Bataillon de Marins Pompiers de Marseille

Bataillon de Marins Pompiers de Marseille

Bataillon de marins-pompiers de Marseille

Le Bataillon de marins-pompiers de Marseille (BMPM) est une unité de la Marine nationale placée sous la direction du maire de Marseille et commandée par un officier général de marine (le contre-amiral Pierre-Marie Delplanque depuis le 14 septembre 2009 est devenu le 24 eme Commandant du BMPM en succédant au contre-amiral Philippe Pancrazi ). Il a été créé par un décret-loi en date du 29 juillet 1939, à la suite du tragique incendie des Nouvelles Galeries situées sur la Canebière, le 28 octobre 1938. Cette catastrophe coûta la vie à 73 personnes. L'inefficacité des sapeurs pompiers municipaux, débordés par l'ampleur du sinistre, a été sévèrement critiquée. La mauvaise organisation du service incendie et le matériel parfois vétuste ne pouvait que conduire au drame. Le maire, Henri Tasso, tenu pour responsable de cette tragédie a été remplacé par un haut fonctionnaire et la ville placée sous tutelle de l'état jusqu'à sa libération, en 1944.

C'est une unité de pompiers militaires, comme la brigade de sapeurs-pompiers de Paris (BSPP), les unités d'instruction et d'intervention de la sécurité civile (UIISC 1, 5 et 7), les pompiers de l'air et les marins-pompiers des arsenaux et des bases de l'aviation navale.

Le budget de fonctionnement annuel du BMPM, pour 2008, s'élevait à 100 millions d'Euros, financé à 80% par la ville de Marseille, les 20% restant l'étant par les organismes liés à la municipalité par conventions (port autonome, chambre de commerce et de l'industrie, assistance publique des hôpitaux de Marseille, …)

Sommaire

La création du bataillon de marins-pompiers de Marseille

Le décret-loi du 29 juillet 1939 commence par ceci :

Il est créé à Marseille une unité de marins-pompiers. Ce bataillon et les services qui lui sont rattachés sont commandés par un officier supérieur de la marine…

Le Bataillon de marins-pompiers de Marseille (BMPM) relève du ministère de la défense pour tout ce qui concerne l'organisation, le commandement militaire, la police, la discipline, l'avancement, les récompenses et l'administration intérieure. A ce titre, il est placé sous le commandement du Préfet maritime de la Méditerranée.

Comme tous les corps de sapeurs pompiers départementaux, le BMPM est placé sous les ordres du ministère de l'intérieur et de la Direction générale de la sécurité civile pour tout ce qui est du domaine opérationnel. Il est chargé, sous la direction et d'après les ordres du maire de Marseille, des secours tant contre l'incendie que contre les périls ou accidents de toutes natures menaçant la sécurité publique sur le territoire de la commune et dans les ports de Marseille, ainsi que dans les établissements hospitaliers de la Timone et Nord. Exception marseillaise, le BMPM est ainsi la seule unité militaire française directement aux ordres d'un maire.

En outre, il assume les mêmes fonctions, sous la direction et d'après les ordres du directeur de l'aéroport Marseille-Provence, sur la commune de Marignane. Il y détache à cet effet une partie de ses effectifs. Depuis 2008 ces fonctions sont également assurées au sein de la société Eurocopter.

L'organisation depuis la création jusqu'à 2008

En 1939, conscient de la nécessité, dans un premier temps, de trouver un local pour loger ses marins-pompiers, le capitaine de vaisseau Orlandini, premier « pacha » du BMPM réquisitionne une usine désaffectée rue de Lyon puisque la caserne de Strasbourg est toujours occupée par les sapeurs-pompiers civils. Cette usine deviendra la caserne de Lyon et accueillera les premiers détachements de marins-pompiers avec leur nouveau matériel et, temporairement, l’état-major de l'unité.

Dès son arrivée à Marseille, le commandant se rendit bien compte qu’il ne pouvait se substituer du jour au lendemain aux sapeurs pompiers municipaux étant donné que ses effectifs et matériels étaient encore trop faible et, surtout, l’état-major se trouvait dans l’ignorance totale de la ville (topographie, ressource en eau, risques potentiels, …). Il était hors de question de faire opérer des hommes encore mal préparés, dans une ville inconnue. Dans ce contexte il conserva en la maintenant dans sa mission à la 3e Compagnie des sapeurs-pompiers (la compagnie du port). Les marins-pompiers prendraient peu à peu la place des sapeurs-pompiers, au fur à mesure de l’implantation de l’infrastructure nécessaire au nouveau bataillon.

Ainsi, le 1er octobre 1939, avec la mise en service de la caserne provisoire de Lyon et de la caserne de Louvain, les marins-pompiers prenaient en charge les secteurs nord et sud de la ville, en mai 1940 l’ouverture de la caserne Saint-Pierre, le secteur est, le 1er juin 1940 avec le remplacement des sapeurs pompiers de la caserne de Strasbourg, le secteur centre et enfin, en juillet 1940, la compagnie du port cédait sa place aux marins-pompiers.

Dès sa création, le service incendie lui a été confié en totalité, associé à la commande d'un important matériel moderne, à l'établissement d'un programme de casernes et postes, le préfet avait prévu l'implantation de tout un réseau de bouches d'incendie.

  • En 1962, le BMPM se voit confier la défense incendie de l'aéroport de Marseille-Marignane (atuellement Marseille-Provence)
  • en 1969, il prend en charge le secours à personnes ;
  • en 1972, il assure la sécurité de la partie ouest du port autonome de Marseille, Fos, Lavéra et Port de Bouc ;
  • en 1976 et 1980 lui sont confiées les missions de sécurité et prévention des hôpitaux de la Timone (1976) et Nord (1980) ;
  • en 1978, il assure les secours et sauvetage en mer pour le compte de la SNSM d'abord avec la vedette Bonne Mère puis en 2006, avec une nouvelle vedette La Bonne Mère de Marseille, basée au port de la Pointe Rouge et armée par 5 marins-pompiers ;
  • en 1990, il reçoit la concession du SMUR.

Au fil des décennies et du développement économique et de l'urbanisation galopante de la ville, Le BMPM s'est structuré en 5 secteurs opérationnels intramuros comprenant une caserne et un ou plusieurs postes et constituant chacun une compagnie :

  • 1er secteur (1re Cie): caserne d'Endoume (END), postes de St Lazare (SLZ) et Canebière (CNB),
  • 2e secteur (2e Cie) : caserne de Louvain (LVN), postes de Pointe Rouge (PTR) et Luminy (LMY),
  • 3e secteur (3e Cie) : caserne de St Pierre (STP),postes de St Just (SJT), St Menet (SMT) et La Rose (LRS).
  • 4e secteur (4e Cie) : caserne de Plombière (PLB), postes de St Antoine (STA) et Malpassé (MLP),
  • 5e secteur (5e Cie) : caserne de La Bigue (LBG), postes de Saumaty (SMY) et Frioul (FRL). Dans les années 1984/1985, le poste Mirabeau (MRB), lui même remplacé par celui de Saumaty en 2003, s'est substitué à la caserne de La Madrague (LMG).

En 1995, la 6e compagnie, celle des Chartreux (CHX) à vocation d'atelier de réparation, a quitté ses locaux vétustes pour intégrer un ancien garage Renault, mitoyen de la caserne de Plombières. Le tout est devenu la base Plombières, siège des ateliers de réparation, tuyaux, ARI, magasin général incendie, habillement, … Le centre technique Plombières occupe une surface couverte de 6000 mètres carrés, 110 hommes y sont affectés dont 10 de garde journellement.

Il arme également des casernes et postes et des détachements :

  • sur l'aéroport de Marseille-Provence à Marignane (MGN) avec environ 65 personnels et au sein de l'entreprise Eurocopter (ERC) avec 45 personnels ;
  • à l'intérieur du périmètre des bassins de raffinage, où l'on trouve la caserne de Port de Bouc (PDB) armant le Louis Colet, qui est le bateau Pompe le plus puissant d'Europe, mis en service en 1973; les postes de Lavéra (LVR) et Fos Pétrole (PPF), ainsi que la caserne de La Fossette (LFS), le tout avec un effectif voisin de 130 personnels ;
  • à l'Hôpital Nord (NRD) ainsi qu'à celui de la Timone (TIM), dont l'effectif atteint pour chacun de ces détachements, environ 35 personnels.

L'organisation depuis 2008

La loi de modernisation de la sécurité civile du 13 août 2004 a conforté et renforcé existence, missions et compétences du BMPM. Il assure toujours les missions de sécurité civile sur la ville et les ports de Marseille (Grand port maritime de Marseille), et l'aéroport de Marseille-Provence. Il arme la vedette de la SNSM, basée au port de plaisance de la Pointe Rouge.

Il a déjà été appelé à de très nombreuses reprises sur des missions ponctuelles ailleurs en France et à l'étranger (Italie, Mexico, Algérie, Arménie, …). Ses compétences couvrent le prompt secours aux victimes d'accidents ou de maladies, la lutte contre les incendies urbains et les feux de forêts, les incendies industriels et les feux de navires, la lutte contre les pollutions, les risques chimiques et radiologiques. En 2008, le BMPM effectue 104 023 interventions, soit une toutes le 5 minutes, les deux tiers concernant le secours aux victimes.

Avec ses 2 450 hommes et femmes, le BMPM est l'unité de la marine nationale dont l'effectif est le plus important. Une profonde restructuration opérationelle et administrative a été mise en place en 2008.

Son personnel est réparti dans 16 centres d'incendie et de secours (CIS) constitués en 2 groupements opérationnels intramuros, un au nord et un autre au sud dont les PC sont implantés respectivement au CIS de Plombières et au CIS de St Pierre, à la place des 5 secteurs. Ces mesures ont permises, en rationalisant le travail administratif, d'augmenter à effectif constant, le nombre de personnels opérationnels. Le concept des casernes principales et des postes a laissé la place à des CIS responsables d'un secteur défini dans lesquels ils interviennent avec des engins standardisés (VSAV, FI, EPSA, …). Les renforts sont fournis par le ou les CIS les plus proches. Les interventions diverses sont assurées par des VPI, dont le nombre armé varie suivant l'heure et le jour.

À ces entités s'ajoutent 2 secteurs opérationnels extra muros, un groupement de soutien, un groupement santé et un pôle santé/entraînement. L'état-major où se trouve le COSSIM (centre opérationnel des services de secours et d'incendie de la ville de Marseille) ainsi que les services administratifs se situe au 9 Boulevard de Strasbourg. Il assure le fonctionnement de plusieurs divisions administratives et opérationnelles.

Parmi ces 2 450 hommes et femmes, on trouve environ 300 marins provenant des équipages de la flotte, dont les compétences variées permettent à l'unité de fonctionner tant dans le domaine administratif que la logistique et opérationnel (manœuvriers, mécaniciens et électriciens navals, secrétaires, fourriers, cuisiniers, commis aux vivrs, photographes, …).

Une troisième version du COSSIM, dénommée « COSSIM 3 », et 2 nouveaux CIS en projet à Chateau Gombert et à la Valbarelle pourraient voir le jour vers 2011/2012. Deux autres projets de construction figurent dans les projections à plus long terme, les CIS de Mazargues et des Trois Lucs.

Le temps de travail

Maintes fois remanié, le régime de travail était de 72 heures de garde consécutives pour 24 heures de repos jusqu'au début des années 1970 pour s'abaisser à 48 heures de garde pour 24 heures de repos après 1975, puis 48/36 et 36/36 par la suite. Il y a quelques années, un nouveau régime a été mis en place avec un rythme voisin de 34 heures de travail suivies de 62 heures de repos ( exemple: prise de service le lundi à 8 heures avec fin de service le mardi à 17 heures, astreinte domicile ou repos jusqu'au lendemain 8 heures, puis 48 heures de repos).

Désormais, depuis la restructuration, le nouveau régime se base sur un découpage du temps par 1/6, permettant une mise en adéquation des effectifs avec l'activité opérationnelle. Cette disposition améliore également le repos des personnels. En régime été, le rythme est de 24 heures de garde et 24 heures de repos, puis 24 heures de garde suivies de 24 heures d'astreinte à domicile ou de renfort en caserne, suivies de 48 heures de repos. En régime hiver, le rythme est de 24 heures de garde et 24 heures de repos, puis 24 heures de garde suivies de 48 heures de repos et de 24 heures de repos ou d'astreinte (domicile).

On remarque la contrainte du service d'été qui s'explique par le fait que le risque feux de forêts, très présent et très consommateur de potentiel humain, vient se superposer à l'activité opérationnelle journalière déjà soutenue.

Les jeunes marins-pompiers sont soumis à un régime différent durant les 5 mois qui suivent leur sortie de cours. Basé sur un cycle par 6 sur une base de garde 12 heures de 10 heures à 22 heures, il comprend 4 jours de garde de 12 heures suivies de 2 jours de repos avec exemption de travail le dimanche.

Les matériels

Pour accomplir ses différentes missions, le BMPM dispose, sur les 700 véhicules et engins divers, d'environ 70 VSAV et AR — dont une dizaine à l'école des marins-pompiers de la marine (EMPM) et autant en réserve mécanique —, 65 CCF, 15 échelles, environ 15 VPI et autant de FI (FPT 6 places). À cela s'ajoutent les véhicules de servitude et d'appui nécessaires à la vie de l'unité et à l'accomplissement de ses différentes compétences technico-administratives, 35 moyens flottants et 2 hélicoptères bombardiers d'eau (HBE) loués pendant la campagne feux de forêts, de la mi-juin à la fin septembre et stationnés aux CIS La Bigue et Pointe Rouge.

En 2001, le BMPM s'est doté de 2 engins « rail/route » destinés plus particulièrement au opérations de secours dans le tunnel TGV de Marseille, long de 8 km. Il arme également un véhicule laboratoire de spectrométrie de masse (le tout premier de France à l'époque en 1997) permettant l'analyse de fumées ou produits toxiques.

Il possède également 2 véhicules mousse grande puissance (VMOGP), pourvus d'une réserve d'eau de 12 000 litres et une d'émulseur de 3 000 litres.

La nouvelle tenue de feu

En 2003, le BMPM s'oriente vers l'acquisition des tenues textiles bleu marine. Assez rapidement, on s'aperçoit que cette tenue ne correspond pas tout à fait aux besoins de l'unité. Les conditions climatiques estivales, les feux de forêts et de navires incitent le Bataillon à s'orienter sur l'achat d'une tenue de couleur rouge coquelicot, (donc beaucoup plus visible que le bleu) munie d'un silhouettage bicolore.

Les sections opérationnelle spécialisées (SOS)

Dans le but de répondre aux risques spécifiques, le BMPM s'est progressivement pourvu depuis sa création, de 7 sections opérationnelles spécialisées, les SOS.

La première, la SOS GRIMP (groupe d'intervention en milieux perilleux), fruit de difficultés rencontrées lors d'un accident d'avion survenu le 15 janvier 1946 dans le massif des calanques, a vu le jour en 1950. Forte d'environ 85 personnels et disposant de 4 engins, elle effectue environ 100 interventions annuelles.

La SOS SD, (sauvetage-déblaiement), constituée en 1958 de 10 marins-pompiers, a gonflé ses effectifs au gré des décennies pour atteindre aujourd'hui environ 135 personnels et une dizaine de chiens. Avec 7 engins, son taux de sollicitation annuel avoisine les 10 sorties, auxquels il faut rajouter environ 30 départs pour les équipes cynophiles.

La SOS AQUA, (sauvetage aquatique) créée voici un peu plus de 40 ans, qui comprend 80 personnels environ, est constituée de plongeurs et sauveteurs nautiques. Elle dispose de 3 engins, de moyens flottants et effectue annuellement environ 600 interventions.

La SOS RT (risques technolgiques) existe depuis 1964. Composée d'une cellule mobile d'intenvention chimique (CMIC) et d'une autre d'intervention radiologique (CMIR), elle fait face aux différents risques qu'apportent toutes les matières dangereuses qu'elles soient chimiques, bactériologiques ou radioactives. Son effectif voisin de 60 personnes effectue environ 50 interventions annuelles et possède des véhicules de reconnaissance, des berces spécialisées et un engin d'intervention.

La SOS HELI (commandos héliportée) s'est constituée en 1964. Sa vocation est de projeter des marins-pompiers (par groupes de 11 appelés sticks) sur des zones inaccessibles aux moyens terrestres conventionnels, notamment dans le cadre de la lutte contre les feux de forêts, où elle est capable de réaliser des établissements de tuyaux de grandes longueurs à partir de paniers à tuyaux élinguables sous hélicoptère. Forte de 90 personnels environ, elle dispose de 6 engins.

La SOS DEPOLL (dépollution) a été constituée au lendemain de la catastrophe du pétrolier Amoco Cadiz, en mars 1978. Forte de 160 personnels, elle utilise des moyens adaptés de confinement, récupération, analyse et stockage de produits polluants.

La SOS IT (interventions techniques) réalise en moyenne 3 interventions quotidiennes. Composée d'une centaine de personnels, tous issus du centre technique (les ateliers de maintenance), elle intervient sur le théâtre d'accidents de la circulation nécessitant désincarcération, apporte son soutien logistique et technique sur les interventions importantes. Elle emploie une dizaine d'engins adaptés à ses missions (véhicules ateliers, dépanneuses, porte-autos, camions ravitaillement en carburants, …).

Le service médical d'urgence et de réanimation (SMUR)

Le SMUR de Marseille a été concédé au BMPM en 1969. Dans le années 1975/1980, il possédait 3 VRM armées chacune par un médecin et un conducteur. Il s'est progressivement étoffé et comprend en 2008 une quarantaine de médecins et une trentaine d'infirmiers. Il dispose désormais de 10 ambulances de réanimation (AR), armées par un conducteur, un infirmier et un médecin ; 4 véhicules médicaux de soutien (VMS), 70 véhicules de secours à victimes (VSAV), dont une dizaine affectée à l'école des marins-pompiers de la marine (EMPM), pour la formation.

Du coté des secours spécialisés, il s'est récemment équipé de 4 postes médicaux avancés pour 30 personnes (PMA 30), de 2 unités médicales mobiles de décontamination (UMMD) pouvant traiter 100 à 150 personnes en 3 heures et d'une berce « Evatox » contenant 580 cagoules de fuite.

L'École des marins-pompiers de la Marine (EMPM)

Depuis sa création, la formation (dans le sens le plus large du terme) a toujours été l'un de soucis permanents du BMPM qui a créé la 8e compagnie, celle de l'instruction. L'EMPM a été reconnue en 1997 comme École de la Marine nationale.

L'EMPM assure donc depuis cette date, non seulement la formation des ses élèves marins-pompiers, mais aussi celle de tous les personnels marins-pompiers destinés à servir au sein des bases navales ou aéronavales, soit annuellement environ 800 élèves, dont environ 250 pour les seuls besoins du Bataillon. Outre les élèves, elle a également la charge du perfectionnent également des connaissances des marins-pompiers qui se destinent à des fonctions ou grades supérieurs.

Implantée sur 2 sites, La Parette et La Rose, elle fonctionne avec quotidiennement près de 200 élèves, encadrés par une cinquantaine de formateurs et environ 25 personnels dits « de soutien ». La formation technique est réalisée sur une dizaine d'engins d'incendie affectés à l'école, qui dispose en outre de plusieurs bus, VL et engins divers. Elle souhaite optimiser ses moyens techniques et c'est pour cela que devrait sortir de terre d'ici à 2011/2012, un lieu unique de formation, théoriquement prévu dans le quartier de La Valentine, sur le site du Chateau Saint-Antoine,

Le BMPM dispose aussi depuis fin 2004 d'un site de formation unique en Europe : le CETIS (Centre d'entraînement aux techniques incendies et de survie en mer) qui dispose d'agréments pour la formation feux de navire (FDN) de niveaux 1, 2 et 3. Il comprend 2 types d'activités particulières :

  • l'incendie, avec trois aires de feu en milieux clos, et sur plusieurs niveaux, qui simulent feux de navire, industriels et urbains ;
  • la simulation et la survie en mer aménagés de manière à coller au plus près de la réalité (immersion et retournement d'habitacle hélicoptère ou avion.

Le CETIS accueille par conventions, de nombreux partenaires venant se former à ces techniques (Michelin, Sanofi, Cogéma, Total, CEA Cadarache, des SDIS, …

Un savoir faire qui s'exporte

Le BMPM, mondialement connu et reconnu, tout comme la BSPP, reçoit régulièrement des délégations étrangères venues parfaire leur formation et acquérir des techniques spécifiques. Il assure également à plus d'un titre des missions de formation dans bon nombre de domaines, de conseils et d'audits au bénéfices de diverses entités nationales ou internationales, dans le cadre du ministère de la coopération, sous la bannière de la sécurité civile ou de celle de la marine nationale.

C'est ainsi qu'en 2008 une dizaine de missions a été conduite à travers le monde — en Jordanie pour une formation SD, aux Seychelles pour une formation feux de navire, … — ainsi qu'une trentaine de formations : Italie, Chili, Algérie, Maroc, Cuba, Cameroun, Égypte, Suisse, Martinique, Réunion, Tahiti, …

Les devises du Bataillon

Le Bataillon est fier de ses deux devises accolées : celle de la marine nationale : honneur — patrie — valeur — discipline, et celle des sapeurs pompiers civils : courage et dévouement (la devise « Sauver ou périr » est celle de la brigade de sapeurs pompiers de Paris, parfois empruntée à tort par quelques CIS civils).

On peut même y en adjoindre troisième, moins officielle, mais empreinte d'une signification très forte : S'il y a des vies qui vous sont chères, pour nous, elles le sont toutes.

Le drapeau du Bataillon

Le 30 avril 1982, le BMPM s'est vu remettre son drapeau par M. Charles Hernu, ministre de la Défense de l'époque, en présence de M. Gaston Deferre, ministre de l'Intérieur et maire de Marseille. Ce drapeau, 9e de la marine nationale, conférait au BMPM ses lettres de noblesse en rappelant que depuis 1939, 35 de ses marins-pompiers avaient sacrifié leurs vies dans l'accomplissement de leur mission et préserver celles des autres.

Une cote de popularité indéniable

« Le Bataillon », comme on l'appelle familièrement à Marseille, jouit d'une très grande estime au sein de la population marseillaise. Si Notre Dame de la Garde, la « Bonne Mère » occupe la plus haute marche du podium de la popularité, le Bataillon est classé second ou troisième en fonction des résultats sportifs obtenus… par l'Olympique de Marseille.

L'Amicale des marins-pompiers de Marseille

L'Amicale des marins-pompiers de Marseille est le lien fraternel qui unit les marins-pompiers en service avec leurs aînés. Crée en mars 1965 par Pierre Geay et d'abord réservée aux « anciens » de l'unité, elle fut rapidement ouverte aux marins-pompiers d'active dès janvier 1966.

L'Amicale des marins-pompiers de Marseille est l'une des plus importantes associations « loi de 1901 » des Bouches du Rhône. Depuis sa création, plus de 3 200 personnes y ont adhéré. Elle compte aujourdh'hui près de 900 membres cotisants, anciens du bataillon ou sympathisants.

Elle contribue au devoir de mémoire et perpétue le souvenir des « anciens » en participant aux cérémonies militaires et patriotiques et en programmant tous les ans la « journée des retrouvailles ». Sous l'actuelle présidence de Gaby Brun, cette fraternité organise des repas de cohésion, des randonnées pédestres, des excursions et des voyages, mais aussi des visites du Bataillon au profit d'associations extérieures.

En plus de son rôle festif, l'Amicale des marins-pompiers de Marseille assure également un rôle social. Actuellement, elle s'investit pour l'obtention d'un supplément de pension de retraite, prenant en compte la « prime de feu ».

Elle publie une revue trimestielle, le BIL (bulletin d'information et de liaison) tiré à 1 300 exemplaires.

Ses locaux sont implantés dans la caserne de l'état major du Bataillon, 9 boulevard de Strasbourg à Marseille.

Notes et références

  • Portail de Marseille Portail de Marseille
  • Portail de l’histoire militaire Portail de l’histoire militaire
  • Portail des premiers secours et du secourisme Portail des premiers secours et du secourisme
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