La Meilleure Part des hommes

La Meilleure Part des hommes
Auteur	Tristan Garcia
Genre	Roman
Pays d'origine	France
Éditeur	éditions Gallimard
Date de parution	25 août 2008
Nombre de pages	305
ISBN	978-2-07-012064-2
Chronologie
L'Image	Mémoires de la jungle

La Meilleure Part des hommes est un roman de Tristan Garcia publié le 25 août 2008 aux éditions Gallimard. Ce roman a reçu le Prix de Flore 2008. L’auteur le présente comme un roman d’idées, une fable morale sur le passé proche, une tentative d’appréhender autrement le temps collectif^[1].

Il choisit la fin du XX^e siècle, période de fin des idéologies, de dépolitisation, et relate l’affrontement entre Didier Lestrade et Guillaume Dustan après les années SIDA.

Réception critique

Télérama évoque "une fresque brillante et cultivée"^[2], Lire une "saga très réussie" malgré "un style «surécrit», une légère tendance à la caricature et à la démonstration"^[3] et Les Inrockuptibles "un roman d'une maîtrise et d'une maturité impressionnante"^[4]. Quelques personnalités tempèreront cet enthousiasme, comme Pierre Assouline qui déclarera : «Il n'y a pas de phénomène, n'exagérons rien. Il y a de très bonnes critiques, certainement justifiées pour un jeune auteur qui a une maîtrise impressionnante de son talent, associée au fait qu'il s'agit malheureusement, aussi, d'un roman à clés, c'est-à-dire d'une défaite de l'imaginaire. Et que les clés en question concernent des personnalités parisiennes, la mouvance gay ou le clergé intellectuel, ce qui n'est pas sans rapport avec le bouche-à-oreille dont bénéficie ce livre.»^[5]. Le Point accueille favorablement le roman, malgré de petites réserves : « entre ambition et prétention la frontière est mince, mais si Garcia bascule, parfois, c'est du bon côté, celui de la sincérité et de l'instinct »^[6]. Libération se montre en revanche beaucoup réservé sur le livre, évoquant le « kitsch » de ce « conte démonstratif », dans lequel l'auteur « restitue d'abord très mal, puis très bien » les années sida^[7].

Commentaires

• L’auteur présente son roman comme un anti-témoignage, position qui lui permet une distanciation au sujet, éloignement renforcé par le fait que le narrateur est une femme. Il provoque le questionnement en rendant touchant le personnage le plus détestable^[8].
• Le questionnement sur mémoire et histoire est d’autant plus intéressant que l’auteur le situe au sein de la communauté homosexuelle en France. L’auteur décrit en effet le passage difficile entre les générations, affrontement entre la génération qui a combattu contre l’épidémie et pour les droits des homosexuels et celle qui arrive après et remet en cause la restriction de certaines libertés sexuelles.
• C’est paradoxalement le positionnement adopté par l’auteur « loin du sujet » qui force les questionnements du lecteur. Le lecteur sera parfois tenté de remettre l’auteur au centre de l’interrogation et donc du roman.

Citations

• Les années 1980 furent horribles pour toute forme d’esprit ou de culture, exception faite des médias télévisuels, du libéralisme économique et de l’homosexualité occidentale.
• Les gens croyaient que c’était du second degré. Tu sais ce qu’il répondait toujours : « Eh mec, tu crois quoi ? Qu’il y en a que deux, des putains de degrés… Y en a, pff, je veux dire… » Et il ouvrait les bras, comme à l’infini.
• Notre origine se révèle un peu tardivement notre destinée et avec un peu de lassitude, un peu de soulagement, un peu d’effroi, la manière dont on le comprend dépend de la manière dont on a d’abord voulu ne pas le comprendre, et être libre

Notes et références

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