- Jean Chaffanjon
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Jean Chaffanjon (né le 7 septembre 1854 à Arnas, mort le 7 décembre 1913 à Tjitlim, dans l'île de Bintang aux Indes néerlandaises), est un professeur français d'histoire naturelle, explorateur du bassin de l'Orénoque et de l'Asie centrale. Il est le petit-neveu du savant français Claude Bernard.
Sommaire
Biographie
Dès 1870, Jean Chaffanjon combat avec les Chemises rouges de Garibaldi, avant d'entrer à l'École normale de Villefranche.
Nommé instituteur adjoint à Tarare (Rhône), poste qu'il refusera pour poursuivre des études d'anthropologie à Lyon, puis professeur d'histoire naturelle au lycée de Saint-Pierre (Martinique),[1] Jean Chaffanjon rêvait d'explorer des régions inconnues. Il parvient à se faire confier par le Ministère de l'Instruction publique et des Beaux-Arts trois missions d'exploration entre 1884 et 1890 dans le bassin de l'Orénoque, (Venezuela), dont il annoncera même avoir découvert les sources le 18 décembre 1886 (en fait, les véritables sources ne seront découvertes par le Français Joseph Grelier qu'en 1951).
Les récits de ses voyages en Amazonie sont publiés dans Le Tour du monde, nouveau journal des voyages, publié sous la direction de Édouard Charton (1888).
Il quitte ensuite l'Amérique et se lance en 1894 dans une mission d'exploration en Asie Centrale, avec Henri Mangini et Louis Gay (désert de Gobi, Mongolie, Mandchourie). Il effectue des fouilles archéologiques, notamment à Merv. Ses méthodes de travail apparaissent rétrospectivement comme très discutables, comme à Afrasiab (Ouzbékistan). Au Turkestan, il est protégé par le général russe Kouropatkine. Il rapporte de chacune de ses expéditions des collections ethnographiques et anthropologiques, et reçoit les éloges de la Société de géographie, qui lui a attribué son prix en 1888.
Finalement, il se lance dans le négoce en Extrême-Orient, à Vladivostok (où il est nommé conseiller en commerce extérieur de la France) puis à Malacca. Il meurt en tombant d'un bateau.
Le personnage
Jean Chaffanjon est décrit par son neveu Arnaud Chaffanjon comme un individu athlétique (il mesure 1,90 m), barbu, le cheveu ras, à l'accent bourguignon, et dont l'attitude posée et mesurée donnait une impression de puissance. Il avait adhéré à la franc-maçonnerie (Loge maçonnique du Grand Orient, 1884). Ayant refusé la Légion d'honneur pour des raisons politiques, il avait accepté en revanche des distinctions du gouvernement vénézuélien.
Jean Chaffanjon et Jules Verne
Il a inspiré Jules Verne pour Le Superbe Orénoque (1898), dans lequel le héros Jean de Kermor remonte le cours du fleuve en tenant à la main le livre de l'explorateur ; tandis que lui-même avait lu avec attention plusieurs livres de cet auteur (Michel Strogoff, etc.) lors de la préparation de ses voyages en Asie. La fille de Jean Chaffanjon épousa en 1920 un petit-neveu de Jules Verne.
Notes et références
- fièvre jaune. À la Martinique, il perd sa femme et son fils, victimes de la
Sources
Récits
Bibliographie
- L'Amazonie disparue : Indiens et explorateurs 1825-1930, dir. Antoine Lefébure, La Découverte, 2005 (ISBN 2-7071-4422-3)
Liens externes
- Dr. R. Verneau, Journal de la Société des Américanistes, 1913 : Notice nécrologique (Persée)
- Michel Vaissier, Un explorateur en Asie centrale : Chronique de la mission Chaffanjon, Ed. Cheminements (Livres Google)
- Géographie et imaginaire géographique dans Les Voyages extraordinaires de Jules Verne : Le Superbe Orénoque (1898), Thèse de Lionel Dupuy, 2009
- Svetlana Goršenina, Russes et français dans le Turkestan russe (1870-1890), in Cahiers du monde russe, 1999 (Persée)
Articles connexes
Catégories :- Explorateur français
- Explorateur de l'Amazonie
- Naissance en 1854
- Naissance dans le Rhône
- Décès en 1913
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