L’Année philologique

L’Année philologique
L'Année philologique  
Titre abrégé APh
Discipline Bibliographie
Langue Français, anglais, allemand, italien, espagnol
Publication
Maison d’édition Société internationale de bibliographie classique (SIBC) (Paris)
Période de publication 1926 à aujourd'hui
Fréquence Un numéro par an
Accès ouvert http://www.annee-philologique.com/aph/
Liens

L’Année philologique (abrégée en APh ; le titre complet est L’Année philologique : bibliographie critique et analytique de l’Antiquité gréco-latine[1]) est une bibliographie à parution annuelle qui répertorie, chaque année, l'ensemble des publications universitaires en rapport avec la Grèce antique et la Rome antique, dans tous les domaines (philologie, littérature, histoire, droit, philosophie, archéologie, sciences et techniques, etc.) et dans de nombreuses langues. Créée en 1926 par Jules Marouzeau[2], elle est réalisée par le Centre Jean Pépin (UPR 76) du CNRS avec la collaboration de plusieurs centres de recherche étrangers[3]. Les volumes papier de L'Année philologique sont publiés par la Société internationale de bibliographie classique (SIBC) et leur diffusion est assurée par Les Belles Lettres[3]. Depuis la fin des années 1990, la revue a été peu à peu rendue consultable sur Internet sous la forme d'une base de données[4].

Sommaire

Principe

L’Année philologique paraît une fois par an pendant l'été. En raison du temps nécessaire pour répertorier et traiter les nouvelles publications, la revue recense les publications entre un et deux ans après leur parution. Depuis la création de la base de données « L’Année philologique sur Internet », le contenu de chaque nouveau volume papier est aussitôt intégré à la base de données en ligne[1]. L’Année philologique recense les monographies et les articles parus dans des périodiques ou des recueils (actes de colloque, mélanges, etc.) ; les monographies sont simplement mentionnées, tandis que les articles sont accompagnés d'un bref résumé. La revue ne cherche pas à évaluer la qualité des publications qu'elle recense, mais indique, pour chaque ouvrage, les comptes-rendus parus à son sujet[1].

L’Année philologique n'est pas une bibliographie exhaustive : destinée avant tout à la recherche, elle ignore par exemple les publications purement scolaires et les ouvrages de simple vulgarisation, et, même si elle couvre un grand nombre de publications, elle ne peut pas couvrir la totalité de ce qui paraît chaque année (elle doit donc être complétée par le recours à d'autres bibliographies spécialisées)[1].

Histoire

Débuts

L’Année philologique est créée en 1926 par Jules Marouzeau[2]. Celui-ci commence par publier, en 1927 et 1928, les deux volumes d'une importante bibliographie, Dix années de bibliographie classique (1914-1924), destinés à couvrir les années précédant la création de la revue. Le premier volume de L’Année philologique paraît en 1928 et prend la suite de ce livre[5]. Jules Marouzeau est le premier directeur de la revue. L'une des premières collaboratrices importantes de la revue est Juliette Ernst, qui participe à la revue à partir de 1929 et en devient brièvement la directrice en 1963, avant de prendre sa retraite en 1965. À partir de 1946, année où Juliette Ernst est recrutée par le CNRS comme « collaborateur technique » (grade équivalent au grade d'ingénieur dans la terminologie des années 2010), les membres de la rédaction française de la revue sont des agents du CNRS.

À partir de 1965 : création des rédactions à l'étranger

Au fil du temps, L’Année philologique crée des comités de rédaction à l'étranger chargés de répertorier les parutions dans les différents pays. La première rédaction hors de France est la rédaction américaine, fondée en 1965 à Chapel Hill, N. C., qui est alors en charge du recensement des publications d'antiquisants aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Irlande et dans plusieurs pays du Commonwealth[5]. En 1972, une rédaction allemande est fondée à Heidelberg, en Allemagne fédérale, pour couvrir les publications en Allemagne et en Autriche[5]. Quelques années après, en 1977, une rédaction suisse est créée à Lausanne[5]. En 1995, une nouvelle rédaction est créée en Italie, à Gênes, pour couvrir les parutions italiennes, puis, en l'an 2000, une rédaction espagnole, à Grenade, qui prend aussi en charge les publications au Portugal et en Amérique latine[5]. La rédaction française, de son côté, assure la direction d'ensemble de la revue, et traite les publications en Europe hors des pays où des rédactions spécifiques existent, ainsi que les publications en Afrique[6].

Années 1980-2000 : l'informatisation de la revue

Au cours des années 1980, plusieurs dizaines de volumes (les tomes 1 à 44) sont rendus disponibles sur microfiches, mais ce support est ensuite abandonné en raison du peu de succès qu'il rencontre[4]. L'informatisation à grande échelle de L’Année philologique commence véritablement en 1988[5]. À partir de 1989, un projet d'informatisation sur CD-Rom, la Database of Classical Bibliography (DCB), aboutit à la publication de deux versions sur CD-Rom en 1995 et 1997 (la version 2 reprend le contenu des tomes 45 à 60)[7], puis abandonné, notamment en raison de son coût, au profit d'une mise en ligne sur Internet[4].

En 1994 est créée AnPhil, une base de données relationnelle permettant un travail collaboratif sur Internet, et désormais employée par les rédacteurs de tous les pays pour saisir les fiches d'ouvrages[8]. La base de données AnPhil sert de base pour la mise en ligne progressive de L’Année philologique sur Internet, d'abord par le biais du projet AnPhilNet, disponible de 1999 à 2002 et qui couvrait les volumes 66 à 70, puis, à partir de 2002, via une base Oracle appelée L’Année philologique sur Internet, qui rend progressivement disponibles l'ensemble des volumes de la revue, moyennant un abonnement payant auquel peuvent souscrire les institutions (universités, écoles, bibliothèques) et les particuliers[4].

Notes et références

  1. a, b, c et d Page « Élaboration » du site anphil.org. Page consultée le 5 février 2011.
  2. a et b Page d'accueil du site anphil.org. Page consultée le 5 février 2011.
  3. a et b Page d'accueil du site anneephilologique.com. Page consultée le 5 février 2011.
  4. a, b, c et d « Supports de L’Année philologique » sur le site anphil.org. Page consultée le 5 février 2011.
  5. a, b, c, d, e et f « Histoire de L’Année philologique » sur anphil.org. Page consultée le 5 février 2011.
  6. Page de la rédaction française sur le site anphil.org. Page consultée le 5 février 2011.
  7. Page de la DCB sur le site anphil.org. Page consultée le 5 février 2011.
  8. « Le programme AnPhil » sur le site anphil.org. Page consultée le 5 février 2011.

Liens externes


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article L’Année philologique de Wikipédia en français (auteurs)

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