- Jacques Masson
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Jacques Masson (1663-1741) est un banquier français d'origine suisse du XVIIIe siècle.
Né en Suisse, ancien réformé, il est baptisé à Genève le 21 janvier 1693 à trente ans et dut, lorsqu'il rentra en France, faire abjuration. Il a également dû comme Necker débuter par être commis dans une maison de banque à Genève, avant de faire une fortune rapide dans l’administration des finances du duché de Lorraine, où il s'est enrichi dans le commerce des bois, puis au service de Jean Frédéric Phélypeaux de Maurepas, secrétaire d'État à la Marine et repreneur des forges de Guérigny en 1720.
Dès 1677, la forge de Cosne-sur-Loire fabriquait des ancres de marine mais il fallut attendre 1706 pour qu'un ingénieur des ponts et chaussées, Octave François Trésaguet trouve une méthode moderne de fabrication. Entre-temps, le regroupement exemplaire en 1690 de cinq forges, dont celles d'Imphy et de Cosne-sur-Loire permet de regrouper les forces.
En 1720, après la banqueroute du système de Law, l'industrie métallurgique du Nivernais s'est effondrée. Acquéreur en 1720 de la forge de Poiseux, Jacques Masson rachète en 1722 les forges de Guérigny et constitue un groupe, avec les petites forges de Marcy et de la Poëllonnerie.
Le duc de Lorraine l'a anobli[1]. Sa fille Jacqueline Marie-Anne Masson a épousé le négociant en bois et forgeron Pierre Babaud de la Chaussade (1706-1792), qui transforma les forges de Guérigny en un grand groupe métallurgiste. Ils réunissent, entre 1720 et 1754, une dizaine d'usines en Nivernais et Berry. Jacques Masson était associé au deux frères, Jean et Pierre Babaud de la Chaussade, qui dirigeait à Bitche, en Lorraine, les entreprises de Masson pour le bois. Les techniciens belges invitent alors les maîtres de forges français à utiliser le four à réverbère employé dans le pays de Namur. En 1728, la Marine royale leur commande pour les ports du Ponant les bois des forêts de Lorraine et d'Allemagne, à transiter par le port Rotterdam et la mer[2]. Puis ce sont les livraisons pour Marseille et Nantes qu'ils contrôlent.
Jacques Masson mourut en 1741, laissant sa seconde femme Marie Boësnier (soeur de l'économiste Paul Boësnier de l'Orme) et un fils en bas âge, Alexandre-Frédéric-Jacques Masson de Pezay, qui grâce à la protection, de Maurepas, fut choisi pour enseigner la tactique militaire au dauphin et gagna à cette préférence les titres de capitaine de dragons et de maréchal général des logis de l’état-major de l’armée.
Notes
- XVIe au début du XXe siècle : un modèle social ?, volume 2, par Josette Pontet, Michel Figeac et Marie Boisson, page 148 La Noblesse, de la fin du
- http://books.google.fr/books?id=Rxnka2CYLlkC&pg=PA104&dq=%22Jacques+Masson%22+bois+lorraine&hl=fr&ei=1vK2TcymCoSr8AOwhfE5&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=2&ved=0CEIQ6AEwAQ#v=onepage&q=%22Jacques%20Masson%22%20bois%20lorraine&f=false
Articles connexes
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