- Frank Verpillat
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Frank Verpillat, né en 1946 à Lyon, mort à Paris le 10 octobre 2010, est un réalisateur français, inventeur et artiste plasticien.
Sommaire
Formation
Il est ancien élève de l’ENSAM. En 1980, il obtient le Prix de Rome de Cinéma (Villa Médicis Hors les Murs).
Filmographie
- Cinéma
D’abord programmateur et directeur de salles de cinéma à Paris (le Ranelagh en 1970, le Studio des Acacias), il travaille ensuite dans la distribution, puis la production, où il est assistant réalisateur et directeur de production. Il réalise pour le cinéma 4 courts métrages et un moyen métrage (Ève avait l’éclat métallique de l’été (1979), premier long métrage français tourné en vidéo, avec Michael Lonsdale et Daniel Mesguich, partition sonore de Michel Fano). Il co-signe l'adaptation, avec Alain Robbe-Grillet, de La Belle Captive en 1983.
Il produit ou co-produit, en France et aux USA, sept longs métrages (dont La Meilleure Façon de marcher de Claude Miller, et Le Jeu avec le feu d’Alain Robbe-Grillet) et une dizaine de courts métrages.
Co-fondateur en 1974 de la Société Filmoblic (avec Pierre-Henri Deleau, Jean-François Dion, Hubert Niogret et Hugo Santiago), il fonde en 1975 la société French 75 à Hollywood.
En 1977, il fut nommé aux Césars dans la catégorie Meilleur court métrage de fiction pour le film La Nuit du beau marin peut-être (1976).
- Télévision
Depuis 1980, il écrit, réalise ou produit une quinzaine d’heures d’émissions et documentaires pour la télévision (dont aux USA European Masterpieces), Wotan (préparation pour une adaptation de la tétralogie France 3) et, depuis 2001, pour France 5.
- Émissions
Dans les années 1990, il réalise pour France Télécom des émissions HDTV en multiplex (Auditorium du Louvre, congrès médicaux en Espagne, Maroc, Suisse), tournage d’interventions chirurgicales en HDTV relief.
À la suite de sa rencontre avec François Lanzenberg, il réalise un certain nombre d’émissions pour France 5.
- 1999 : Un rêve de Racine (scénario avec Daniel Mesguich),
- 2000 : Histoire et techniques du cinéma en relief (co-écriture avec Claude Haïm)
- 2001 : Les grands stratèges et leurs chefs-d'oeuvre (avec Laurent Henninger et Gabriel Peynichou)
Et dans la série Portraits de la France:
- 2005 : 14-18 : le grand tournant[1]
- 2006 : La France dans le Monde[2]
- 2006 : La France et la construction européenne[3]
- 2008 : La Quatrième République, une république mal aimée[4]
- 2008 : La Cinquième République a 50 ans[5]
- Films institutionnels et de communication
Depuis 1978, il produit ou réalise environ deux cents programmes (principalement pour Citroën) : courts métrages institutionnels, billboards, multiécrans, films relief, sites Internet de communication, etc.
À la fin des années 1980, il est, avec Bernard Deyriès, scénariste des principales attractions de Planète Magique.
Inventions et activités techniques
En 1981, il conçoit le premier prototype de machine de montage virtuel fonctionnant au monde et mène diverses autres recherches et apports techniques à la fabrications et au trucage d’images en relief.
Il participe à plusieurs programmes relief et multiécrans pour des parcs de loisir (France - La Villette) et en 1992 au pavillon français pour l'exposition universelle de 1992 à Séville.
Il est à l'initiateur d’un logiciel d’« holoscopie diachronique ».
- Montage virtuel et récit interactif
En 1980, grâce à un financement du Plan Image du CNC (Michel Fano), Frank Verpillat initie le premier prototype de montage non linéaire fonctionnel au monde, qu’il appelle « montage virtuel ». L’appareil utilise un Apple II et deux lecteurs de vidéodisques Philips, qui lisent tous deux les mêmes rushes reportés sur videodisques (logiciels écrits par Gilles Bloch et Yves Languepin).
Trop novatrice pour l’époque (les images des vidéodisques sont alors analogiques, l’image numérique restait à l’état expérimental), cette technique reste à peu près inutilisée jusqu’à l’explosion des images numériques au début des années 1990 (à part l’imposant “droïd” de Lucasfilms, mis au point peu après, qui fait travailler 81 betamax).
Néanmoins, comme souvent, une technologie nouvelle induit des développements imprévus, et la machine de montage se révèle un excellent outil pour une toute autre utilisation : le récit interactif, alors inconnu. Les réactions du public permettent de passer d’un point à un autre par différents chemins. Des expériences sont conduites en relation avec Philips, Thomson, et (de manière plus lointaine), le MIT.
Les réflexions de Frank Verpillat inspireront largement le concours de scénarios interactifs organisés par l’Ina en 1983.
- Le pulling, du relief avec une seule caméra
Au début des années 1990, seul Pierre Allio menait des recherches expérimentales sur les prémices de la polyscopie à quatre canaux, avec écrans à filtres lenticulaires (Alioscopie, créée en 1987). Pour le reste du monde, stéréoscopie égale alors affût complexe, à deux caméras (argentiques ou video), synchrones, avec zooms appairés et coordonnés… usine à gaz.
En analysant l’effet Pulfrich (observation de certaines images plates avec un verre gris placé devant un seul œil, qui rend soudain l’image en faux relief…), il comprend que, dans certaines conditions, un décalage temporel permet d’obtenir autant de caméras que nécessaire, toutes pourvues du même objectif.
Avec cette technique, qu’il baptise Pulling (de Pulfrich et travelling), la plupart des images existantes prises par la porte latérale d’un hélicoptère deviennent des plans relief.
Avant la fin du XXe siècle, à une époque où les calculs d’images de synthèse étaient encore longs et onéreux, le Pulling est utilisé dans la fabrication d’images de synthèse en relief (les mêmes images peuvent resservir deux, quatre, ou huit fois, selon le type de relief utilisé).
- L’holoscopie diachronique
A la fin des années 1990, Frank Verpillat a mis au point le principe d’un logiciel qui permet de créer des images en mélangeant les pixels d’un film, pris dans des photogrammes différents : l’image composite réunit donc des éléments photographiés à des instants différents.
Il réalise ainsi un « appareil à photographier l’espace temps ». Lorsque les images d’origine sont convenablement choisies, le logiciel peut créer des formes très différentes des images sources. Certaines rappellent les déformations de tableaux cubistes ou surréalistes (Salvador Dali, Bellmer…).
Ces travaux ont été rendus possibles grâce à Cyril Cosenza d’abord, puis Colin Auger.
Multimedia et internet
Frank Verpillat réalise une trentaine de programmes interactifs (CD, DVD, sites internets) et de bonus DVD et participe à la réalisation du logiciel AAsternance, créé par Michel Fano.
Depuis 2002, il est aussi le créateur avec le Dr Jacques Bady d'une méthode d'e-learning de formation médicale.
Journalisme et enseignement
Frank Verpillat a été conférencier et journaliste pour différents organes de presse : Le Monde Dimanche, Télérama, Encyclopaedia Universalis, Video News…
De 1985 à 1995 : il a été chargé de cours dans deux universités parisiennes (Dauphine et Censier). Il anime également de nombreux séminaires de formation audiovisuelle.
Arts plastiques
Il expose différentes toiles au Salon d’Automne en 1980, puis dans diverses expositions de groupe ou personnelles.
Il fabrique des sérigraphies, entre autres avec Gilles Deyriès dans l’ephémère Groupe Ptyx.
Il produit des œuvres numériques à partir de 1995, qui combinent pour l’essentiel des formes produites à l’aide du logiciel de diachronie.
Depuis 2008, il se consacre aux Hauts Reliefs Lenticulaires, qui utilisent les réseaux lenticulaires inventés par Gabriel Lippmann en 1908. L’observateur, en se déplaçant latéralement, observe successivement plusieurs éléments en relief qui se dévoilent alternativement dans une sorte d'espace 'feuilleté'.
Frank Verpillat en déduit une réflexion théorique sur la consommation “péripatéticienne” de ses œuvres (puisqu’il faut marcher devant pour en percevoir la totalité), qu’il nomme “paranoiaque feuilletée”, en hommage à Dali.
Certains Hauts Reliefs sont abstraits, d’autres utilisent les formes diachroniques, d’autres encore sont des “reprises” des classiques (au sens donné à ce mot par Kirkegaard, puis Alain Robbe-Grillet).
Il remporte le prix de la Ville de Saint-Tropez au 13e Salon International d’Art Contemporain en 2009.
Domaine associatif et loisirs
De 1997 à 1999, il fut vice-Président de la Commission Supérieure Technique de l’Image et du Son (CST) ;
Il a été aussi l’un des présidents du GREC (Groupe de Recherches et d’Essais Cinématographiques), Président de l’Association Troisième Millénaire, Vice-Président du Centre Français des Opérations Territoriales, membre de la Société des Electriciens et Electroniciens Français, de la SMPTE (Society of Motion Picture and Television Engineer), de la Société des Auteurs Multimedia, de la Société des Auteurs et Compositeurs Dramatiques, de l’Alliance Francophone.
Depuis plus de cinquante ans, Frank Verpillat pratique diverses formes d’arts martiaux. Il a rencontré Jacques Normand en 1980, et est devenu l’un de ses plus anciens disciples. Il pratique depuis un certain nombre de disciplines (Bo Jitsu, Iaï Jitsu, Kyudo, Aïkido…).
Liens externes
- Frank Verpillat sur l'Internet Movie Database [1]}
- Site sur la diachronie
Notes et références
- http://www.france5.fr/programmes/articles/histoire/772-1914-1918-le-grand-tournant.php
- http://www.france5.fr/programmes/articles/histoire/762-la-france-dans-le-monde-retour-sur-un-siecle.php
- http://www.france5.fr/programmes/articles/histoire/990-la-france-et-la-construction-europeenne.php
- http://wiki.france5.fr/index.php/LA_IV_EME_UNE_REPUBLIQUE_MAL_AIMEE
- http://wiki.france5.fr/index.php/LA_VEME_REPUBLIQUE_A_CINQUANTE_ANS
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