- Monogrammiste de Brunswick
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Le Monogrammiste de Brunswick doit son nom au tableau le Repas des conviés conservé au musée Herzog Anton Ulrich de Brunswick, il serait né à Amsterdam, vers 1500 et décédé à Anvers, vers 1542? ou 1550[1]?.
Aujourd'hui, il est généralement identifié avec Jan van Amstel, peut-être frère de Pieter Aertsen, précurseur de Brueghel l'Ancien. C'est W. Bode, en choisissant le tableau monogrammé de Brunswick comme point de départ à son analyse, et se servant de critères stylistiques, qui constitua le noyau de l'œuvre connu aujourd'hui.
Le Monogrammiste de Brunswick était né, et avec lui, toute une polémique.
Peu après, O. Eisenmann l'identifia avec Jan Sanders van Hemessen, une position à laquelle se rallia M.J. Friedländer, bien qu'un monde de différences sépare la "terribilità" de De Hemessen et les scènes tranquilles du Monogrammiste de Brunswick.
De son côté, G. Gluck s'appuya sur l'analyse du monogramme pour le rapprocher du nom de Jan van Amstel et fut suivi sur ce point par L. Baldass, J.G. Hoogewerff et R. Genaille notamment. Ce dernier auteur lut dans le monogramme les lettres "JvAMS" et distingua les restes d'un T, d'un E et d'un L, qui forment ensemble le nom complet de l'artiste.
A l'opposé, S. Bergmans combattit à la fois l'hypothèse De Hemessen et l'hypothèse Van Amstel et vit dans l'œuvre du monogrammiste la main de Mayken Verhulst, la deuxième épouse de Pieter Coecke, qui fut une artiste célèbre de son vivant, mais dont l'œuvre n'avait pas été localisée jusqu'alors.
Cette hypothèse romantique, mais moins fondée, ne trouva pas de partisans. G. Marlier fut le premier à attirer l'attention sur la collaboration entre Jan van Amstel et Pieter Coecke, alors que le critique italien G.T. Faggin procédait à diverses attributions, qui concernaient aussi des compositions aux personnages monumentaux.
En 1970, D. Schubert appliqua de nouveau l'analyse proprement stylistique à l'œuvre du Monogrammiste (en partant du Repas des conviés et de L'entrée du Christ à Jérusalem[2]. Ses résultats le conduisirent à admettre l'identification avec Jan van Amstel. Même si aucune preuve directe n'a pu être avancée dans ce sens (et ne le sera peut-être jamais), la somme des indications converge en effet dans cette direction[3].
Bibliographie
- W. Bode, Studien zur Geschichte der holländischen Malerei, Brunswick, 1883, p. 9.
- O. Eisenmann, Rezension W. van Bode, Studien zur Geschichte der Hollandischen Malerei, in Repertorium für Kunstwissenschaft, 1884, p. 207.
- M.J. Friedländer, E.N.P., XI, 1971, pp. 44-52.
- S. Bergmans, in Le siècle de Bruegel, cat. exp. M.R.B.A.B., Bruxelles, 1963, pp. 174-177; Le problème du Monogrammiste de Brunswick, in Bull. M.R.B.A.B., 1965, pp. 143-165.
- D. Schubert, Die Gemälde der Braunschweiger Monogrammisten, Cologne, 1970.
Réattribution
Notes et références
- W. Bode
- Stuttgart, Staatsgal
- Leen Huet, Dictionnaire des Peintres belges du XIVe siècle à nos jours, 1994, Renaissance du Livre
Catégories :- Peintre de la Renaissance
- Peintre paysagiste flamand
- Peintre flamand (avant 1830)
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