- François-Rupert Carabin
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François-Rupert Carabin, né à Saverne le 27 mars 1862 et mort à Strasbourg en 1932, est un sculpteur, graveur, orfèvre et ébéniste français.
Sommaire
Biographie
Élève de Perrin.
L'un des fondateurs de la Société des artistes indépendants en 1884.
Exposa à la Société nationale des beaux-arts depuis 1884.
Médaille de bronze à l'Exposition universelle de 1900.
Chevalier de l'Ordre national de la Légion d'honneur en 1903
Entre 1889 et 1919 il a créé des meubles particulièrement originaux où la sculpture joue un grand rôle. C'est un artiste précurseur de l'Art Nouveau, qui fut régulièrement invité à la Sécession viennoise. Il a été le directeur de l'École supérieure des arts décoratifs de Strasbourg. Le mobilier unique de Carabin se caractérise par la représentation de nus féminins intégrés dans des tables, des bureaux, des chaises, des bibliothèques... L'œuvre de Carabin se caractérise par l'omniprésence de la femme et par le goût de l'artiste pour les qualités naturelles du bois. Comme il le dit lui-même dans un article sur le bois : " Le bois est la matière la plus admirable que la nature donna à l'homme. Pour le culte de cette matière il faut des prêtres "[réf. nécessaire].
Il a également conçu des objets décoratifs, des statuettes, des médailles et il a pratiqué la photographie.Le monde de L'artiste
Extrait de L'ornement est un vice de Roland Recht : Le monde de Carabin révèle ainsi ce qui est, peut-être, sa qualité première : il se présente comme l'expression la plus symptomatique de ce que fut l'art décoratif du tournant du siècle. On pourrait dire même : sa forme clinique. Les meubles le long desquels se lovent ou rampent les femmes tentaculaires sont loin de composer un hymne à la femme que Carabin n'aimait guère. Associer ces figures peu accortes, demeurées fidèles à des modèles flétris, au bois, signifie sans doute que carabin situe la femme du côté du règne végétal. Elles sont toutes plaquées contre chaises ou bibliothèque, des Ève fondues quelqu'autre créature rampante. La figure de la femme si elle est érotisée chez Klimt, est avilie, chez Carabin, très littéralement au rang d'un objet d'usage entièrement au service de l'homme. Sans doute aussi la cause de sa perte. Carl E Schorske, dans le beau livre qu'il a consacré à Vienne fin de siècle, a rappelé que Klimt déployait la nature sensuelle de la femme "son potentiel de plaisir et de douler, de vie et de mort". La vue des innombrables photos de nus prises dans l'atelier par Carabin et ses créatures taillées dans le bois nous livrent la conviction que pour lui la femme n'était ni la beauté, ni la vie, mais le vice et la mort.
Œuvres dans les collections publiques
- Bibliothèque, 1890, bois de noyer, fer forgé
- la Critique artistique, 1891, statuette en cire polychrome
- Fontaine-Lavabo, 1893, bois de noyer, grès émaillé, étain
- La Légende savernoise, 1914, statuette en bois de poirier
- Photographies représentant des modèles et des ballerines
- Fauteuil, 1893, chêne et fer forgé
- La Volupté (autres titres : La Luxure ou La Jeunesse), 1902, bois de noyer
- La Souffrance (autres titres : La Vieillesse ou L'Envie), 1902, bois de noyer
- Loïe Fuller [1], 1896-1897, statuette en bronze
- Virginia Museum of Fine Arts, Richmond
- Jane Voorhees Zimmerli Art Museum, New Brunswick (New Jersey)
Exposition
1974 : François-Rupert Carabin à la Galerie du Luxembourg, Paris.
Notes et références
- Il existe six bronzes figurant des poses de la danse serpentine propre à cette artiste américaine.
- Nouveau-Brunswick) possède le plâtre de ce panneau Décoré d’un bas-relief représentant une figure allégorique du vin, le Zimmerli Museum (
- Emmanuel Bénézit. Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs. 1976. Tome 2, pages 512.
Voir aussi
Bibliographie
- Colette Merklen-Carabin (et al.), L'œuvre de Rupert Carabin : 1862-1932, Galerie du Luxembourg, Paris, 1974, 239 p. (ouvrage publié à l'occasion de l'exposition à la Galerie du Luxembourg, Paris, 20 mai-octobre 1974)
- Nadine Lehni et Étienne Martin (et al.), F.R. Carabin : 1842-1932, Éditions les Musées de la ville de Strasbourg, 1993, 159 p. (ISBN 2-901833-13-6) (ouvrage publié à l'occasion de l'exposition François-Rupert Carabin présentée au Musée d'Art Moderne de Strasbourg du 30 janvier au 28 mars 1993 et au Musée d'Orsay, dans le cadre des expositions-dossiers, du 19 avril au 11 juillet 1993)
- Nouveau dictionnaire de biographie alsacienne, article de Jean-Jacques Hueber, vol. 6, p. 457
Liens externes
- « R. Carabin. Ses figurines » (Gustave Coquiot, Cubistes, futuristes, passéistes : essai sur la jeune peinture et la jeune sculpture, Ollendorff, Paris, 1914 (6e éd.), p. 242-253)
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