- Khemisti (Tissemsilt)
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Khemisti Administration Nom algérien خميستى Pays Algérie Wilaya Tissemsilt Code ONS 3811 Code postal 38100 Culture et démographie Population 20 191 hab. (2002[1]) Géographie Coordonnées Superficie km2 Khemisti (anciennement Bourbaki lors de la colonisation) est une commune de la wilaya de Tissemsilt, en Algérie.
Sommaire
Géographie
À 925 m d'altitude, Khemisti est située, dans le Sersou, à 17 km au nord de Tissemsilt à la lisière méridionale des monts de l'Ouarsenis.
Histoire
Khemisti est un centre de colonisation créé par la France dans la wilaya de Tissemsilt[réf. nécessaire].
La ville fut nommée Bourbaki lors de la colonisation française puis reprit ensuite son ancien nom, d'origine berbère, après l'indépendance de l'Algérie.
L'ancien village colonial, créé vers la fin du XIXe siècle sur le site d'un village berbère supposé se nommer Ain Aghoud[évasif], signifie "la montagne de Taureau". Des vestiges de cette source[Laquelle ?] sont toujours visibles.
Il subsiste encore des vestiges de remparts et de thermes du IIIe siècle datant du passage des Romains qui la nommèrent Columnata. Là on a trouvé une pierre de grès sur laquelle figurait une dédicace à Mithra, le dieu du soleil, actuellement au musée des antiquités à Alger[2].
Bourbaki est fondée au IVe siècle av. J.‑C. par les Phéniciens ; d'abord intégrée au royaume de Numidie, elle passe sous le contrôle de la Maurétanie après la chute de Jugurtha en -105[réf. nécessaire].
Antiquité
Le fils de Juba Ier, prénommé Juba II est pris à Rome où il reçoit une éducation très poussée qui lui permettra de maîtriser parfaitement plusieurs langues à la fois. Il épouse par la suite Cléopâtre Selênê, elle aussi retenue à Rome. Cléopâtre Selênê était la fille de Cléopâtre VII d'Égypte et de Marc Antoine, général et ami de Jules César. En 30 avant JC, Auguste dissout la province d'Africa Nova et place le fils de Juba Ier sur le trône sous le nom de Juba II, en espérant de cette façon obtenir une nouvelle coopération entre la Numidie et Rome. Juba II gouverne avec sa femme Cléopâtre Selênê la Numidie orientale ainsi durant 5 ans. Toutefois, étant trop Romain pour les Numides, Juba II abdique suite à des troubles politiques grandissants, et quitte la Numidie avec sa femme, mettant fin ainsi à la dynastie numide après plus de deux siècles de règne. La Numidie orientale revient alors à son statut de province romaine sous le nom d'Africa Nova. Juba II est alors placé sur le trône de la Maurétanie, qui conserve les territoires de la Numidie occidentale et il y régne jusqu'en l'an 23. En -30, les Romains conquirent la ville et lui donnèrent le nom de Columnata. Auguste en fit une colonie militaire formée essentiellement de soldats de la 2e Légion. Beaucoup de vestiges datant de cette époque ont été retrouvés, notamment des mosaïques portant des inscriptions romaines, diverses coupes et autres ustensiles en argent etc...
Elle devint ensuite une zone militaire et un centre de contrôle des productions agricoles (céréales, légumes secs, olives, raisins mais aussi bois)
Les royaumes Berbères et Arabes
La région fut conquise entre 655 et 700 par les chefs militaires arabes, sous le contrôle de Abou El Mouhajir Dinar. Elle fut gouvernée par différents États : les Rostémides, les Idrissides, les Mérinides (berbères), les Almoravides (berbères), les Almohades (berbères) et les Zianides (berbères).
La période ottomane
Les Espagnols occupaient la région depuis 1500 mais en furent chassés par les Turcs en 1515. La région restera sous domination Turque jusqu'à la colonisation française.
La colonisation française
En 1894, la ville est nommée Bourbaki et fait partie du département d'Alger[3]. Elle est ensuite rattachée au département d'Orléansville (actuellement Chlef) puis, en 1958, au département de Tiaret.
Administration
Au début des années 1980, la commune est rattachée à la wilaya de Tissemsilt et est érigée en daïra. Pour se faire elle reçoit les zones semi-montagneuse qui gardent l'axe entre les deux autres parties : les montagnes de Ouarsnise et El Medad et la partie de sersou, riche en sources d'eaux, fruits, céréales et légumes secs.
Notes et références
- (en) Population des communes d'Algérie sur le site Statoids
- guides bleus, Hachette, Paris, 1974, p. 244. Algérie, les
- Atlas de l'Algérie 1830-1960, [Archives & Culture], février 2011, 80 p. (ISBN 978-2-35077-157-1) [présentation en ligne]
Voir aussi
Articles connexes
Catégories :- Site archéologique algérien
- Commune de la wilaya de Tissemsilt
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