, 2007, (ISBN 978-2-7021-3788-8)
Références
- Site officiel de Presstalis - communiqué du 10 décembre 2009, « Engagé depuis 2007 dans un plan de modernisation et de soutien à l’avenir de la presse écrite, le groupe Nmpp franchit, le 14 décembre, une nouvelle étape de sa mutation en changeant de nom et en déménageant son siège social. Presstalis est son nouveau nom. »
- Communiqué de presse du 1er juillet 2011 sur le site de Presstalis
- http://actualite.aol.fr/nmpp-%7B%7D-deficit-de-29-millions/article/20080710193500542658831?rsp=Soci%C3%A9t%C3%A9]
- http://www.presstalis.fr/actu/frameCommunique280710.htm
- Pigeat, H. and J.-C. Paracuellos (2001) Tendances économiques de la presse quotidienne dans le monde. Paris: Académie des Sciences Morales et Politiques.
- Wilcox, Lynne. Metro, info, haro! Fierce reactions to regime competition in the French newspaper industry. Media Culture Society 2005 27: 353-369
- Jacob, A. 'Le PDG de Metro International critique sévèrement le système français de la presse', Le Monde 13 Mars 2002.
- Quand les quotidiens français livraient du papier à Fidel Castro Emmanuel Berretta, Le Point, 7 septembre 2007
- Violences, trafics, menaces : les coulisses de la CGT du Livre Augustin Scalbert, Rue89, 22 avril 2010
- Calmann-Lévy, 2007, (ISBN 978-2-7021-3788-8) Emmanuel Schwartzenberg, Spéciale dernière - Qui veut la mort de la presse quotidienne française ?,
Voir aussi
Liens externes
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