- Explosion au gaz
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Une explosion au gaz ou explosion de gaz est un des accidents domestiques les plus dévastateurs. Elle se produit lorsque le mélange carburant-comburant se situe dans les limites d'explosivité dans l'air et que le mélange est mis à feu de manière fortuite (enclenchement du chauffage, allumage de l'éclairage, sonnerie,...) ou intentionnelle (suicide ou attentat). Afin d'éviter ces catastrophes, on incorpore dans les gaz domestiques (gaz de ville, gaz naturel, butane, propane,...) des molécules odorantes à l'état de traces (Éthanethiol, mercaptan éthyl). Le gaz qui peut s'accumuler dans les caves et les égouts en quantités importantes provoque des explosions dévastatrices qui peuvent détruire des quartiers entiers. La structure des bâtiments atteints est souvent déformée et ils doivent être détruits.
Sommaire
Explosions mémorables
En Angleterre
- À Londres, en 1865, l'explosion du gazomètre de l'usine de Three Elms fit douze morts et de nombreux blessés, firent pour la première fois douter la population de la sécurité des installations du gaz d'éclairage tout récemment inventé[1].
En Autriche
- À Vienne, le 8 décembre 1881, 384 personnes périssent dans l'Incendie du Ringtheater (de) . Par défaillance des dispositifs d'allumage électro-pneumatique du gaz s'est échappé qui a explosé à la prochaine tentative d'allumage.
En Belgique
- À Martelange, le 21 août 1967, un camion fou dévale la Nationale 4 avec 45 000 litres de gaz liquide et explose provoquant 22 morts et une centaine de grands brûlés.
- À Theux, le 4 janvier 1997, du gaz accumulé aux environs de l'agence de la banque BBL explose et tue deux pompiers volontaires chargés de faire évacuer le quartier.
- À Ghislenghien, des travaux de voirie dans un parc industriel provoque la rupture d'un important gazoduc. Outre l'explosion, c'est la torchère qui tua 24 hommes et fit de nombreux brûlés (catastrophe de Ghislenghien).
- À Liège, le 27 janvier 2010, une explosion rue Léopold, en plein centre ville, provoque la mort de 14 personnes. Le quartier entier est évacué pendant plus d'une semaine.
En France
- À Opéra de Nice en 1881, le gaz d'éclairage met le feu au décor. L'Opéra est entièrement détruit. Dans la panique, deux cents personnes meurent asphyxiées, brûlées ou étouffées. Après la catastrophe, les lampes à huiles feront leur retour dans certaines salles de spectacle[1].
- À Marseille, le 5 février 1985, au carrefour des boulevards Périer et Michelet, une explosion de gaz provoque la mort de 6 personnes (dont 1 marin pompier) et en blesse 38 (dont 18 marins pompiers)
En Espagne
- Catastrophe de Los Alfaques, un camion sort de la route et explose dans un camping.
Aux États-Unis
- À New London au Texas, le 18 mars 1937, l'explosion de gaz à l'école de New London (en) fait environ 300 morts.
Notes et références
Voir aussi
Bibliographie
- Jean-Louis Gustin, « Risque d’explosion de gaz », Éditions techniques de l'ingénieur
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