- Marie-Félix Faulcon de La Parisière
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Marie-Félix Faulcon, chevalier de la Parisière, sieur de la Fenestre (14 août 1758, Poitiers - 31 janvier 1843, Poitiers), est un juriste, homme de lettres, historien et homme politique français.
Sommaire
Biographie
Fils de Jean-Félix Faulcon, sieur de la Fenestre, avocat, juge-consul, imprimeur de l'Université, de l'Evêque et du Roi en la ville de Poitiers, et de Jeanne Barbier, il étudia le droit, devient avocat en parlement et obtient une charge de conseiller du Roi au présidial de Poitiers. Député suppléant aux Etats-Généraux, Faulcon fut admis, le 11 avril 1790, à siéger dans l'Assemblée constituante, en remplacement de M. Filleau, décédé. Il y prit la parole la même année pour proposer que l'inamovibilité fût accordée aux seuls juges qui auraient passé tous les trois mois par un scrutin d'épreuve. En 1793, Faulcon fut obligé de se tenir caché pour se soustraire à la loi des suspects.
Le 23 vendémiaire an IV, le département de la Vienne, l'envoya siéger au Conseil des Cinq-Cents. Il y combattit un projet de remplacement des fonctionnaires par le Directoire, s'opposa à l'admission de sept membres préseutés pour compléter le Corps législatif, demanda le rapport de l'article 19 de la loi du 30 vendémiaire, et vota contre le recours en cassation des jugements de la haute cour. En l'an V, il opina en faveur des projets de Daunou sur "la répression des abus de la presse", défendit la cause d'incompatibilité d'humeur pour le divorce, etc. En l'an VI, il sollicita des ménagements à l'égard des prêtres qu'on voulait exclure de l'instruction publique, parla sur l'organisation judiciaire, et combattit le projet de Koëmers, tendant à donner au Directoire le droit de nommer aux places vacantes dans le tribunal de cassation. Réélu au même Conseil, le 24 germinal au VII, il proposa que le serment des officiers de la garde nationale contînt la formule de haine à l'anarchie.
Favorable au coup d'Etat de brumaire, Faulcon fut désigné par le Sénat comme député de la Vienne au Corps législatif; il quitta cette assemblée en 1804, après l'avoir présidée lors de la discussion du Code civil, fut nommé membre du conseil de discipline et « doyen d'honneur » de l'Ecole de droit de Poitiers, et fut rappelé, le 2 mai 1809, au Corps législatif. Il fit partie de la section des finances, parla notamment sur les douanes, et, vice-président de l'Assemblée, occupa le fauteuil en l'absence du duc de Massa qui en était le président, lorsque les députés adhérèrent (1814) à la déchéance de Napoléon. Faulcon se distingua parmi les plus ardents à réclamer le retour des Bourbons, et alla, le 14 avril, à la tête du Corps législatif, complimenter le comte d'Artois sur la restauration de la royauté. Il fut un des commissaires rédacteurs de la Charte de 1814.
Membre de la Légion d'honneur le 4 frimaire an XII, il fut promu officier de cet ordre le 26 octobre 1814; il avait été fait chevalier de l'Empire le 21 décembre 1808 et confirmé dans la possession héréditaire de son titre par nouvelles lettres du 25 mai 1816.
Marie-Félix Faulcon fut membre correspondant de l'Institut de France.
En 1783, il épousa Marie-Françoise Coullaud, fille de François, conseiller du Roi, négociant et juge-chef de la Juridiction consulaire de Poitiers, et de François-Victoire Leroux. Elle était la nièce du Procureur-général du Roi en la Chambre des Comptes de Blois, Gentien Rangeard de La Boissière, et par sa mère, la cousine germaine du député Henri Jacques Goüin-Moisant.
Publications
- Pot-pourri national, ou Matériaux pour servir à l'histoire de la Révolution, 1790.
- Anniversaire ou Journal de ce qui s'est passé pendant la semaine de la confédération ; par M. F. Faulcon. Député à l'Assemblée Nationale. Depuis le 11 jusqu'au 18 Juillet., 1790.
- Extraits de mon journal, dédié aux mânes de Mirabeau, 1791.
- Vers aux héros de l'Italie; Fruits de la solitude et du malheur, 1796.
- Opinion de Félix Faulcon, représentant du peuple sur la loi du 3 brumaire et sur la proposition d'exclure les amnistiès des fonctions publiques, 1796.
- Opinions sur le Divorce et sur les ministres des cultes, 1797.
- Mélanges législatifs, historiques et politiques pendant la durée de la Constitution de l'an III, 1801.
- Voyages Et Opuscules, 1805.
Armoiries
Figure Blasonnement
Armes de chevalier de la Parisière et de l'Empire (lettres patentes du 21 décembre 1808). D'argent au faucon longé et perché de sable, becqué et membré de gueules, allumé du champ, soutenu de deux palmes en sautoir de sinople, à la champagne du tiers de l'écu de gueules au signe des chevaliers.
- Livrées : blanc, rouge, et noir.
Sources
- Baron Antonin Bourgnon de Layre, Notice historique et biographique sur M. Marie-Félix Faulcon, ancien président du Corps législatif, P. Baudouin, 1846
Liens externes
Précédé par Marie-Félix Faulcon de La Parisière Suivi par Jean-Louis Girod de l'Ain Président du Corps législatif 6 avril-21 avril 1803 Vincent-Marie de Vaublanc Catégories :- Député au Corps législatif
- Président de l'Assemblée nationale française
- Naissance en 1758
- Décès en 1843
- Membre du Conseil des Cinq-Cents
- Officier de la Légion d'honneur
- Député français du tiers état en 1789-1791
- Chevalier de l'Empire
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