- Michel Tannevot
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Michel Tannevot Présentation Décès 1762 Nationalité Royaume de France Mouvement(s) architecture classique Activité(s) Architecte du Roi Œuvre Réalisations Hôtels des Vieux et Castanier, Paris (1727)
Hôpital civil de Versailles (1724)
Hôtel Thiroux de Lailly, Paris (1739-1741)Distinctions Académie royale d'architecture (1718) modifier Michel Tannevot est un architecte français du XVIIIe siècle né vers 1685 et mort en 1762[1].
Sommaire
Biographie
Michel Tannevot fut l'époux de Jacqueline Catherine Leduc et, par elle, il était le gendre (ou petit-gendre) de Gabriel Leduc, architecte d'Anne d'Autriche[2].
Il participa à des constructions spéculatives entre la rue du Luxembourg et la place Vendôme à Paris. Il fut, selon Blondel, « un de nos architectes qui a poussé le plus loin l'art de la distribution ». « Nous avons de cet habile homme une grande quantité de maisons particulières bâties avec beaucoup de goût et qui réunissent toutes les commodités possibles. Son amour pour le travail, son zèle infatigable, et son activité peuvent servir d'exemple à nos jeunes architectes, et leur donner de l'émulation. Ils apprendront en le suivant dans ses différentes opérations, combien il est essentiel que le chef du bâtiment suive de près les entrepreneurs dans leur travaux, prenne soin du détail, et se rende compte des plus petites parties pour se distinguer avec honneur dans la profession d'architecte et s'attirer le suffrage des connaisseurs. »
Architecte du Roi, il fut admis à l'Académie royale d'architecture en 1718. Pour les Bâtiments du Roi, il construisit à Versailles en 1724 un hôpital, remplacé en 1781 par l'hôpital Richaud construit par Darnaudin.
Réalisations et principaux projets
- Hôpital civil de Versailles, no 78, boulevard de la Reine, Versailles (Yvelines), 1724 (démoli en 1781)[2].
- Hôtels des Vieux et Castanier, nos 15-19 rue des Capucines, Paris (1er arrondissement), 1727 : Ces deux hôtels ont été construits pour les deux co-directeurs de la Compagnie des Indes, Louis-Philippe des Vieux, fermier général (no 15) et François Castanier (nos 17-19). Castanier a fait agrandir son hôtel en 1754 par le même architecte[3]. Ils ont été gravés par Mariette dans L'Architecture française et largement commentés par Blondel. Ils ont abrité, très remaniés, le siège du Crédit foncier de France.
- Hôtel Thiroux de Lailly (dit également hôtel de Montmorency), no 5 rue de Montmorency, Paris (3e arrondissement), 1739-1741 : Bâti pour Jean-Louis Thiroux de Lailly, fermier des Postes, par Tannevot et le maître-maçon Jean-Pierre Langiboust[4].
- Hôtel Tannevot, no 26 rue Cambon, Paris (1er arrondissement) : Hôtel édifié par Tannevot pour son propre usage sur le lotissement de l'ancien hôtel du maréchal de Luxembourg, à partir de 1741. Si les dispositions d'origine du jardin ont disparu, l'emprise du XVIIIe siècle a été conservée. Une belle cage d'escalier à jour central est éclairée de larges fenêtres aux menuiseries conservées ou refaites à l'identique (marches de pierre puis de chêne et tommettes, sol dallé de pierre au rez-de-chaussée et de marbre blanc à bouchons noirs sur les paliers, rampe en fer forgé d'aspect un peu postérieur)[5]. Le rez-de-chaussée de l'immeuble a été décoré par Nicolas Pineau[6].
- Hôtel de Montbazon, no 29 rue du Faubourg-Saint-Honoré, Paris (8e arrondissement) : Jean-Marie Richard, receveur général des finances de la généralité de Tours, acquéreur de l'hôtel en 1751, fit effectuer, selon Blondel, « quelques embellissements sur les desseins de M. Tannevot, architecte ». Fut ainsi aménagée une chapelle en hors-œuvre dans l'angle sud-est de la cour, accolée à l'aile abritant la première antichambre mais, remarque Blondel, « cette commodité intérieure nuit à la décoration des dehors, et paraît aussi ridiculement placée que contraire à la bienséance ». Afin d'augmenter les écuries, une nouvelle écurie pour huit chevaux fut créée à la place de l'ancien office qui fut relégué en entresol au-dessus de la cuisine. Quelques éléments de décor furent également modifiés[7].
- Hôtel Sonning, rue de Richelieu, Paris (1er arrondissement) : Transformation pour M. de Pontferrière[6]. Cet hôtel a été gravé par Blondel.
- Immeuble no 1 rue de Montmorency et no 103 rue du Temple, Paris (3e arrondissement) : Immeuble de rapport[8].
- Château de Dammartin[9].
- Pavillon « des Bois », parc de Bagnolet[10].
Notes et références
- français, allemand et anglais sur le site Web Structurae. Consulté le 16 mars 2010. Source : Michel Tannevot en
- XVIIIe siècle, p. 462 M. Gallet, Les Architectes parisiens du
- Jean-Marie Pérouse de Montclos (dir.), Le Guide du patrimoine. Paris, Paris, Hachette, 1994, 608 p., p. 143
- français, allemand et anglais sur le site Web Structurae. Consulté le 16 mars 2010. Hôtel de Montmorency en
- Notice no PA00085843, sur la base Mérimée, ministère de la Culture
- M. Gallet, Op. cit., p. 462
- Béatrice de Andia (dir.) et Dominique Fernandès (dir.), Rue du Faubourg-Saint-Honoré, Paris, Délégation à l'action artistique de la ville de Paris, 1994, 430 p. (ISBN 2-905-118-49-0), p. 93 Fabrice Ouziel, « Hôtel de Montbazon puis Richard », in :
- Immobilier : la transformation d'appartements commerciaux en logements habités se confirme dans le secteur Beaubourg-Temple sur Vivre le Marais !, 25 mai 2009. Consulté le 17 mars 2010
- (en) Michel Gallet, Paris Domestic Architecture of the 18th Century, Londres, 1972, p. 185
- M. Gallet, Paris Domestic Architecture of the 18th Century, p. 185
Voir aussi
Sources
- Michel Gallet, Les Architectes parisiens du XVIIIe siècle : Dictionnaire biographique et critique, Paris, Éditions Mengès, 1995, 494 p. (ISBN 2-8562-0370-1)
Bibliographie
- André Mauban, L'Architecture française de Jean Mariette, Paris, Van Oest, 1945, 256 p.
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