Plate-forme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques

Plate-forme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques

La Plate-forme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES, Intergovernmental Science-Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services) est le nom donné à une consultation internationale qui viserait à créer une structure équivalente au GIEC mais pour la biodiversité. Le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE), sous l'égide de l'ONU, est en charge de cette consultation.

Les États ont officiellement montré leur volonté de créer l'IPBES lors de la Conférence mondiale sur la biodiversité, de Nagoya (2010)

Sommaire

Gouvernance

Il fonctionnerait sur le même modèle que le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC).

Ces deux structures sont amenées à travailler conjointement, car il existe des liens structurels et fonctionnels entre biodiversité et climat, et changement climatique et puits de carbone.

Histoire de la démarche

Articles détaillés : Convention sur la diversité biologique, Conférence mondiale sur la biodiversité, de Nagoya (2010), ITPGRFA, Commerce équitable et Principe de précaution.

Dans les années 1970-1980, avec notamment les travaux du Club de Rome, il est apparu de plus en plus évident que la biodiversité était un bien commun et un bien public vital pour l'humanité, et gravement menacée, et qu'elle pouvait n'être correctement restaurée, protégée et gérée qu'à échelle internationale.

Au Sommet de la Terre de Rio (Juin 1992), sous l'égide de l'ONU, tous les pays ont décidé au travers d'une convention sur la diversité biologique de faire une priorité de la protection et restauration de la diversité du vivant, considérée comme une des ressources vitales du développement durable.

Une évaluation des écosystèmes pour le millénaire (Millennium Ecosystem Assessment) a confirmé que 60 % environ des écosystèmes étaient dégradés à très dégradés et souvent surexploités. Elle encourage une gouvernance mondiale de la biodiversité.

La France soutient officiellement la création d'un ipBes, depuis la Conférence internationale « Biodiversité : science et gouvernance » de 2005. Elle a soutenu le processus de consultation international IMoSEB lancé par l'IFB en France avec l’appui de du programme DIVERSITAS.
Après 2 ans de consultation internationale (processus consultatif vers un IMoSEB) et la mise en place d'une stratégie de poursuite du MA (évaluation des écosystèmes pour le millénaire), le PNUE a officiellement annoncé (le 12 novembre 2008 à Kuala Lumpur)[1], une consultation vers la création d'un groupe intergouvernemental d'experts sur la biodiversité, nommé Intergovernmental Science-Policy Platform on Biodiversity and Ecosystem Services (IPBES)[2], sur le modèle du GIEC, le Brésil et la Chine ayant toutefois montré quelques réticences.

Le 22 octobre 2009, une conférence FRB-Iddri « l’IpBes – Quel état d’avancement ? Quels enjeux ? » annonce que la 3e réunion intergouvernementale sur l'IPBES conclurait ou non à la création d'un ipBes. Elle s'est tenue en Corée du sud et s'est conclue le

Le 11 juin 2010, 5 jours de négociations à Busan, en Corée du Sud, concluent au besoin de créer un ipBes intergouvernemental, gérée par une ou plusieurs organisations des Nations-Unies. Ces conclusions sont rédigées dans le Résultat Busan.
Cet ipBes devrait assister les gouvernements, renforcer les moyens des pays émergents, sous l'égide des Nations Unies, et favoriser les accords multilatéraux prenant en compte la biodiversité, tout en coordonnant le travail scientifiques, des ONG et du secteur privé sur ces questions. Il doit aussi catalyser les fonds d'aides aux évaluations de la connaissance sur la biodiversité. Cette conférence propose que la 65e session de l'Assemblée Générale de l’ONU (AGNU – 20 au 30 septembre 2010) se penche sur ces propositions. En France, la FRB et l'Iddri continuent à soutenir le processus. En 2010, la FRB a annoncé préparer « le mécanisme de mobilisation national de l’expertise dont la France aura besoin dans le cadre de l’ipBes » [3],[4],[5],[6].

En octobre 2010, le Résultat Busan est présenté lors de la Conférence mondiale sur la biodiversité de Nagoya (2010). Les principes de fonctionnement de l'ipBes sont approuvés par l'ensemble des participants.

Le 20 décembre 2010, la 65e session de l'Assemblée générale de l'Organisation des Nations Unies a approuvé, et ainsi officialisé la création de l'ipBes.

Notes et références

  1. [http://www.ipbes.net/Documents/AnnotatedProvisionalAgenda_fr.doc Réunion intergouvernementale et multipartite spéciale concernant la plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques], 12. Consulté le 16 mars 2010
  2. Article du journal Monde] (2008 11 13)
  3. [ Busan 2010 : en marche vers ipBes ! ] (communiqué FRB)
  4. [Fichier:http://www.ipbes.net/meetings/Documents/ipbes3/K1030396-IPBES-3-L.2Rev1.pdf Busan outcome ; compte rendu de la réunion de Busan ; Document du PNUE] (en anglais)
  5. New UN science body to monitor biosphere 'IPCC for biodiversity' approved after long negotiationRevue Nature ; online 12 June 2010 | Nature | doi:10.1038/news.2010.297
  6. Article du Journal Le Monde ; Un réseau mondial sur la biodiversité va être créé 12.06.10

Références

  • P. J. Dubois, Vers l'ultime extinction ? La biodiversité en danger, Paris, éditions La Martinière, 191 pages, 2004.
  • L. Hannah et I. Bowles, « Letters : Global priorities », Bioscience, n° 45, p. 122, 1995.
  • R. M. May, « How many species are there on earth? », Science, n° 241, pp. 1441-1449, 1988.
  • R. M. May, « How many species? », Philosophical Transactions of the Royal Society, n° B 330, pp. 293-304, 1990.
  • Nigel E. Stork, « Measuring global biodiversity and its decline », in Biodiversity II. Understanding and Protecting our biological Resources (REAKA-KUDLA M.L., WILSON D.E. & WILSON E.O., dir.), Joseph Henry Press (Washington), pp. 41-68, 1996.
  • World Conservation Monitoring Centre (WCMC) (dir.), Global Biodiversity. Status of the Earth's living resources, Chapman & Hall (Londres) : xix + 585 p., 1992. (ISBN 0-412-47240-6)

Voir aussi

Bibliographie

  • Bruno Fady et Frédéric Médail (2006). Peut-on préserver la biodiversité ?, Le Pommier (Paris), collection Les Petites Pommes du savoir (no 80) : 64 p. (ISBN 2-7465-0272-2)
  • Antonio Machado, « Lignes directrices sur les plans d'action en faveur des espèces animales menacées », dans Sauvegarde de la nature, éditions Conseil de l'Europe, no 92, 22 juillet 2005 (ISBN 92-871-3471-5)
    La protection et la gestion appropriées des habitats naturels sont des de la préservation de la diversité des espèces en Europe. Les espèces les plus menacées requièrent souvent des mesures complémentaires urgentes et ciblées pour stopper leur déclin. Ces mesures se présentent généralement sous la forme d'un «plan d'action», outil de conservation des espèces, grandement utilise aux États-Unis et en Europe. Ce rapport analyse I'emploi et les limites des plans d'action pour les espèces animales, et propose quelques lignes directrices pour leurs élaboration et leur mise en œuvre (les lignes directrices traitant espèces végétales ont fait I'objet du n° 68 de cette même série
     
  • Michael Busher, « Conserver la diversité biologique européenne dans le contexte climatique », dans Sauvegarde de la nature, éditions Conseil de l'Europe - La Documentation française, no 149, 13 juillet 2007 (ISBN 978-92-871-6262-5)
    Il y a de fortes chances que le changement climatique ait des conséquences environnementales majeures sur les habitats naturels au cours des cinquante années à venir. Il faudra modifier de manière drastique la conservation de la diversité biologique pour éviter les extinctions massives d'espèces et d'habitats menacés. Des recommandations précises sont faites aux gouvernements et aux agences de conservation qui collaborent aux travaux de la Convention de Berne. Ce titre offre un point de départ aux discussions sur les stratégies d'adaptation envisageables en vue de préserver la diversité biologique de l'Europe
     

Articles connexes

Liens externes



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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Plate-forme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques de Wikipédia en français (auteurs)

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