- Georges Lacombe (peintre)
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Georges Lacombe est un peintre français né en 1868 à Versailles, décédé en 1916 à Alençon.
Sommaire
Biographie
Issu d'une famille aisée, son père journaliste est ami et ancien secrétaire de Lamartine ancien bijoutier, était expérimenté dans le travail du bois, sa mère Laure peignait et dessinait habilement[1]. Ses parents lui donnent une éducation religieuse stricte chez les Eudistes à Saint-Jean-de-Béthune à Versailles, mais il deviendra par la suite un anticlérical forcené.
Il possède un atelier au fond du jardin de ses parents, fréquente la société versaillaise, passe l'été en Bretagne et par des amis communs rencontre Paul Sérusier en 1892, qui peint une immense fresque bretonnante dans son atelier de Versailles. Les Nabis défilent pour admirer l'œuvre et Lacombe rejoint le groupe et expose 1893 chez Le Barc de Boutteville deux bois sculptés. Il découvre Gauguin en 1893 chez Durand-Ruel quarante-quatre peintures du premier séjour à Tahiti.
Lacombe expose cinq toiles aux salon des indépendants. Il sculpte beaucoup, notamment des têtes pour le théâtre de marionnettes de son ami Paul-Elie Ranson, et il peint des paysages de Bretagne. À l'abri des soucis financiers par son mariage avec Marthe Wenger, il ne cherchera jamais à vendre ses toiles. Il vit près d'Alençon à "L'Hermitage" que viendront décorer ses amis peintres. Il sculpte le buste de Paul-Elie Ranson après sa mort en 1909 puis après la rencontre avec le peintre belge Théo Van Rysselberghe, en 1904, il peint à la façon post-impressionniste. Il enseigne occasionnellement la sculpture à l'Académie Ranson. La guerre le touche et atteint de tuberculose, il meurt le 29 juin 1916.
L'Œuvre peinte
Son aventure Nabi n'aura duré que cinq ans, mais assurera au peintre sa place dans l'histoire de l'art. Lacombe est un mystique même s'il ne croit plus et tout dans sa peinture étonne, inquiète, invente, est conscience d'union au monde au-delà des apparences. Un art brut, vrai, composé de sous-bois de silence, de mers insolites, des créations du monde, des miracles latents, de mers rouges traversées par un cavalier noir, de ciels jaunes découpés de silhouettes, des rochers comme des idoles barbares, paysage de commencement du monde, du secret immanent.
Il se calma, se maria, s'occupa de ses enfants, vécut à la campagne, reçut ses amis, sombra dans un classicisme de bon aloi, l'air du temps. Soumis à l'influence de Théo Van Rysselbergue et du post-impressionnisme alors qu'il s'était révolté contre le matérialisme des impressionnistes, il était devenu ce qu'il avait haï, il peignait des sous-bois conventionnels aux couleurs délicates et nuancées, la division des tons... Il avait perdu la force et la vigueur, ce n'était pas pour plaire il n'avait pas besoin d'argent, pas de nécessité de vendre et d'ailleurs il ne vendit rien[2].
Quelques œuvres
- Les âges de la vie, Musée du Petit-Palais, Genève.
- Forêt au sol rouge, 1891, huile sur toile, 71,3 x 50,5 cm, Musée des Beaux-Arts, Quimper.
- Mer jaune, Camaret, vers 1892, huile sur toile, 60,7 x 81,3 cm, Musée des Beaux-Arts, Brest.
- Le nabi à la barbe rutilante (portrait de Paul Sérusier), vers 1894, huile sur toile, Musée départemental Maurice Denis « Le Prieuré », Saint-Germain-en-Laye.
- Marie Madeleine, 1897, sculpture en bois d'acajou, 105 x 42 x 53 cm, Palais des beaux-arts, Lille.
Sources
- Auguste Bigand, source: notice n° 26 du catalogue de l'exposition : Les belles feuilles du musée Lambinet, 2007.. À Versailles elle fut l'élève du peintre
- La Peinture des Nabis par Georges Jeancolas, FVW Editions
Catégories :- Peintre français du XIXe siècle
- Naissance en 1868
- Décès en 1916
- Peintre nabi
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