- Famille von Specht
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La famille von Specht est une ancienne famille de la noblesse allemande de Basse-Saxe, dont la lignée directe commencerait avec Christoph Specht, théologien luthérien, né le 14 février 1599 à Einbeck et décédé le 26 janvier 1657 à Wolfenbüttel. Il aura fortement contribué à l'élaboration du tissu luthérien autour de Göttingen. Son père, Johann Specht, était conseiller municipal d'Einbeck[1].
Les armes sont créées le 8 septembre 1785 à Vienne, sous le Saint-Empire romain germanique, pour Heinrich Specht, colonel et général de brigade du duché de Brunswick sous Joseph II. Le 9 décembre 1855, une enquête est lancée à Brunswick pour le titre de Freiherr (baron) concernant Maximilian von Specht (1828-1903), lieutenant du quatrième régiment des uhlans (lanciers) autrichiens. Le titre sera confirmé par décret ministériel à Vienne le 17 février 1857 sous François-Joseph Ier.
Sommaire
Armes
« D'argent sur une branche sèche deux piverts face à face. » La version d'ornement ajoute : « sur le heaume à couverture de gueule et d'argent, un picus sur une branche entre deux ailes sable. »
Régiment canadien
Partis le 22 février 1776 de Wolfenbüttel, des régiments d'infanterie issus du duché de Brunswick arrivent à Québec le 17 septembre 1777, sous les ordres du général Riedesel. Prêtés par l'Allemagne aux Anglais, dans le cadre de la guerre contre les colons américains, ils participeront à l'expédition du général John Burgoyne. Parmi eux figurera le régiment du colonel Johann Friedrich von Specht[2] dont les tambours portaient la livrée jaune et rouge[3]. Parlant aussi bien allemand que français, ils étaient particulièrement appréciés des Canadiens francophones. Après la reddition du général Burgoyne suite à sa défaite durant la campagne de Saratoga (bataille de Bemis Heights), le 17 octobre 1777, le général américain Horatio Gates propose dans la convention de Saratoga de renvoyer dès la fin du conflit les officiers et soldats en Europe, formant en attendant une armée prisonnière aux États-Unis, la Convention Army, à condition qu'aucun combattant ne se réengage dans le conflit[4]. Faute d'accords, l'armée restera prisonnière et conduite à Charlottesville dans l'État de Virginie, en 1779. Au terme de la guerre d'indépendance, certains resteront en Virginie, d'autres s'installeront au Québec ou reviendront en Europe[5]. De cette période date une partie de la descendance von Specht du Canada.
Il reste de l'épopée du régiment von Specht une trace écrite sous forme de notes militaires[6].
Derniers descendants connus
- Wilhelm von Specht (1769-1811), major de l'armée prussienne.
- Friedrich (August Karl) von Specht (1803–1879), major général puis brigadier de Hesse, et lieutenant général prussien à partir de 1866.
- Wilhelm (Hans Ferdinand Georg Maximilian) von Specht (1838–1910), major général prussien. (de mère Luise Büchling)
- Walter (Wilhelm Martin Manfred) von Specht (1855–1923), chambellan à la principauté de Schaumbourg-Lippe, puis major général prussien. (de mère Marie Günste)
- Wilhelm von Specht (1795–1869), chambellan puis colonel à Brunswick.
- Friedrich (August Karl) von Specht (1803–1879), major général puis brigadier de Hesse, et lieutenant général prussien à partir de 1866.
Références et bibliographie
- (de) Thaden (Rudolph von), Studien zur Geschichte der Stadt Göttingen, Volume 1 de Göttingen : Geschichte einer Universitätsstadt, in Göttingen : Von den Anfängen bis zum Ende des Dreissigjährigen Krieges, Dietrich Denecke, éditions Vandenhoeck & Ruprecht, 1987, page 648 - (ISBN 9783525361962)
- (en) Morristown National Historic Park Library, Washington Place, Morristown, NJ 07960, fiches 217-227.
- (en) Lowell (Edward J.), The Hessians and the other German Auxiliaries of Great Britain in the Revolutionary War, Harper & Brothers, Franklin Square, New York, 1884.
- (en) Morrissey (Brendan), Saratoga 1777 : Turning Point of a Revolution, Osprey Publishing, Oxford, 2000. (ISBN 9781855328624)
- (en) Smith (Clifford Neal), Brunswick Deserter-Immigrants of the American Revolution, Heritage House, Thomson, Illinois, 1973.
- (en) Londahl-Smidt (Donald M.), traduction Doblin (Helga), The Specht Journal: A Military Journal of the Burgoyne Campaign (Contributions in Military Studies), Greenwood Press, 30 juillet 1995. (ISBN 978-0313294464)
- (en)Goldbeck (Fritz), Robinson (Robert R.), Die Bremerverwandtschaft in Deutschland und in Texas, Volume 2, Nortex Press, 1979, page 1378. (ISBN 0890151318)
- (de) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en allemand intitulé « Specht (Adelsgeschlecht) » (voir la liste des auteurs)
- (de) Gothaisches Genealogisches Taschenbuch, éditions Justus Perthes, Gotha 1933.
- (de) Genealogisches Handbuch des Adels, Adelige Häuser B Band VI, Band 32 der Gesamtreihe, éditions C. A. Starke, Limburg (Lahn) 1964.
- (de) Genealogisches Handbuch des Adels, Adelslexikon, Band 128 der Gesamtreihe, éditions C. A. Starke, Limburg (Lahn) 2002.
- Wilhelm von Specht (1769-1811), major de l'armée prussienne.
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