- Grotte du Pigailh
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Grotte du Pigailh Coordonnées Pays France Région Midi-Pyrénées Dordogne Ariège Massif Plantaurel Localité voisine Aigues-Juntes Altitude de l'entrée 490 m Longueur connue 40 m Type de roche Calcaire Signe particulier Grotte humide Occupation humaine Âge du fer,
époque gallo-romainemodifier 
La grotte du Pigailh, plus rarement grotte de Fajal[1], est une caverne du massif du Plantaurel, sur le territoire de la commune d’Aigues-Juntes, dans le département français de l’Ariège.
Sommaire
Géographie
Situation
Située sur un flanc rocheux du massif du Plantaurel, à trois kilomètres au nord d’Aigues-Juntes[2], la grotte est accessible par un petit sentier accidenté. Elle se trouve à 490 m d’altitude[1].
Topographie
L’entrée de la grotte est difficilement accessible, du fait des nombreux rochers et épineux qui l’entourent. Elle s’ouvre sur une chambre de 13 m sur 4 m ; elle se prolonge sur une galerie de 10 m de long, de laquelle se détache une seconde galerie sur la gauche de 20 m de long, jusqu’à un éboulis qui empêche de mener plus avant[2]. La grotte fait donc en tout 43,5 m de long, sur 3,5 m de large en moyenne.
Géologie
La grotte se trouve sur l’adret du Plantaurel, massif calcaire du piémont pyrénéen.
Faune
Les relevés faits par B. Delay en 1978 ont montré que la population de Speonomus longicornis (coléoptères) pouvait atteindre jusqu’à 100 000 individus en été, pour une moyenne de 50 000 (pour la même saison)[3].
La présence d’Aphaenops (autre genre de coléoptère) est également attestée, de même que des Antrocharis querilhaci[4].
Ont aussi été répertoriées pour la grotte du Pigailh trois espèces de chauves-souris : le petit rhinolophe, le grand rhinolophe et le minioptère de Schreibers[4].
Découverte et fouilles
Les fouilles effectuées par Miquel et Ladevèze en 1888 ont mis en évidence des gisements de l’époque de l’âge du fer et de l’époque gallo-romaine.
Sous une première couche de pierrailles furent découverts des tessons de poterie relativement récents, de même que des ossements. La deuxième couche a révélé quatorze pièces de monnaie de l’époque gallo-romaine, à l’effigie de l’empereur romain Antonin le Pieux (qui régna de 138 à 161), de Tetricus, usurpateur romain (règne de 271 à 273) et de Licinius, empereur de 308 à 324. Neuf autres pièces n’ont pu être identifiées. Des restes de poterie vulgaire ont été mis au jour dans la troisième couche. La présence d’ossements carbonisés auprès des tessons, conjugué au fait que ceux-ci sont plus cuits sur la surface intérieure, tend à prouver qu’une des destinations de la grotte fut la conservation d’urnes funéraires[2].
La liste des objets exhumés se trouve dans le compte rendu fait par Miquel dans le Bulletin de la Société ariégeoise des sciences, lettres et arts de l’année 1880[2].
Des fouilles de Xavier Leclercq ont en outre prouvé que la grotte a servi de sépulture au Premier âge du fer[5]. Il a notamment trouvé en 1978 « quatre anneaux de bronze décorés de chevrons ou de cannelures verticales et une herminette en fer »[1].
Occupation allemande
La grotte fut un abri pour les maquisards durant l’occupation allemande[6], notamment pour des guérilleros espagnols[7].
Valorisation
La grotte a été retenue pour être intégrée à la Réserve nationale des milieux souterrains de l’Ariège, actuellement en projet[4].
Notes et références
- Michel Labrousse, « Circonscriptions de Midi-Pyrénées », dans Gallia, 1980, p. 463 [texte intégral (page consultée le 7 juin 2011)].
- Miquel, « Grotte du Pigailh à Aigues-Juntes », dans Bulletin de la Société ariégeoise des sciences, lettres et arts, vol. III, 1889-1890, p. 222-226 (ISSN 09881557) [texte intégral (page consultée le 7 juin 2011)].
- Franck Brehier, « Inventaire de la faune souterraine » sur http://www.insectes.org, CNRS, octobre 1999, p. 28.
- Plan de référence du Parc Naturel Régional des Pyrénées ariégeoises] sur http://www.parc-pyrenees-ariegeoises.fr le site du PNR des Pyrénées ariégeoises, 2008, p. 42. Consulté le 7 juin 2011.
- Michel Labrousse, « Circonscriptions de Midi-Pyrénées », dans Gallia, 1972, p. 469 [texte intégral (page consultée le 7 juin 2011)].
- Aigues-Juntes sur le site de l'Association des maires et des élus de l'Ariège. Consulté le 8 juin 2011
- Jean-Jacques Pétris, « Aigues Juntes » sur http://histariege.com. Consulté le 8 juin 2011
Bibliographie
- Claude Andrieux, « Étude du climat de la grotte du Pigailh (Ariège) : problèmes posés par le mécanisme des transferts thermiques », dans Annales de spéléologie, 1973, p. 361-374 (ISSN 0003-4215)
- Miquel, « Grotte du Pigailh à Aigues-Juntes », dans Bulletin de la Société ariégeoise des sciences, lettres et arts, vol. III, 1889-1890, p. 222-226 (ISSN 09881557) [texte intégral (page consultée le 7 juin 2011)]
Catégorie :- Grotte de l'Ariège
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