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Forêt domaniale de Grésigne
Le « sentier de la baronne » dans la forêt de GrésigneLocalisation Coordonnées {{{référence}}} Pays France Géographie Superficie 3 600 ha Compléments Statut domaniale Géolocalisation sur la carte : France
modifier La forêt de Grésigne, entre les vallées de l'Aveyron, de la Vère et du Cérou, est ceinturée au nord par les plateaux calcaires et au sud-est par le causse de Cordes. Elle est longée par le sentier de grande randonnée GR 46.
La prépondérances des chênes (60 % du peuplement en chêne rouvre, 15 % en chêne pédonculé) fait de la Grésigne la plus vaste chênaie rouvre du midi de la France[1].
La faiblesse de l'occupation humaine permet depuis à la forêt de Grésigne d'abriter une faune riche en cervidés (cerfs, chevreuils), sangliers, petits mammifères carnassiers (fouines, martres, genettes, chats sauvages), ainsi que plus d'une centaine d'espèces d'oiseaux nicheurs (aigle botté, palombe, faucon crécerelle, chouette effraie, chouette hulotte, hibou grand-duc, bergeronnette des ruisseaux, fauvette à tête noire, mésange nonnette…). Elle est la troisième forêt de France en nombre de coléoptères (2 380 espèces de coléoptères inventoriées)[2] et autres invertébrés remarquables. Beaucoup de ces espèces sont liées aux arbres senescents, parfois aux zones humides.
Histoire
Malgré l'absence d'habitat permanent, la forêt est occupée et utilisée depuis longtemps (oppida protohistoriques, le mieux conservé étant l'oppidum Saint-Clément[3]) ; elle a été exploitée par les seigneurs et les communautés paysannes.
Colbert en tire les mâts de chêne pour la marine royale[4], les verriers alimentent leurs fours pour en tirer un verre fin et bleuté, les charbonniers en tirent le charbon de bois, les riverains s'en servent de combustible.
Plus grande des forêts de la Maîtrise de Toulouse, elle est visitée par l'expert forestier Louis De Froidour de Sérizy, envoyé de Colbert, dont les conclusions sont sans appel : exploitation anarchique, abus des verriers et exactions des ateliers de merrain clandestins. Selon Froidour, la forêt n’apporte aucun profit au roi compte tenu de son enclavement qui rend impossible son utilisation pour la marine de Colbert, mais profite au contraire aux populations locales qui en usent.
Le désenclavement de la forêt est envisagé à partir de 1748 grâce à la canalisation de la Vère. Après des querelles quant au tracé du canal, Louis XV en autorise le creusement en 1752, mais le projet fut abandonné en 1772. Le milieu du XVIIIe siècle voit une déforestation intensive de la région, qui inquiète les habitants[5].
La forêt de Grésigne abritait un maquis pendant l'occupation allemande lors de la Seconde Guerre mondiale[6]. Ce maquis international, commandé par Karl Matiszyk, était constitué de résistants essentiellement polonais et espagnols.
Notes et références
- La forêt de Grésigne » sur tarn.lpo.fr. Consulté le 14 octobre 2010 Bernard Alet de la Dépêche, «
- Une richesse vulnérable » sur onf.fr. Consulté le 14 octobre 2010 ONF, «
- Le sentier de la Baronne » sur calameo.com. Consulté le 14 octobre 2010 Calameo, «
- XVIIe siècle jusqu'à nos jours », P. CHABROL. (Archives administratives de la 35e conservation des Eaux et Forêts, 1957) en ligne. «: Etude historique du traitement de la forêt domaniale de la Grésigne dans le Tarn, depuis le
- La Grésigne - annales de géographie - » sur persee.fr. Consulté le 14 octobre 2010 P. Deffontaines, «
- Devoir de mémoire et Droits de l'Homme. » sur ladepeche.fr. Consulté le 14 octobre 2010 J.-A. L, «
7 Claude BOUYSSIERES , Grésigne, Histoire d'une Forêt Convoitée,294 pages, edtion Juillet 1999 8 Revue du Tarn n°181 ( Printemps 2001) : Grésigne , pages 1 à 29, claude Bouyssieres.
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