- Oncorhynchus tshawytscha
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Saumon royal
Oncorhynchus tshawytscha
Oncorhynchus tshawytscha Classification Règne Animalia Embranchement Chordata Sous-embr. Vertebrata Super-classe Osteichthyes Classe Actinopterygii Sous-classe Neopterygii Infra-classe Teleostei Super-ordre Protacanthopterygii Ordre Salmoniformes Famille Salmonidae Sous-famille Salmoninae Genre Oncorhynchus Nom binominal Oncorhynchus tshawytscha
(Walbaum, 1792)D'autres documents multimédia
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L'Oncorhynchus tshawytscha est un poisson anadrome présent dans les eaux du nord de l'océan Pacifique. C'est l'une des espèces de saumons nord-américaines les plus appréciées des pêcheurs sportifs. C'est le plus grand des saumons américains. Il est aussi apprécié pour sa richesse en omega 3
Saumon Chinook photographié dans la passe à poisson de l'écluse américaine Hiram M Chittenden Locks juste en amont de la « baie des saumons » (Salmon Bay), à Seattle.
Il était autrefois présent dans les fleuves de la façade pacifique de l'Alaska à la Californie. Il en existe aussi des populations au Japon et dans les South Island de Nouvelle-Zélande.Son nom vernaculaire francophone est saumon royal ou saumon chinook, les anglophones l'appellent aussi King salmon, Quinnat Salmon, Spring Salmon et Tyee salmon.
Sommaire
Description
Ce saumon peut atteindre 1,5 m pour plus de 60 kg et une longévité de 9 ans.
Le Chinook est bleu-vert, violet sur le dos et le dessus de la tête avec les flancs argentés et le ventre blanc. Il porte des taches noires sur la queue et la moitié supérieure de son corps. Sa bouche est souvent de couleur violet foncé.
Le record actuel homologué en pêche sportive est de 45 kg pour un saumon capturé en 2002 dans le fleuve Skeena (Skeena river, Terrace, Colombie-Britannique). Pour les années récentes, le record mondial de capture commerciale homologué serait de 54 kg, pêché près du Fjord Rivers Inlet au nord-est du Canada en Colombie Britannique dans les années 1970[1].
Dans le patois de la région Pacifique du Nord-Ouest des États-Unis, les « Hogs » sont les saumons capturés lors de leur remontée migratoire. Dans cette région, l'été surtout, on pêchait de très grands saumons dits « June Hogs ».
C'était l'une des principales ressources en poisson des peuples des Premières nations nord-amérindiennes. Ces saumons furent rapidement très appréciés des pêcheurs sportifs canadiens et américains, ainsi que des conserveries de saumon installées sur la rivière Columbia et ses affluents.
Ils ont disparu avec la surpêche et la construction des grands barrages. Aujourd'hui le plus grand Chinook pris dans les mêmes conditions sont deux fois plus petits que les « June hogs » capturés moins d'un siècle plus tôt.Cycle de vie
Ce saumon peut passer de 1 à 8 ans dans l'océan (3 à 4 ans en moyenne[2]) avant de remonter vers les sources de sa rivière natale pour frayer.
Les Chinook se reproduisent dans les eaux nettement plus profondes que d'autres espèces de saumons. Le frai est déposé dans un nid sur le fond, de Septembre à Décembre. Après la ponte, les femelles gardent leur ponte 4 à 25 jours avant de mourir, tandis que les mâles cherchent à continuer à se reproduire.
L'éclosion a lieu - selon la température de l'eau - 90 à 150 jours après la ponte. Les larves émergent au printemps, saison appropriée pour leur survie et croissance. Les larves et tacons (jeunes poissons) passent 12 à 18 mois en eau douce avant d'entamer leur dévalaison vers les estuaires, où ils grossissent (comme saumoneaux) durant plusieurs mois. Certains Chinook retournent vivre un ou deux ans après en eau douce, plus tôt que leurs homologues, et sont dits "Jack" (ils font la moitié de la taille d'un saumon adulte de la même espèce). Les pêcheurs sportifs les relâchent généralement, alors que les pêcheurs commerciaux les conservent[2].Habitat
Cette espèce vit de la baie de Monterey (Californie du nord) au détroit de Béring (Alaska) et jusque dans les eaux arctiques du Canada et de la Russie (Mer de Tchoukotka). Des populations se produisent en Asie jusqu'au sud des îles du Japon. En Russie, on les trouve dans le Kamtchatka et les îles Kouriles, mais ils ont disparu d'une grande partie de leur aire de répartition[3]. Au moins 40 % des populations ont disparu [4]
Réintroductions et introductions
L'espèce a été réintroduite dans le lac Michigan et le lac Huron en 1967 par le Michigan Department of Natural Resources pour y contrôler le gaspareau, espèce atlantique devenue invasive après avoir été introduite dans les lacs où à cette époque il constituait environ 90% du biote. Les saumon coho avaient été implantés avec succès l'année précédente et le chinook s'y est également réinstallé, jusque dans les affluents des lacs. Après ce succès, le saumon chinook a été implanté ou réimplanté dans les autres Grands Lacs[5] où les pêcheurs sportifs l'ont apprécié pour sa résistance.
L'espèce est aussi apparue dans les eaux de Patagonie (Amérique du Sud, à partir d'individus relâchés ou échappés d'élevages. Ils y ont colonisé plusieurs fleuves où l'on observe maintenant des montaisons stables.
Des efforts sporadiques ont été fait dès la fin des années 1800 pour l'introduire en Nouvelle-Zélande avec plusieurs échecs successifs. Des tentatives ou réussites (à partir d'oeufs ou alevins implantés dans les cours d'eau) ont eu lieu en Californie[6] dès les années 1900, plus efficacement par la suite dans les rivières de Cantebury et North Otago ; Rangitata, la rivière Opihi, la rivière Ashburton, la rivière Rakaia, la rivière Waimakariri, le fleuve Hurunui et la rivière Waiau[7]. On a attribué un taux de succès plus élevé pour les introductions récentes au fait qu'on a utilisé des ovules prélevés en automne plutôt qu'au printemps comme au lors des premières tentatives[6]. Le Chinook et d'autres saumons ont aussi été introduits en Nouvelle-Zélande.
C'est dans le fleuve Yukon qu'est effectuée la plus longue route migratoire pour cette espèce (plus de 3 000 kilomètres, soit 1 900 milles de son embouchure dans la mer de Béring aux frayères située en amont de Whitehorse, dans le Yukon. Ces chinook doivent compter sur d'importantes réserves de graisse pour avoir assez d'énergie pour franchir les nombreux obstacles qui les séparent de leurs frayères, et sont réputés être plus riches qu'ailleurs en acides gras oméga-3.
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- (fr)
Bibliographie
Références
Références taxonomiques
- Référence FishBase :
- Référence ITIS : Oncorhynchus tshawytscha (Walbaum in Artedi, 1792) (fr) ( (en))
- Référence Animal Diversity Web : Oncorhynchus tshawytscha (en)
- Référence Catalogue of Life : Oncorhynchus tshawytscha (Walbaum, 1792) (en)
- Référence NCBI : Oncorhynchus tshawytscha (en)
Notes et autres références
- Scott and Crossman. 1985. Freshwater Fishes of Canada. Fisheries Research Board of Canada. page 175. ISBN 0-660-10239-0
- "Chinook salmon facts" Pacific States Marine Fisheries Commission. 2010-03-05. Consulté 2010-03-05. "1996-12-16"
- "Salmon: Background" Pacific Fishery Management Council. Retrieved 2010-03-05.
- Cameron, Mindy (2002-08-18). "Salmon Return; A Public Conversation About the Future of a Northwest Icon". The Seattle Times (Seattle, Washington: The Seattle Times).
- Spring, Barbara. The Dynamic Great Lakes,(p. 48) ISBN 1-58851-731-4, Independence Books, 2001
- McDowell, R.M. (1994) Gamekeepers for the Nation. Chapter 18. Canterbuty University Press: Christchurch.
- McDowall, R. M. (1994). The origins of New Zealand's chinook salmon, Oncorhynchus tshawytscha. Marine Fisheries Review, 1/1/1994.
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