- Judith décapitant Holopherne
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Judith décapitant Holopherne Artiste Le Caravage Année vers 1598 Technique Huile sur toile Dimensions (H × L) 145 cm × 195 cm Localisation Galerie nationale d'art ancien, Rome modifier Judith et Holopherne ou Judith décapitant Holopherne (en italien, Giuditta e Oloferne) est un tableau du Caravage peint vers 1598 et conservé à la Galerie nationale d'art ancien de Rome.
Sommaire
Historique
Cette œuvre fut commandée par Ottavio Costa avec plusieurs autres œuvres comme L'Extase de saint François et Marthe et Marie-Madeleine alors que le peintre est à cette période au service du cardinal del Monte[1]. Elle ne fut retrouvée qu'au XXe siècle par Roberto Longhi dans la collection Vincenzo Coppi à Rome[2].
Fillide Melendroni, la plus célèbre des courtisanes à avoir posé pour Le Caravage[3], est le modèle de Judith ; cette jeune femme, âgée d'environ 20 ans en 1600, est également la Catherine de Sainte Catherine d'Alexandrie (ca 1599) et la Marie Madeleine de Marthe et Marie-Madeleine (ca 1598-1599). Peint par Le Caravage, le Portrait d'une courtisane exposé au Kaiser Friedrich Museum de Berlin, est malheureusement détruit lors des bombardements subis par la capitale allemande lors de la Seconde Guerre mondiale.
Description
La scène, qui est issue de l'Ancien Testament (Livre de Judith, 13:6-8), représente la veuve Judith qui, après avoir séduit le général assyrien Holopherne, l'assassine dans son sommeil pour sauver son peuple du tyran pendant le siège de Béthulie. Une servante l'accompagne portant le sac pour emmener la tête quand elle sera coupée, car le Caravage a figé l'instant - Judith n'a pas encore fini de couper cette tête, le sang gicle en trois jets sur l'oreiller et le drap - rendant l'épisode intemporel[4].
Analyse
On peut y voir le symbole de la Vertu triomphant du mal et un parallèle avec la contre-réforme catholique en cours combattant l'hérésie à l'époque où ce tableau est peint[2].
Elle présente un puissant jeu chromatique entre ombre et lumière, grâce à un violent éclairage latéral traversant la scène. Le peintre y exprime toute sa maîtrise de la technique du clair-obscur qui va faire sa réputation.
Articles connexes
Notes et références
- ISBN 978-07-1489-475-1) Catherine Puglisi : Caravage, traduit de l'anglais par Denis-Armand Canal, Paris : Phaidon, 2005, p. 131 (
- Michel Hilaire, Caravage, le Sacré et la Vie, Herscher, coll. « Le Musée miniature ». – 33 tableaux expliqués (ISBN 2-7335-0251-4), p. 28-29
- ISBN 88-7989-100-6) Riccardo Bassani et Fiora Bellini : Caravaggio assassino : la carriera di un "valenthuomo" fazioso nella Roma della Controriforma, Rome : Donzelli, 1994, 278 p. , chap. 4 consacré à Fillide Melendroni (
- Gérard-Julien Salvy, Le Caravage, Gallimard, coll. « Folio », 2008 (ISBN 978-2-07-034131-3),p. 193
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