- Luís Martins de Sousa Dantas
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Luis Martins de Sousa Dantas, ou Luiz Martins de Souza Dantas, né à Rio de Janeiro en 1876[1], mort à Paris le 14 avril 1954[2], petit-fils du sénateur Manuel Pinto de Sousa Dantas (1831 - 1894), est un diplomate brésilien. Il fut ambassadeur du Brésil en France durant le Régime de Vichy et le régime de l'Estado Novo. Son action en faveur de centaines de réfugiés Juifs fuyant les persécutions nazies lui a valu le titre de Juste parmi les nations qui lui fut décerné le 10 décembre 2003[3].
Il est nommé ambassadeur du Brésil en Italie en 1919 puis ambassadeur du Brésil en France en 1922[1].
En 1933, il épouse Elise Meyer Stern, d'origine juive et de religion catholique[2], qui est la sœur d'Eugene Isaac Meyer, acquéreur en cette même année du Washington Post. Elise quitte Paris pour les États-Unis avant l'invasion allemande[1].
L'historien Fábio Koifman a pu dénombrer environ 500 visas diplomatiques que Sousa Dantas a accordés entre juin et décembre 1940 à des voyageurs sans passeport diplomatique, leur permettant d'émigrer au Brésil, contournant ainsi l'administration consulaire et la réglementation brésilienne qui s'opposait à l'accueil de réfugiés[1].
Parmi les réfugiés qui ont bénéficié de son action, on peut nommer le jeune Felix Rohatyn alors âgé de 12 ans[4]. Sousa Dantas a aidé non seulement des Juifs, mais aussi d'autres catégories de personnes persécutées par les nazis[1].
Une enquête administrative sur les irrégularités commises dans l'attribution de visas est déclenchée par Getúlio Vargas en octobre 1941. Sousa Dantas se défend en invoquant « la noblesse d'âme brésilienne » et « les sentiments chrétiens les plus élémentaires »[1].
Le Brésil entre en guerre contre l'Allemagne le 22 août 1942[5].
En janvier 1943 Souza Dantas est arrêté par les Allemands, puis emprisonné dans un hôtel à Bad Godesberg jusqu'à la fin du mois de mars 1944, après quoi il bénéficie d'un échange de prisonniers et rentre au Brésil[1].
De retour à Paris en 1945, il s'implique dans la création de la Maison de l'Amérique latine[2],[6] et préside l'Institut français des hautes études brésiliennes[2].
Gaspar Dutra le nomme chef de la délégation brésilienne à l'Organisation des Nations Unies. Il représente le Brésil à la Conférence de paix de Paris de 1946[2].
Notes
- Speech of Fabio Koifan, 50th anniversary commemorations of Luiz Martins de Souza Dantas and of Aristides de Souza Mendes, New York, 6 décembre 2004, site de la Fondation Wallenberg consulté le 4 janvier 2011. Fabio Koifman,
- anonyme, « Souza Dantas, um "Justo" brasileiro », dans Revista Morashá, no 49, juin 2005 [texte intégral (page consultée le 6 janvier 2011)]
- Luis Martins de Souza Dantas sur www1.yadvashem.org, consulté le 4 janvier 2011
- Acts of Quiet Courage New York Times, 11 avril 2005, consulté le 4 janvier 2011 Bob Herbert,
- Frédéric Mauro, Histoire du Brésil, Chandeigne, 1994, p.127
- Boulevard Saint-Germain voir N°17
Bibliographie
(pt) Fábio Koifman, Quixote nas trevas : o embaixador Souza Dantas e os refugiados do nazismo, São Paulo, Record, 2002, 504 p. (ISBN 9788501063038)
Voir aussi
Catégories :- Naissance en 1876
- Décès en 1954
- Juste parmi les nations
- Diplomate brésilien
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