- Images pour orchestre
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Images pour orchestre est une œuvre pour orchestre en trois parties de Claude Debussy. Debussy composa la musique entre 1905 et 1912. Il avait d'abord pensé écrire cet ensemble d'images pour deux pianos, comme une suite aux Images pour piano, comme le montre une lettre à son éditeur Durand datée de septembre 1905. Cependant, vers mars 1906, dans une autre lettre à Durand, Debussy a commencé à penser à arranger l'œuvre pour un orchestre plutôt que pour deux pianos[1].
Sommaire
Mouvements
I. Gigues (1909–1912)
Le premier titre des Gigues était Gigues tristes. Debussy se servit de ses souvenirs d'Angleterre pour inspiration principale de cette musique, en plus de la chanson « Dansons la gigue » de Charles Bordes[2], il s'inspira en particulier de l'air populaire écossais « The Keel Row »[3].
Une polémique est née à propos du rôle d'André Caplet dans l'orchestration de Gigues. Robert Orledge et Williametta Spencer admettent que Caplet a assisté Debussy dans le travail d'orchestration[2],[4]. En revanche, François Lesure a établi, en se fondant sur l'examen des manuscrits de la Bibliothèque nationale (MS 1010), que Caplet ne l'avait pas assisté pour l'orchestration[5].
II. Ibéria (1905–1908)
Ibéria est la plus populaire des trois Images et forme en elle-même un triptyque dans un triptyque. Les trois parties d’Ibéria sont :
- Par les rues et par les chemins
- Les Parfums de la nuit
- Le matin d'un jour de fête
La musique s'inspire d'impressions d'Espagne. Richard Langham Smith a commenté le vœu de Debussy de restituer des éléments visuels dans des termes musicaux[6], et cite quelques phrases de Debussy à Caplet tirées d'une lettre du 26 février 1910. Il s'y émerveille de la transition réussie entre « Parfums de la nuit » et « Le Matin d'un jour de fête » : « Ça n'a pas l'air d'être écrit »[7].
Matthew Brown a brièvement commenté l'emploi par Debussy de techniques telles que les progressions incomplètes, les épisodes parenthétiques et les interpolations dans Ibéria[8].
III. Rondes de printemps (1905–1909)
Debussy a repris deux airs populaires, « Nous n'irons plus au bois» et « Do, do l'enfant do » dans ce mouvement[8]. Brown, Dempster et Headlam ont étudié la structure tonale de ce mouvement[9].
Notes
- Robert Orledge, « Debussy's Musical Gifts to Emma Bardac », dans The Musical Quarterly, vol. LX, no 4, 1974, p. 544–556 [texte intégral, lien DOI (pages consultées le 2008-02-23)]
- Williametta Spencer, « The Relationship between André Caplet and Claude Debussy », dans The Musical Quarterly, vol. LXVI, no 1, 1980, p. 112–131 [texte intégral, lien DOI (pages consultées le 2008-02-23)]
- Peter J. Pirie, « Portrait of Debussy. 5: Debussy and English Music », dans The Musical Times, The Musical Times, Vol. 108, No. 1493, vol. 108, no 1493, 1967, p. 599–601 [- texte intégral, lien DOI (pages consultées le 2008-03-08)]
- Robert Orledge, « Debussy's Orchestral Collaborations, 1911-13. 1: Le martyre de Saint-Sébastien », dans The Musical Times, The Musical Times, Vol. 115, No. 1582, vol. 115, no 1582, 1974, p. 1030–1033, 1035 [- texte intégral, lien DOI (pages consultées le 2008-03-08)]
- Robert Orledge, « Reviews of Books: Claude Debussy: biographie critique par François Lesure », dans Music & Letters, vol. 77, no 1, 1996, p. 132–133 [- texte intégral (page consultée le 2008-03-08)]
- Richard Langham Smith, "Debussy and the Art of the Cinema" (January 1973). Music & Letters, 54 (1): pp. 61-70.
- The Musical Times, 128 (1738), décembre 1987, p. 687-689. Paul Driver, « Debussy through His Letters »,
- Matthew Brown, « Tonality and Form in Debussy's Prélude à 'L'Après-midi d'un faune », dans Music Theory Spectrum, vol. 15, no 2, Autumn 1993, p. 127–143 [texte intégral, lien DOI (pages consultées le 2008-02-23)]
- Matthew; Dempster, Douglas; and Headlam, Dave Brown, « The ♯IV(♭V) Hypothesis: Testing the Limits of Schenker's Theory of Tonality », dans Music Theory Spectrum, vol. 19, no 2, Autumn 1997, p. 155–183 [- texte intégral, lien DOI (pages consultées le 2008-03-08)]
Discographie
- L'orchestre royal du Concertgebouw dirigé par Eduard van Beinum en 1954 (Eloquence)
- L'orchestre symphonique de Boston dirigé par Charles Munch en 1957 (RCA)
- L'orchestre symphonique de Londres dirigé par Pierre Monteux en 1962 (Decca)
- L'orchestre symphonique de Boston dirigé par Michael Tilson-Thomas en 1971 (Deutsche Grammophon)
- L'orchestre national de l'ORTF dirigé par Jean Martinon en 1974 (EMI)
- L'orchestre de Cleveland dirigé par Pierre Boulez (Deutsche Grammophon)
- L'orchestre philharmonique de Radio France dirigé par Mikko Franck en 2009 (RCA)
Liens externes
- Images pour Orchestre : partitions libres dans l’International Music Score Library Project.
- (en) "Claude Achille Debussy - Iberia: Images for Orchestra, No. 2", auteur inconnu, article de 1935
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