- Julien Dufau (rugby à XV)
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Cet article concerne le joueur de rugby à XV. Pour le médecin français, voir Julien Dufau.
Infobox Rugbyman Julien Dufau Pas d'image ? Cliquez ici. Fiche d'identité Naissance 18 février 1888 à Biarritz (France) Décès 28 décembre 1916 (28 ans) à Agadez (Niger) Taille 1,74 m (5′ 9″) Poids 78 kg (172 lb) Position centre, ailier Carrière en senior Période Équipe M (Pts)* ????-1911
1911-1914Bordeaux
Biarritz? (?)
? (?)Carrière en équipe nationale Période Équipe M (Pts)** 1912 France 4 (6) * Matchs joués et points marqués dans chaque équipe comptant
pour les compétitions nationales et continentales officielles.
** Matchs joués et points marqués pour l'équipe
nationale en match officiel.modifier Julien Dufau, né le 18 février 1888 à Biarritz et mort pour la France le 28 décembre 1916 à Agadez (Niger), est un joueur de rugby à XV français. Il a évolué aux postes d'ailier ou de trois-quarts centre à Bordeaux, Biarritz et en équipe de France. Mobilisé lors de la Première Guerre mondiale, il part en en mission au Niger comme commandant d'une section de méharistes où il trouve la mort dans une embuscade à la fin de l'année 1916.
Sommaire
Biographie
Fils d'Adolphe et de Marie Chastain son épouse, il est domicilié Rue de Vauréal à Biarritz. Il épouse Laurence Dupau le 18 mars 1908 à Biarritz. D'abord menuisier, il s'engage le 5 octobre 1905 au 49e régiment d'infanterie de ligne. Il rejoint deux ans plus tard la 3e division d'infanterie coloniale cantonnée à la Caserne Xaintrailles à Bordeaux[1].
Carrière sportive
Ailier ou trois-quarts centre, Julien Dufau joue au Stade bordelais lors de la saison 1910-1911[2]. Le club est champion de France le 9 avril 1911 en gagnant les 23 matchs qu'il dispute. Lors de la finale, il marque l'un des quatre essais de son club qui gagne la partie 14 à 0[3]. Il quitte l'armée le 6 juin 1911 et rentre à Biarritz. Il joue alors pour le Biarritz Stade puis est sélectionné pour le Tournoi des cinq nations 1912. Il participe aux quatre rencontres (autant de défaites), mais marque un essai lors de France-Irlande le 1er janvier 1912 lors de sa première cape, et en marque un autre lors de France-Angleterre le 8 avril 1912 lors de sa quatrième et dernière sélection[4].
Carrière militaire
Il est mobilisé le 2 août 1914 et rejoint le 7e régiment d'infanterie coloniale à Bordeaux. Promu sous-lieutenant le 29 décembre 1915, il quitte Bordeaux le 8 janvier 1916 et arrive au Niger le 2 février. Il est nommé commandant d'une section de méharistes sénégalais. Il combat alors la révolte Senoussiya. Ces insurgés, armés et équipés par les Allemands et les Turcs, profitent de la guerre pour tenter de conquérir leur indépendance.
Les 17 et 25 octobre 1916, le sous-lieutenant Dufau commande la colonne française lors des combats de Zurrika, Amazalla et Tarbardak. Son chef le capitaine Bosch dit de lui : « Son activité, son énergie, jointe à une résistance peu commune, lui ont permis de devenir rapidement un méhariste comme les Touaregs en ont peu connu... Il serait souhaitable que nous ayons à la tête de nos unités méharistes de tels chefs »[5]. Le 1er décembre 1916, le père de Foucauld est tué par les hommes de Kaossen, qui poursuivent vers Agadès pour l'assiéger le 17 décembre et tenter de chasser les Français du Niger. Le 28 décembre, la section du sous-lieutenant Dufau de retour de mission à Bilma tombe dans une embuscade près de Tin Taboraq à 20 kilomètres à l'est d'Agadès. Les deux tiers de la colonne sont tués. Les quatre français sont capturés, dont Julien Dufau, et décapités sur ordre de Tegama, sultan d'Agadès. Leurs têtes sont exposées pendant plusieurs jours devant le palais du sultan[6]. Ce n'est que le 28 mars, après les trois mois de siège du fort d'Agadès, que les dépouilles des quatre militaires français sont retrouvées et enterrées dans le cimetière français de la ville.
Le sous-lieutenant Dufau reçoit en 1916 trois citations dont une à l'ordre de l'armée[7]. Il est promu Chevalier de la Légion d'honneur à titre posthume en 1920. Le nouveau fort d'Agadès reçoit le nom de Fort Dufau[8].
Notes et références
- Ministère de la Défense, « Dossiers de personnel des officiers supérieurs et subalternes - Officiers des troupes coloniales,1791-1940 », dans Archives Services Historiques de la défense, 1900-1926, p. 34 [texte intégral (page consultée le 1er avril 2011)]
- Duffau Julien sur www.finalesrugby.com. Consulté le 1er avril 2011
- Bordeaux (Stade bordelais U.C.) 14-00 Paris sur www.finalesrugby.com. Consulté le 1er avril 2011
- (en) Julien Dufau sur www.espnscrum.com, ESPN. Consulté le 1er avril 2011
- Cahiers d'études africaines - Année 1973 - Volume 13 - N°49
- Triaud 1995, p. ?
- Dufau Julien sur www.ffr.fr, FFR. Consulté le 1er avril 2011
- Kayser 2009, p. ?
Annexes
Bibliographie
: source utilisée pour la rédaction de l’article
- Claude Kayser, Agadès la Sainte ou les secrets d'une citée mythique, COLORADOC, 12 septembre 2009, 215 p.
- Jean-Louis Triaud, La légende noire de la Sanûsiyya : une confrérie musulmane saharienne sous le regard français (1840-1930), Paris, Maison des Sciences de l'Homme, 3 novembre 1995, broché, 1151 p. (ISBN 978-2-7351-0584-7)
- Daniel Grévoz, Les méharistes français à la conquête du Sahara : 1900-1930, Paris, L'Harmattan, 28 septembre 1994, 197 p. (ISBN 978-2-7384-2408-2)
Liens externes
- (en) Fiche du joueur sur espnscrum.com
- Fiche du joueur sur ffr.fr
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