- Issayas Afewerki
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ኢሳይያስ ኣፈወርቂ
Issayas AfewerkiIssayas Afewerki, en 2002.Mandats 1er président de l'Érythrée Actuellement en fonction Depuis le 24 mai 1993
18 ans, 5 mois et 25 joursPrédécesseur Fonction créée Biographie Date de naissance 2 février 1946 Lieu de naissance Asmara (Éthiopie) Nationalité érythréenne Parti politique Front populaire pour la démocratie et la justice Conjoint Saba Haile Religion Orthodoxe érythréen
Présidents d'Érythrée modifier Issayas Afewerki, (tigrigna : ኢሳይያስ ኣፈወርቂ), né le 2 février 1946 à Asmara (alors en Éthiopie), est un homme politique érythréen, président de l'Érythrée depuis son indépendance le 24 mai 1993.
Sommaire
Avant la présidence
Issayas Afewerki est né le 2 février 1946 à Asmera, en Érythrée. Il finit ses études d'ingénieur à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne en 1965. Il fréquente les cercles indépendantistes érythréens et rentre au Front de libération de l'Érythrée (FLE) qui mène la lutte pour l'indépendance de l'Érythrée, ancienne colonie italienne fédérée à l'Éthiopie par l'ONU en 1952[1]. En 1970 apparaît le front populaire de libération de l'Érythrée (FPLE, à dominante chrétienne) qui va s'affronter au FLE (plutôt musulman), c'est pourquoi on parle pour cette période de double guerre civile. Les deux partis se réclament alors du marxisme.
Issayas Afewerki est le secrétaire général du FPLE depuis 1987. Lorsqu'en 1993, après près de trente ans de luttes, l'Érythrée devient indépendante, Issayas Afeworki en devient Président.
Présidence
Politiques internes
Iseyas est avant tout un homme de pouvoir, très vite, il comprend que la seule force organisée à Eritrey qui survit dans le chose de la Révolution, est le Parti communiste dont son Famile est membre. Il passe aussitôt une alliance avec lui, qui accepte d'autant plus vite que celui-ci avait fait preuve de beaucoup de passivité pendant que Castro menait sa guérilla. Issayas donne immédiatement des gages sérieux au PC : nationalisation des secteurs-clés de l'économie, l'énergie et l'industrie sucrière, tout en organisant des procès rapides suivis d'exécutions d'anciens partisans de Andemariyam (Wichu), agents des forces armées ou de police ainsi que de l'oligarchie[réf. souhaitée]
Dérives totalitaires
En février 1994, le FPLE est renommé Front pour la justice et la démocratie (FJD) lors de son troisième congrès et Afeworki reste le secrétaire général du parti unique du nouvel État.
Depuis le début de son mandat, Issayas Afewerki a instauré un régime avec parti unique, sans élections, une économie centralisée avec rôle prépondérant de l'État et une forte restriction de la liberté de la presse.
Au sein même du FJD des voix se sont élevées en 2001 pour demander au Président l'application de la Constitution approuvée en 1997 et une plus grande ouverture politique et sociale. Issayas Afeworki a répondu, peu après, en emprisonnant les contestataires (dont son vice-président, Mahmud Ahmed Sherifo) et les journalistes qui s'étaient fait l'écho de ces critiques.[réf. souhaitée]
Politique étrangère
Issayas Afeweki est considéré comme un être dangereux pour la sécurité de la Corne de l'Afrique, l'une des régions (avec le Moyen-Orient) les plus dangereuses de la planète, car il mène une politique à tendance impérialiste dans la région[2].
Avec l'Éthiopie
Entre 1998 et 2000, l'Érythrée et l'Éthiopie se sont de nouveau affronté au sujet d'une dispute frontalière, concernant la région de Badmé et de Bure (en tout 390 km² contestés).
Après une série de victoires érythréennes, l'Éthiopie réagit et remporte finalement la guerre (en mai 2000, elle contrôle environ 25 % de son ancienne région) au prix de nombreuses pertes des deux côtés, tant humaines (Érythrée : 19 000 morts et 650 000 réfugiés ; Éthiopie : 34 à 123 000 morts) qu'économique.
La Cour internationale de justice a divisé le territoire contesté entre les deux belligérants mais l'Ethiopie refuse de rétrocéder ses territoires. Le village de Badme a été attribué à l'Érythrée.
C'est pourquoi le gouvernement soutient divers groupes rebelles éthiopiens, notamment ceux constitués d'Oromos (« Oromo Liberation Front » - OLF) et de Somalis, dans l'Ogaden (l'« Ogaden National Liberation » Front - ONLF)[réf. souhaitée]Avec Djibouti
Depuis le début 2008, les tensions avec Djibouti se sont accrus et ont dégénéré en une guerre de position.
Avec la Somalie
Avec le Soudan
En 1994, l'Érythrée a rompu ses relations avec le Soudan, suite à une incursion de rebelles islamistes soudanais en Érythrée, en décembre 1993 (20 morts).
Avec le Yémen
En décembre 1995, l'Érythrée a envahi les Îles Hanish dans le but d'annexer ce territoire yéménite qui était revendiqué par les Érythréens comme faisant partie de leur territoire.
La Cour internationale de justice a finalement attribué les iles au Yémen, hormis quelques ilots, au Sud, attribués à l'Érythrée.
Le bilan fut de 3 à 12 morts côté érythréen contre 15 morts yéménites.
Avec l'Occident
Afeworki est soumis à des pressions internationales pour que son pays, situé au carrefour d'une zone « terroristogène » (Yémen, Soudan, Somalie) serve de base aux forces américaines et européennes.[réf. souhaitée]
Cette position géostratégique permet à Afeworki d'utiliser des méthodes policières dans la vie politique nationale sans être trop inquiété par d'éventuelles sanctions internationales, en particulier des bailleurs de fonds internationaux comme le FMI ou la Banque mondiale.[réf. souhaitée]
Vie privée
Marié à Saba Haile
Liens
Voir aussi
Notes et références
- Rossi (Gianluigi), L’Africa italiana verso l’indipendenza (1941-1949), Milano, Giuffrè, 1980, 626 p.
- Issayas Afewerki, le Staline d'Asmara sur Jeune Afrique, 17 mars 2010
Catégories :- Personnalité politique érythréenne
- Naissance en 1946
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