Friedrich Rakob

Friedrich Rakob

Friedrich Rakob né le 25 juillet 1931 à Ennigloh et mort à Münster en 2007, était un architecte et archéologue allemand. Ses recherches se concentraient avant tout sur la Tunisie et le Maghreb. Il a été en particulier le directeur de la mission allemande de l'Institut archéologique allemand lors de l'opération menée par l'Unesco sur le site archéologique de Carthage entre 1972 et 1992, Pour sauver Carthage.

Sommaire

Biographie

Friedrich Rakob est né le 25. juillet 1931 à Ennigloh chez Bünde en Westphalie. Suite à son baccalauréat en 1952 il commence ses études d’architecture à l'université technique de Munich. Il devient aussi auditeur libre dans les matières archéologie, histoire de l’art, lettres et logistique à l’université Louis-et-Maximilien de Munich. En 1954 il fait son examen intermédiaire et passe à l’école polytechnique de Karlsruhe, où il devient assistant étudiant à l’institut pour l’histoire de l’architecture.

Les professeurs de Rakob étaient entre autres l’archéologue classique Walter-Herwig Schuchhardt et Arnold Tschira, alors directeur de l’institut pour l’histoire de l’architecture de Karlsruhe[1]. Ce dernier suggère la thèse de doctorat de Rakob au sujet de la Piazza d’Oro dans la Villa Adriana (Tivoli), où Rakob mène des recherches à partir de 1955. Il s’ensuivent d’autres travaux de recherche en matière céramique et sur le Parthénon à Athènes, avec la collaboration de Tschira et Schuchhardt.

En 1958 Rakob passe son diplôme à l’école polytechnique de Karlsruhe chez Otto Ernst Schweizer et en 1961 devient, pour une année, l’assistent de Tschira à l’institut pour l’histoire de l’architecture de Karlsruhe . Ensuite il accepte le poste d’adjoint pour l’ architecture romaine dans le département à Rome de l'Institut archéologique allemand. Celui-ci formera désormais la base pour sa vie professionnelle. De 1960 à 1963 il prend à sa charge les recherches dans la Casa del Fauno à Pompéi et devient en en même temps un haut fonctionnaire universitaire.

En 1963 Armin von Gerkan et Heinrich Drerup recommandent Rakob pour la bourse de voyage de l'Institut archéologique allemand. Ce voyage de six mois a lieu dans les années 1963 et 1964 et a pour destination des lieux archéologiques en Grèce du nord, Turquie, Syrie, Israël, Jordanie, Égypte, Libye et en Tunisie. Rakob est en route passagèrement avec Hugo Brandenburg et, pendant une période plus longue, voyage ensemble avec Paul Zanker à travers la Grèce[2].

En 1967, Rakob finit son doctorat avec le thème „La Piazza d'Oro dans la Villa Hadriana chez Tivoli“ à l’école polytechnique de Karlsruhe. Il devient sociétaire correspondant de l'Institut archéologique allemand à Rome et en tant que membre titulaire se charge de la direction des fouilles archéologiques en Afrique du Nord à la fin des années 1970. Il mène des recherches en coopération avec l’institut national du patrimoine (INP) tunisien sur les carrières romaines à Chemtou/Simitthu. Ici, le marbre estimé pendant l’Empire romain et particulièrement sous Hadrien, le « giallo antico » ou « marmor numidicum » a été extrait. Sur l’initiative de Rakob entre autres, un musée à ce sujet a été fondé à Chemtou[3].

Au bout de différentes entreprises en Tunisie et en Algérie, l’objet de recherches le plus important de Rakob fut la recherche archéologique à Carthage à partir de 1974: Comme le développement rapide de la ville moderne au début des années 1970 risquait de détruire à jamais les vestiges de l’antique Carthage, d’importants archéologues tunisiens, entre eux Azedine Beschaouch, alertassent l'opinion. L’Unesco lançât une vaste campagne internationale entre 1972 et 1992 afin de sauver Carthage dont le point culminant était le classement du site archéologique de Carthage au patrimoine mondial en 1979. Dans le cadre de cette campagne, l'Institut archéologique allemand effectua également des projets à Carthage dont le directeur était Rakob. Il était le principal artisan des fouilles et de la mise en valeur du Quartier Magon de Carthage dont il recherchait et publiait la genèse en nombreuses campagnes.

Dans les années 1970, l'Institut de technologie de Karlsruhe décore Rakob d’un titre de professeur, en l’honneur de ses activités scientifiques[4]. Au même temps il obtient l’ ordre fédérale du mérite, première classe, ainsi que la distinction d’un commandeur de l’ odre pour le mérite culturel tunésienne pour ses activités de médiateur entre les cultures de l’Afrique du Nord et de l’Europe. En somme, Rakob a dédié plus de trois décennies de son activité de recherche à la Tunisie et au Maghreb.

Rakob partît à la retraite en 1996 et se dévoua jusqu’à la vielle de sa mort à la remise à neuf des matériaux de son œuvre scientifique. Il est mort le 28. décembre 2007 à Münster (Westphalie), près de son lieu de naissance. Avec un volume total d’environ 110.970 objets, sa succession représente une source importante pour la base de donnée archéologiques de l'Institut archéologique allemand. La succession se trouve au complet dans l'Institut archéologique allemand à Rome. Elle est actuellement digitalisée et rendue accessible dans le carde d’un archive de données archéologiques pour l’Afrique du Nord.

Notes et références

  1. Hoffmann 2008, S. 13
  2. Hoffmann 2008, S. 14
  3. Hoffmann 2008, S. 15
  4. Hoffmann 2008, S. 15

Liens externes

Publications (sélection)

  • Die Piazza d'Oro in der Villa Hadriana bei Tivoli. Karlsruhe, Techn. Hochschule, Dissertation, 1967
  • Der Rundtempel am Tiber in Rom. Mainz am Rhein, von Zabern, 1973
  • Karthago Band I-III. Mainz am Rhein, von Zabern
  • Simitthus Band I-III. Mainz am Rhein, von Zabern
  • Zwischen Rom und Karthago. Mainz am Rhein, von Zabern, 1997
  • Karthago - Archäologischer Park: Magon-Viertel. Mainz am Rhein, von Zabern, 1984
  • Litus beatae veneris aureum: Untersuchungen am "Venustempel" in Baiae. Heidelberg, Kerle, 1961
  • Der Neufund einer römischen Turbinenmühle in Tunesien. Dans: Antike Welt 24, 1993, p. 286-287
  • Die Rotunde in Palestrina. Dans: Mitteilungen des Deutschen Archäologischen Instituts, Römische Abteilung 97, 1990, p. 61-92
  • Ein punisches Heiligtum in Karthago und sein römischer Nachfolgebau: Erster Vorbericht. Dans: Mitteilungen des Deutschen Archäologischen Instituts, Römische Abteilung 98, 1991, p. 33-80
  • Karthago - 1500 Jahre Stadtgeschichte. Dans: Archäologie in Deutschland, numéro hors série 1995, 2, p. 12-17

Bibliographie

  • Adolf Hoffmann: Nachruf auf Friedrich Rakob. Dans: Mitteilungen des Deutschen Archäologischen Instituts, Römische Abteilung 114, 2008, p. 13-15

Source


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Friedrich Rakob de Wikipédia en français (auteurs)

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