- Guillaume Bonne-Âme
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Guillaume Bonne-Âme Archevêque de Rouen Évêque Archevêque de Rouen Décès 9 février 1110 à Rouen Guillaume Bonne-Âme († 9 février 1110), est abbé de Saint-Étienne de Caen (1070-1079), puis archevêque de Rouen à partir de de 1079.
Sommaire
Biographie
Guillaume Bonne-Âme est le fils de Radbod, évêque de Sées (1025-1032)[1]. Sa mère est une sœur ou une belle-sœur de Gérard Flaitel[1],[2].
Il est chanoine et archidiacre sous l’archiépiscopat de Maurille[1]. En compagnie de Thierry de Mathonville, abbé de Saint-Évroult, Herbert de Montreuil et Gondulf, futur évêque de Rochester, il effectue un pèlerinage à Jérusalem en 1057[1]. Il devient à son retour moine au Bec[1], où il sera l’élève de Lanfranc[3].
En 1063, il accompagne Lanfranc à l'abbaye Saint-Étienne de Caen et devient maître des novices[1]. Il succède à l'abbatiat en 1070, suite au départ de Lanfranc pour Cantorbéry[1]. Il poursuit la construction des bâtiments de l'abbaye. La dédicace de l'église se fait le 13 septembre 1077, en présence de son prédécesseur Lanfranc et du roi Guillaume le Conquérant[1].
Il est nommé archevêque de Rouen, sur nomination de Guillaume le Conquérant, en juillet 1079[4]. Le pape réformateur Grégoire VII hésite à le reconnaître, car son élection n'est pas canonique. En 1080, le nouvel archevêque envoie à Rome une mission afin de régler cette question. Le pape préfère ne pas rentrer en conflit avec le Conquérant, qui réforme l'Église anglaise, et le reconnaît archevêque de Rouen[5]. En 1087, Bonne-Âme est présent au chevet du lit de mort de Guillaume le Conquérant[6].
Durant son épiscopat, il fait démolir les restes de la basilique Saint-Étienne, seule reste la cathédrale Notre-Dame[7]. Il fait reconstruire le cloître canonial et les maisons du chapitre[8]. Il serait également à l'origine de la foire du Pardon ou foire Saint-Romain[9]. Il fait également construire un manoir près de la collégiale des Andelys, possession des archevêques[10].
Il est possible qu'il soit l'auteur d'un célèbre essai anonyme attribué autrefois à un « Normand anonyme d'York », mais qui a probablement été compilé à Rouen vers 1100. Cet essai exalte la fonction royale, revendiquant que l'onction reçue par le roi est un sacrement qui fait de lui un prêtre-roi, un Christus domini, un saint[11].
Il meurt le 9 février 1110[1]. Il est inhumé dans le chapitre de la cathédrale[1], au chevet de la salle capitulaire[12].
Famille
- Radbod, son père, évêque de Sées (1025-1032);
- Guillaume Flaitel, son cousin, fils de Gérard Flaitel, évêque d'Évreux (1046-1066)[4].
Voir aussi
Notes et références
- p. 41-43. Véronique Gazeau, Normannia monastica: Prosopographie des abbés bénédictins (Xe-XIIe siècle), Publications du CRAHM, Caen, 2007, 403 pages,
- Robert le Magnifique. Ils ont des possessions dans le pays de Caux, l'Hiémois, l'Évrecin et la vallée de la Risle (Véronique Gazeau, Princes normands et abbés bénédictins, Xe-XIIe siècle, p. 171). Les Flaitel (ou Fleitel) sont un lignage important de l'époque du duc
- ISBN 9780520003507). David C. Douglas, William the Conqueror, University of California Press, réédition 1992, p. 127. (
- p. 103. Véronique Gazeau, Princes normands et abbés bénédictins, Xe-XIIe siècle, Publications du CRAHM, Caen, 2007, 492 pages,
- Douglas, op. cit., p. 339.
- Douglas, op. cit., p. 359.
- François Lemoine et Jacques Tanguy, Rouen aux 100 clochers : Dictionnaire des églises et chapelles de Rouen (avant 1789), Rouen, PTC, 2004, 200 p. (ISBN 2-906258-84-9) (OCLC 496646300) [lire en ligne], « La cathédrale N.D de Rouen », p. 21.
- p. 280. Ces constructions ont aujourd'hui disparues. Ordéric Vital, cité par Léon Fallue, Histoire politique et religieuse de l'église métropolitaine et du diocèse de Rouen, tome 1, A. Lebrument, Rouen, 1850,
- Eustache-Hyacinthe Langlois, Essai historique et descriptif sur la peinture sur verre, ancienne et moderne, E. Frère, Rouen, 1832, p. 96.
- Marie Casset, Les évêques aux champs: châteaux et manoirs des évêques normands au Moyen Âge, XIe-XVe siècles, publications des universités de Rouen et du Havre, Presses universitaire de Caen, 2007, 543 pages, p. 224.
- Douglas, op. cit., p. 257.
- p. 100. Armelle Alduc-Le Bagousse, Inhumations et édifices religieux au Moyen Âge entre Loire et Seine, Publications du CRAHM, 2004, 217 pages,
Bibliographie
- François Pommeraye, Histoire des archevesques de Rouen, L. Maurry, Rouen, 1667, p. 276-300.
- Achille Deville, Tombeaux de la cathédrale de Rouen, Nicétas Périaux, Rouen, 1833, p. 208-210.
- Jules Thieury, Armorial des archevêques de Rouen, Imprimerie de F. et A. Lecointe Frères, Rouen, 1864, p. 49-50.
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