- Ligne de Feuquières à Ponthoile
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Ligne
de Feuquières à Ponthoile
Tracé (en rouge) de la ligne de Feuquières à Ponthoile.Pays France Historique Mise en service 1918 Fermeture 1919 Concessionnaire Déferrée (à partir de 1920) Caractéristiques techniques Longueur 88 km Écartement Voie normale (1,435 m) Nombre de voies Anciennement à double voie Schéma de la ligne Schéma de la ligne Légendemodifier La ligne de Feuquières à Ponthoile était une voie ferrée stratégique (à écartement standard), longue de 88 kilomètres, construite durant la Première Guerre mondiale dans les départements de l'Oise et de la Somme dans le nord de la France. Mise en service en 1918, elle fut fermée en 1919 et déferrée en 1920.
Sommaire
Tracé
La voie ferrée se détachait de la ligne de Paris-Nord au Tréport peu après la gare de Feuquières-Broquiers, franchissait la transversale de Rouen à Amiens à Abancourt après avoir traversé l'établissement militaire de Romescamp, puis orientant son tracé vers le nord-ouest, elle empruntait les hauteurs du plateau picard selon un axe parallèle à la vallée de la Bresle. Après avoir rencontré la voie ferrée de Longroy-Gamaches à Longpré-les-Corps-Saints près de Martainneville, l'itinéraire adoptait une direction septentrionale, se raccordait à la ligne d'Abbeville à Eu près de Cahon avant, par un nouveau tronçon indépendant, de rejoindre l'axe d'Amiens à Calais en gare de Ponthoile, au nord de Noyelles-sur-Mer[1].
Histoire
A la suite des grandes offensives allemandes du printemps 1918, certaines lignes, utilisées par l'armée française pour ravitailler les troupes sur le front de la Somme, avaient été prises par l'ennemi ou sous le feu des canons des forces allemandes comme c'était le cas pour les itinéraires reliant Amiens à Longueil et à Creil. Il fallut donc renforcer certaines voies ferrées existantes, les doubler ou construire des raccordements évitant les rebroussements (ainsi sur la ligne Eu - Dieppe) pour pouvoir continuer à faire circuler les 150 trains par jour que nécessitait l'approvisionnement des troupes stationnées dans le nord de la France. Mais cette solution ne s'avérant pas satisfaisante, il fut décidé de construire un nouvelle ligne directe et à double voie dans le secteur au sud des opérations menées dans la Somme[1].
La ligne fut mise à l'étude le 5 avril 1918, les travaux commencèrent le 2 mai et furent menées, grâce aux 10 000 hommes présents sur le chantier (soldats du Génie et employés de la Compagnie des chemins de fer du Nord), en un temps record. Les premiers trains commencèrent à circuler dès le 28 juillet sur une voie unique, puis, le 15 août, l'itinéraire était utilisable, sur la totalité de son parcours, en double voie, soit guère plus de 3 mois après les premiers coups de pioche[2]. Jusqu'à une centaine de convois circulèrent quotidiennement lors des grandes offensives alliées de la fin de l'été et de l'automne 1918. La paix revenue, la fin de cette même année 1918 et le début de 1919 virent circuler, à titre temporaire, des trains de voyageurs, mais l'itinéraire ne présentant pas d'intérêt commercial, les voies furent déposées au début des années 1920[1].
Notes et références
- José Banaudo, Trains oubliés, vol.4 : L'État, le Nord, les Ceintures, p.162.
- Maréchal Fayolle, La Guerre racontée par nos Généraux: Dégagement des voies ferrées de rocade.
Bibliographie
- Maréchal Fayolle, La Guerre racontée par nos Généraux: Dégagement des voies ferrées de rocade, Librairie Schwarz, 1921 Lire des extraits en ligne.
- José Banaudo, Trains oubliés, vol.4 : L'État, le Nord, les Ceintures, éditions du Cabri, Menton, 1982 (ISBN 2-903310-24-6)
Voir aussi
Articles connexes
Catégories :- Ligne ferroviaire de l'Oise
- Ligne ferroviaire de la Somme
- Ligne historique de France
- Première Guerre mondiale
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