- Frédéric Oriach
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Frédéric Oriach est un militant marxiste-léniniste né à Valence en Espagne, le 31 juillet 1953. Il a été l'un des principaux dirigeants et idéologues des NAPAP et influença idéologiquement les Cellules communistes combattantes (CCC)[1]. Il fut aussi soupçonné d'être l'un des fondateurs d’Action Directe.
À 14 ans il milite au sein de l'Union des Jeunesses Communistes Marxistes-léninistes (UJCML) et des Comités Vietnam. En octobre 1970 il participe à des manifestations au moment du procès Geismar. Il milite au sein de la Gauche Prolétarienne jusqu'à sa dissolution, et aux Comités Palestine. À 19 ans il est travailleur hospitalier, puis employé aux usines Renault de Boulogne Billancourt où il se fait l'apôtre de la lutte armée devant des militants CGT. En 1973 il fait partie des Brigades Internationales, puis à partir de 1976 - 1977 des Noyaux armés prolétariens pour l'autonomie Populaire (NAPAP)[2].
Militant de divers groupes maoïstes, il a été arrêté à plusieurs reprises pour détention d’armes, puis condamné pour participation à des attentats. Le 23 juin 1983 Oriach est condamné à 6 ans de prison, et en appel le 16 novembre à 5 ans, le tout pour "association de malfaiteurs" - pour avoir rédigé un texte dont la formulation peut donner à penser qu’il a participé à une série d’attentats commis durant l’été 1982. En l’absence de tout élément matériel, les juges considèrent que quelques phrases valent participation directe à des attentats. Oriach nie toujours sa participation aux attentats, mais réaffirme sa solidarité avec les auteurs de ces actions. Du 25 septembre jusqu'à la fin octobre il mène une grève de la faim. Les pétitions se multiplient pour obtenir sa libération. Nouvelle grève de la faim en avril 1985. Depuis, l’innocence d’Oriach a été reconnue par la justice, un non-lieu ayant été prononcé dans les affaires d’attentats qu’il était supposé avoir commis. Il est libéré le 11 avril 1986. Peu après il donne une interview à Radio - Mouvance où il prône la lutte armée contre l'impérialisme et le sionisme. Interviewé le 12 juin sur Europe 1 il traite le Général Audran, assassiné par Action Directe, de "trafiquant d'armes". Le Ministre de la Défense porte plainte pour injures[3].
Il est condamné le 16 décembre 1987 par la 17ème Chambre correctionnelle de Paris à 6 mois de prison pour "complicité d'apologie du crime de meurtre" suite à ses déclarations sur Europe 1.
Notes et références
- Pierre Carette: communiste révolutionnaire ou provocateur?. Peter Franssen. 5 mars 2003.
- Révolution et lutte armée en France 1969-1987 - Action directe". Notes & Etudes de l'Institut de Criminologie n° 7 et 8, numéro double - octobre - décembre 1988
- Contre A.D. et contre l’État, par Claude Guillon, 28 mai 2004.
Liens externes
- Frédéric Oriach. La lutte armée, nécessité stratégique et tactique du combat pour la révolution. Premier mai 1985.
- Entretien avec Frédéric Oriach, p.40 et 41 du Nouvelobs, nº. 11433, 9 Octobre 1986.
- Déclaration de M. François Mitterrand, Président de la République, à la suite de l'arrestation de quatre dirigeants de l'organisation terroriste "Action directe", sur les amnisties de 1981 et la lutte contre le terrorisme, à Valz-sous-Châteauneuf en Auvergne, 23 février 1987.
Catégories :- Membre d'une faction armée
- Naissance à Valence (Espagne)
- Naissance en 1953
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