- 232 S
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Les 2-232 S 1 à 4 furent des locomotives à vapeur étudiées pour la Compagnie des chemins de fer du Nord ; la création de la SNCF mit le projet en sommeil et celui-ci ne ressortit qu'en 1940.
Sommaire
Genèse
Ces machines étaient nées du désir d'avoir des machines plus puissantes et moins onéreuses que les Pacific. En 1935, l'OCEM sous la houlette de Marc de Caso étudia donc une machine capable de remorquer un train de 200 à 500 t à des vitesses comprises entre 160 et 200 km/h. Le projet ne put aboutir du fait de la formation de la SNCF et ce fut la division des études des locomotives (DEL) qui se chargea de le finaliser.
La commande fut passée en 1938 à la SACM qui ne put achever aucune machine au vu des circonstances. Ce fut l'atelier du dépôt de La Chapelle, qui sera le récipiendaire de toute la série des 232 qui terminera le travail entre avril et juillet 1941.
Description
La chaudière employée fut celle d'une Mountain avec une pression de 20 kg/cm² et un foyer de type « Belpaire ». Le train de roues était du type des Pacific, moyennant un essieu porteur supplémentaire du fait de l'augmentation du poids car l'on voulait garder une machine ayant un empattement moins long que celui des 241. Contrairement aux 2-232 R 1 à 3, le moteur employé était à quatre cylindres HP/BP compound et la distribution se faisait à l'origine par soupapes à cames rotatives système « Dabeg ».
La mauvaise tenue observée en service de la distribution Dabeg à cames rotatives (mauvaise tenue des soupapes et tiges de soupapes, rupture des bielles d'attaque du mécanisme) a nécessité son remplacement en 1954 par une distribution à soupapes à cames oscillantes d'un type semblable à celui des Pacific du type : 2-231 E, mais dimensionnée différemment. C'est-à-dire que le mécanisme d'entraînement des arbres à cames oscillantes est constitué par une coulisse de Walschaert (distribution Walschaert) et la même coulisse commande les soupapes d'admission et d'échappement des 2 cylindres du même côté. Comme les distributions HP/BP sont liées, le changement de marche à portée du mécanicien a donc dû être modifié en conséquence pour substituer au changement de marche séparé une commande conjuguée.
Utilisation et services
Les 2-232 S 3 et 4 furent dirigées vers la région Sud-Est pour des essais effectués sur la ligne Laroche-Migennes - Dijon et les 2-232 S 1 et 2 rejoignirent les 2-232 R sur la ligne Paris-Nord - Lille. Mais, du fait des restrictions de l'époque, les essais ne permirent pas d'obtenir toutes les données souhaitées. Si les quatre machines furent épargnées par la guerre, en étant garées au dépôt de Mitry pour trois d'entre elles, elles n'en nécessitaient pas moins des travaux de remise en état pour pouvoir à nouveau rouler. Ce fut chose faite pour les 2-232 S 4 et 2 en fin 1945 et, pour les 2-232 S 1 et 3, au milieu de 1946.
Les 232 S furent réaffectées à la ligne Paris - Aulnoye - Jeumont suite à l'électrification de la ligne Paris-Nord - Lille, jusqu'à leur radiation le 30 septembre 1961.
Tenders
Les tenders accouplés furent les tenders à bogies de constructions neuves 2-36 B 1 à 9 contenant 36 m³ d'eau et 11,5 t de charbon en lieu et place des 38 m² d'origine Nord prévus initialement.
Caractéristiques
- Pression de la chaudière : 20 kg/cm²
- Diamètre des cylindres HP :
- Diamètre des cylindres BP :
- Diamètre des roues motrices : 2000 mm
- Diamètre des roues du bogie :
- Diamètre des roues du bissel:
- Masse en ordre de marche : 130,7 t
- Masse adhérente : 69 t
- Longueur hors tout : 15,69 m
- Masse du tender en ordre de marche : 84.4 t
- Masse totale : 215,1 t
- Longueur totale : 25,615 m
- Vitesse maxi en service : 140 km/h
Voir aussi
Article connexe
Catégorie :- Locomotive à vapeur française
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