- La Guerre de la fin du monde
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La Guerre de la fin du monde Auteur Mario Vargas Llosa Genre Roman Version originale Titre original La guerra del fin del mundo Langue originale Espagnol Pays d'origine Pérou
Date de parution originale 1981 Version française Traducteur Albert Bensoussan Éditeur Gallimard Date de parution 1983 Couverture José Clemente Orozco Nombre de pages 700 ISBN 9782070378234 Chronologie La Tante Julia et le Scribouillard (1977) 'Historia de Mayta (1984) La Guerre de la fin du monde (La Guerra del fin del mundo) est un roman en langue espagnole de l'écrivain péruvien Mario Vargas Llosa, datant de 1981. Il se base sur les événements réels de la guerre de Canudos et y ajoute des exemples de destin humain.
Résumé
Au début des années 1890, les paysans pauvres du Nordeste brésilien n'ont que faire de la jeune république fondée en 1889. Ils mènent des vies de misère, entre famine et humiliation. C'est alors que le Conseiller, un mystique itinérant, leur révèle que l'Apocalypse est pour 1900. Il faut s'y préparer ! Paysans, bergers, boutiquiers, cangaçeiros repentis, toute la "lie" du Nordeste converge dans la bourgade de Canudos, promue nouvelle Jérusalem, et y crée une communauté chrétienne utopique. Chacun semble devoir y trouver la rédemption, l'espoir, et une dignité nouvelle.
Si ces nouveaux évangélistes refusent la modernité, accusée de chercher à abolir la foi, la République ne peut pas davantage accepter cette poche conservatrice, que l'on soupçonne de vouloir restaurer les Bragance. Trois armées vont donc être successivement envoyées contre Canudos, et ce drame mêlera de nombreux destins qui n'auraient jamais dû se croiser.
Personnages principaux
- Le Conseiller : c'est sans doute la figure la moins détaillée de toutes, malgré son caractère central, car il ne connaît pas le doute, et se montre donc moins intéressant pour l'auteur.
- Le Lion de Natuba : infirme à la longue chevelure (il ne peut se déplacer qu'à quatre pattes), il sert de scribe au Conseiller.
- Le Ravi : disciple préféré du Conseiller, le fait de suivre son prophète le rend heureux, mais pas inconscient.
- João Abade, João Grande, Pajeù et les autres jagunços : ces chefs de bande convertis forment l'armée du Conseiller, leurs guérilleros déciment les soldats de la République au nom du Christ. Pour eux, il n'y a d'autre issue que la mort.
- Antônio et Honorio Villanova : ces frères boutiquiers assurent le ravitaillement de Canudos.
- Galileo Gall : marxiste, anarchiste et féru de phrénologie, cet Écossais égaré en Amérique latine est convaincu que Canudos est une communauté socialiste qui s'ignore. Rien ne pourra ébranler sa conviction irréaliste.
- Jurema : c'est une pauvre femme du Nordeste, épouse soumise et malheureuse. Gall la viole dans une crise de démence passagère. Jurema honteuse ne voit plus d'autre choix que de le suivre à Canudos où, heureusement, elle parviendra à se reconstruire.
- Le Nain : abandonné par un cirque décimé, il se réfugie auprès de Jurema dans la ville assiégée.
- Le journaliste : on ne connaît pas son nom. C'est un petit homme laid, amer et pleurnichard. Accompagnant la première expédition contre Canudos, il se retrouve seul et sans ses lunettes ! Jurema l'adopte, l'aide à fuir le massacre final, et devient son épouse. Adoptant le Nain comme leur "enfant", ils forment enfin une famille.
- Le baron de Cañabrava : c'est un homme en exil : d'une part, la République l'a relégué sur ses terres proches de Canudos ; d'autre part sa femme, catatonique, ne le reconnaît plus. Il assiste à tout de loin, par les témoignages des officiers et du journaliste. Bien que chef du Parti monarchiste, il est cynique à l'égard de tous les idiots et les fanatiques qui passent par sa propriété, y compris ses alliés politiques et Gall.
- Les soldats : officiers pétris d'orgueil ou hommes de troupe misérables, ils souffrent autant pour leur République que les disciples pour leur Jérusalem, mais avec moins de grandeur.
Edition française
- La Guerre de la fin du monde, traduction par Albert Bensoussan, éditions Gallimard, collection Folio, 1983. ISBN 2-07-037823-3.
Le reportage historique de cette épopée a été écrit et publié en 1902 au Brésil par le journaliste Euclides Da Cunha sous le titre "Os Sertões", réédité en France par Métaillé en 1993 sous le titre "Hautes terres (la guerre de Canudos)", traduction de Jorge Coli et Antoine Seel. C'est ce qui a inspiré le roman de Vargas Llosa.
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