- Guy Georges (syndicaliste)
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Pour l’article homonyme, voir Guy Georges.
Guy Georges est un instituteur syndicaliste de Haute-Marne. Il a été secrétaire général du Syndicat national des instituteurs (SNI, puis SNI-PEGC) de 1976 à 1983. Militant associatif, il a également présidé l'association Solidarité laïque après sa retraite et a également été président du Comité de coordination des œuvres mutualistes et coopératives de l'éducation nationale (CCOMCEN).
Il a également été membre de la Commission nationale informatique et libertés (CNIL) de 1984 à 1989 et de 1992 à 1994. Il a également été membre du conseiller d'État en service extraordinaire[1] de 1988 à 1992.. De 1994 à 1996, il a été membre de la section sociale du Conseil économique, social et environnemental.
Sommaire
Le parcours militant
De l'instituteur de Haute-Marne au concepteur de l'École fondamentale
Instituteur puis conseiller pédagogique en Haute-Marne, militant de la tendance majorité autonome[2], Guy Georges devient secrétaire général de la section départementale du Syndicat national des instituteurs avant d'entrer au Bureau national puis au secrétariat permanent du syndical où il est chargé des questions pédagogiques[3] où il succéda à l'emblématique militante que fut Jeanne Lordon.
À cette fonction, Guy Georges joua un rôle de premier plan dans l'élaboration du projet d' École fondamentale adopté par le SNI à son congrès de Nantes en 1971, dans l'équipe nationale du Syndicat national des instituteurs qu'animait alors André Ouliac. En 1976, Guy Georges est élu secrétaire général du Syndicat national des instituteurs (SNI) qui, la même année, devient Syndicat national des instituteurs et PEGC[4].
La question de la continuité éducative se pose de manière de plus en plus aiguë, avec deux éléments cumulatifs :
- le Plan Langevin-Wallon, s'il est resté une référence dans la Fédération de l'éducation nationale et à gauche, n'est plus qu'un drapeau[5]
- la réforme Berthoin de 1959 a, à la fois, étendu à 16 ans l'âge de la scolarité obligatoire et rendu impossible la césure de la réflexion pédagogique qui existait encore entre les cours complémentaires et les premiers cycles (6e à 3e) des lycées. Cette question avait nourri, au sein de la FEN dès les années cinquante, des oppositions de fond entre le Syndicat national des instituteurs (SNI) et le SNES[6].
La thèse de l' École fondamentale visait à créer un ensemble commun allant de la maternelle à la fin de la classe de troisième sans être d'ailleurs, comme le prétendaient ses contempteurs, un cycle terminal. Elle fut d'ailleurs incluse dans le plus vaste projet d' École de l'Éducation permanente formalisé et adopté par la FEN en 1976.
Si l'élaboration du projet d' École fondamentale est une œuvre collective, le rôle que tint Guy Georges dans sa genèse est essentiel.
Secrétaire général du SNI-PEGC
Lorsque Guy Georges succède à André Ouliac comme secrétaire général du SNI-PEGC, c'est d'abord le combat contre la loi Haby qui va mobiliser le syndicat. La mise en œuvre du collège unique s'effectue en effet dans les plus mauvaise conditions. S'y ajoute la résurgence du combat laïque avec la loi Guermeur qui aggrave la loi Debré[7].
En revanche, le syndicat négocie pendant le mandat de Guy Georges un allongement à trois ans après baccalauréat d'une formation des instituteurs intégrant un DEUG mention « enseignement du premier degré », prélude à une revalorisation de la fonction qui achoppera en 1980-1981 avec le gouvernement de Raymond Barre, mais qui finira par déboucher après l'arrivée de la gauche au pouvoir en 1981.
Après le 10 mai 1981, André Henry, secrétaire général de la FEN accepte d'assumer une responsabilité ministérielle dans le gouvernement de Pierre Mauroy comme ministre du temps libre. C'est Guy Georges qui assume quelques semaines son intérim au secrétariat général de la FEN avant l'élection de Jacques Pommatau, issu du secrétariat national du SNI mais rompu aux négociations « fonction publique »[8].
Sur deux sujets importants pour le SNI, la discussion s'enlise avec le ministère d'Alain Savary : la question du collège et la question laïque. Ces questions ne seront toujours pas réglée en septembre 1983 quand Guy Georges abandonne, pour raison de proximité de sa retraite administrative, le mandat de secrétaire général qu'assume désormais Jean-Claude Barbarant.
En revanche, le dossier revalorisation des instituteurs s'est débloquée tandis que les PEGC, progressivement, bénéficient d'un plan de réduction de leur horaire statutaire (de 21 heures à 18 heures hebdomadaires d'enseignement, comme c'est le cas pour les professeurs certifiés).
Un retraité militant
Après son départ des instances du SNI-PEGC, Guy Georges se met en retrait. Même s'il n'a aucune complaisance vis-à-vis des minoritaires de la FEN dont il a dénoncé sans relâche les manœuvres fractionnelles, Guy Georges exprime son désaccord avec la scission de la FEN intervenue en 1992.
Engagé activement au sein de l'association Solidarité laïque[9], il devient également président du CCOMCEN en 1984.
Il écrit plusieurs ouvrages, notamment sur les questions de laïcité, et anime actuellement un blog consacré à la laïcité. Guy Georges est également engagé dans le club Gauche avenir dont il est membre du conseil politique. Il continue à militer de manière très active en faveur de la laïcité.
Publications de Guy Georges
Ouvrages
- La Formation des maîtres, ESF éd., Paris, 1973
- Les Chemins de l'école, Plon, Paris, 1991
- Chronique (aigre-douce) d'un hussard de la République, Romillat, Paris, 2002
- Laïcité – Pierre angulaire de la République... ou faux nez ?, collection « trait d'union », éd. À l'Orient, Paris, 2005', préface de Jacques-Georges Plumet
- La Bataille de la laïcité 1944/2004, SUDEL, collection « les cahiers du Centre Henri-Aigueperse (UNSA Éducation), Paris, 2008, avant propos de Patrick Gonthier, préface de Jacques Girault, professeur émérite à l'université de Paris-XIII
Blog
- Renaissance laïcité-République (blog de Guy Georges)
Notes
- François Mitterrand Nomination par
- Unité, indépendance et démocratie. Elle prit plus tard le nom d'
- Michel Gevrey,prend en 1976, dans la nouvelle équipe nationale que dirige Guy Georges, l'appellation de « secrétaire national chargé de l'éducation ». Cette évolution était inscrite dans une évolution de la réflexion syndicale qui débordait en la matière la seule diffusion des bonnes pratiques ou amélioration des techniques pédagogiques. Il est le dernier à occuper cette fonction avec cette appellation. Son successeur,
- UNR André Fanton. PEGC : professeurs d'enseignement général des collèges, corps académiques créés en 1969 à partir des maîtres de CEG et l'arrière-pensée de « briser cette féodalité qu'est le SNI », selon le propos du député et ancien ministre
- Malgré, en particulier, plusieurs rééditions par la FEN.
- Unité et Action obtint la majorité au SNES. Donc bien avant 1967, année où le courant
- Au nom du caractère propre, la Cour de cassation verra un motif légitime de licenciement d'une enseignante d'un établissement catholique au motif qu'elle est divorcée.
- Du 22 mai — soir de la désignation d'André Henry au gouvernement — au 18 juin, date de la réunion de la commission administrative de la FEN. La décision sur l'intérim a été prise par le Bureau fédéral, l'exécutif de la FEN. Guy Georges avait annoncé qu'il ne serait pas candidat à la fonction de secrétaire général de la FEN au-delà de la période d'intérim qu'imposaient les circonstances.
- James Marangé en 1981. C'est Guy Georges qui a assuré le lancement effectif de l'activité de l'association. Les statuts avaient été préparés par
Catégories :- Syndicaliste enseignant français
- Fédération de l'éducation nationale
- Personnalité en éducation
- Naissance en 1929
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