- Monument aux braves
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Le Monument aux braves
Le cénotaphe, à contrejourArtiste George William Hill Année 1926 Type Bronze Technique Sculpture Localisation Terreplein de la rue King Ouest, Sherbrooke, Canada Coordonnées modifier Le Monument aux braves, communément appelé « l'ange à trois pattes[1] », est un cénotaphe érigé en 1926 à Sherbrooke sur la rue King Ouest pour honorer les survivants de la Première Guerre mondiale et les soldats sherbrookois tombés au combat. Cette œuvre patrimoniale[2] est devenue emblématique de la ville de Sherbrooke[3], qui la recense parmi ses dix « points d'intérêt » principaux[4]. Le monument a été réalisé par George William Hill, l'un des sculpteurs québécois les plus en vue de la première moitié du XXe siècle[5].
Description
Le monument représente un ange ailes déployées (l'allégorie de la Victoire) qui survole trois soldats canadiens dans les tranchées. Les quatre personnages de bronze ont été coulés en Belgique et le socle, fait en granit, provient de Stanstead (dite la « capitale canadienne du granit »)[6].
Il fut construit à la demande d'un comité citoyen qui déposa sa requête le 21 mai 1923[4]. La même année, le conseil de ville accorda 25 000 $ à sa conception[7] et un concours est lancé pour trouver l'artiste qui réalisera le monument[6]. Le modèle soumis par Hill sera retenu[6] par les trois juges du concours, les architectes David Brown, A. Marchand et Louis Audet[8].
En novembre 1925, le colonel Arthur Huffman McGreer, recteur de l'Université Bishop's, propose que la liste des soldats sherbrookois tombés au combat durant la Première Guerre soit incluse au cénotaphe[6]. La liste finale, gravée sur une plaque de bronze et publiée dans La Tribune la journée précédant l'inauguration, comporte 248 noms[6]. Hill apposa au pied de sa sculpture la tablette de noms accompagnés de l'épitaphe bilingue suivante : « Devant ses fils tombés ou survivants qui se sont illustrés au champ d'honneur Sherbrooke s'incline/1914-1918/To the men and women of Sherbrooke who fought and fell for their country and their god. » Le 7 novembre 1948, une seconde plaque, sur laquelle est inscrit « Leur souvenir vivra éternellement. », est ajoutée, en mémoire des anciens combattants et des soldats estriens morts lors de la Deuxième Guerre[4]. Le nom du soldat Eugene Tremblay est accidentellement absent de la première plaque[9], alors que celui de Raymond Duperron, en raison d'un vol d'identité, apparait sur la seconde plaque bien que l'homme ne soit pas mort durant la guerre[10].
Le 7 novembre 1926[6], huit ans après la fin de la guerre, le monument est officiellement inauguré par le maire de Sherbrooke de l'époque, James Keith Edwards[11], devant plus de 20 000 personnes[12]. Lors de la cérémonie d'inauguration, les membres des familles des soldats, les personnalités sherbrookoises et autres dignitaires sont installés dans des estrades. Afin de suivre l'évènement, plusieurs des quelque 15 000 autres spectateurs montent aux faites environnants : ils grimpent dans les arbres, montent sur les toits des bâtiments ou accèdent aux balcons des édifices et au clocher de l'église Saint-Patrick[6]. Les journaux de l'époque indiquent que la foule est restée coite d'émoi devant l'intensité du moment et la beauté de la statue, lorsque le drap blanc la recouvrant est retiré[6].
La statue a été restaurée durant l'été 2009 par le Centre de conservation du Québec[3] au cout de 60 300 $[13], partagé entre le Programme de restauration de cénotaphes et de monuments d’Anciens Combattants Canada (le gouvernement fédéral) et la Ville de Sherbrooke[14]. Cette statue vaudrait actuellement (en 2010) plus de 900 000 $[3].
Photographies du cénotaphe
Notes et références
- David Bombardier, « Le cénotaphe sera restauré », dans La Tribune, 2008 [texte intégral (page consultée le 22 aout 2010)]
- Mémoire portant sur la Loi sur le Patrimoine culturel, Ville de Sherbrooke, 14 mars 2008 [lire en ligne (page consultée le 22 aout 2010)], p. 5
- David Bombardier, « Le cénotaphe sera restauré », dans Cyberpresse, 25 juin 2009
- Points d'intérêt » sur http://www.ville.sherbrooke.qc.ca/. Consulté le 22 aout 2010 Ville de Sherbrooke, «
- The Architecture of Edward & W.S. Maxwell: Craftsmen and Decorative Artists » sur http://cac.mcgill.ca/maxwells/. Consulté le 22 aout 2010 Rosalind M. Pepall, «
- Marie-Ève Gingras, « Grandiose manifestation au dévoilement du cénotaphe », dans La Tribune, 9 novembre 2009, p. 13
- Morris, Rue : William. Maire et avocat (1862-1938) ». Consulté le 22 aout 2010 Gérard Coté, «
- « Dévoilement du monument érigé par les citoyens de Sherbrooke/Unveiling of Monument erected by the Citizens of Sherbrooke », 7 novembre 1926 [feuillet remis aux dignitaires qui ont assisté au dévoilement]
- Sherbrooke War Memorial » sur http://www.vac-acc.gc.ca/. Consulté le 3 septembre 2010 Anciens Combattants Canada, «
- Josiane Guay, « Fidèles à la mémoire de leurs frères d'armes », dans La Tribune, 2 août 2010 [texte intégral (page consultée le 3 septembre 2010)]
- René-Charles Quirion, « Une grande perte pour le patrimoine », dans La Tribune, 1er février 2005, p. A3
- Jean-Pierre Kesteman, Histoire de Sherbrooke : la ville de l'électricité et du tramway, 1897-1929, Productions GGC, 2000, p. 125
- Ghislain Allard, « La restauration du cénotaphe coûtera 60 300$ », dans Le journal de Sherbrooke, 24 avril 2009, p. 1B [texte intégral (page consultée le 22 aout 2010)]
- « Vie culturelle », dans InfoSherbrookois, vol. 5, no 1, 2009, p. 100 [texte intégral (page consultée le 22 aout 2010)]
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