- Henri Lafond
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Henri Lafond, né le 20 août 1894 à Thaumiers et mort le 6 mars 1963 à Neuilly-sur-Seine, est un banquier et homme d’affaires français du XXe siècle.
Sommaire
Biographie
Formation et carrière
Issu d’un milieu modeste, après des études au collège de Romorantin puis au lycée d'Orléans, il sort major de Polytechnique en 1914 et second de l’École nationale supérieure des mines de Paris en 1919. Mobilisé pendant la Première Guerre mondiale, il est décoré de la Croix de guerre 1914-1918.
Il rejoint la banque protestante Mirabaud en 1929 et devient administrateur de nombreuses sociétés minières. De 1940 à 1942, il est secrétaire à l'énergie, une des deux branches du ministère de l’industrie dirigé par Jean Bichelonne. Il est nommé en 1943 administrateur de la Banque de l’Union Parisienne, la deuxième banque d’affaires française, dont il devient président en 1951. En 1945, il participe à la création du Conseil national du patronat français et est intime avec Georges Villiers.
Administrateur de nombreuses sociétés dont EDF, Tréfileries et Laminoirs du Havre, Pechiney, Ciment Lafarge, il joue un rôle primordial dans la vie économique du pays et est qualifié par certains comme de « pape du Corps des Mines ».
L'assassinat
Proche des milieux du patronat traditionaliste catholique, favorable à l'élimination du général de Gaulle, il aurait financé l’OAS à ses débuts. La BUP avait comme filiale la Compagnie Algérienne de Crédit et de Banque avec laquelle elle fusionnera en 1960. Par la suite rallié aux idées de l'indépendance de l'Algérie, il aurait accepté d'aider sur le plan financier le pays. Conseiller économique du général de Gaulle, il déjeune régulièrement à l’Élysée. À la BUP, il avait eu comme proche collaborateur Pierre de Gaulle, le frère du général, et l’avait aidé à sortir d’affaires désastreuses dont il aurait conservé les preuves.
L’OAS aurait voulu que Lafond utilise ces documents pour obtenir de De Gaulle la grâce de Bastien-Thiry[1], ce qu’il avait refusé de faire.
Le 6 mars 1963, lendemain de la condamnation à mort de Bastien-Thiry, il est assassiné devant son domicile à Neuilly de trois coups de pistolet 11,43 par Jean de Brem, qui crie avant de tirer : « de la part de Bastien-Thiry ».
Il était commandeur de la Légion d'honneur.
Notes et références
- Christian Plume, « L'assassinat du banquier Lafond, à Neuilly, en 1962 », Historama n° 293, avril 1976. P. Demaret,
Bibliographe
- Hubert Bonin, Histoire de Banques Crédit du Nord 1848-1998, Éditions Hervas, 1998
Catégories :- Élève de l'École polytechnique (France)
- Ingénieur du corps des mines
- Banquier français
- Mort assassiné en France
- Commandeur de la Légion d'honneur
- Titulaire de la Croix de guerre 1914-1918
- Naissance dans le Cher
- Naissance en 1894
- Décès en 1963
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