Fabrice Epelboin

Fabrice Epelboin
Portrait de Fabrice Epelboin
Fabrice Epelboin

Fabrice Epelboin, né le 1er juillet 1970 à Paris, est un entrepreneur Français, spécialiste des média sociaux et du web social.

Sommaire

Biographie

Après une enfance passée entre la France et les États-Unis, il commence comme éditeur au début des années 1990 et participe à la réalisation de l'un des premiers CDrom Français, pour le compte de la Réunion des musées nationaux (Milia d'Or en 94). Il fait ses premiers pas sur internet en 1994.

Il est planneur stratégique pour la web agency Babel@Stal à partir de 1995 et travaille notamment sur des sites d’eCommerce, d’eTrading et d’eBanking ainsi que sur les sites web de différents ministères. Durant cette période, il participe à des projets d'art contemporain (Net Art) comme Keo.org (prix Ars Electronica 1999[1]) pour lequel il reçoit la mention spéciale du jury aux Clics d'Or en 1999[2].

Il rejoint la web agency Owendo en 1999 et participe activement à l'introduction en bourse de la société.

Il co-fonde par la suite le site Prizzo.com, un site eCommerce dédié à la vente de produits touristiques en price-fixing, qui ne survit pas à l’éclatement de la bulle financière. Il rejoint alors, Zebank devenu Egg, pour lequel il crée les campagnes online, s'occupe d'e-branding et conçoit, en 2004, l'un des premiers blogs de marque en France.

Il fonde ensuite Yades, un cabinet de consultants spécialisés dans le design et la gestion de marque sur internet, au sein duquel il incube en 2005 Agorami, une technologie de réseautage social destinée aux média.

En 2008, il devient l'auteur principal puis l’éditeur de la version Française du blog ReadWriteWeb. En un an, le blog se classe parmi les 5 blogs high tech les plus influents de France. En 2009 il est distingué parmi les meilleurs bloggeurs de l'année[3] par un jury présidé par Nathalie Kosciusko-Morizet pour le magazine Challenges[4]. Il cofonde par la suite le site OWNI[5] avec Nicolas Voisin, et travaille avec Techtoc.tv, une WebTV dédiée aux nouvelles technologies. Parallèlement, il exerce une activité de conseil stratégique auprès d'investisseurs, de business angels et de grands annonceurs. Il fait partie des mentors[6] du 'Camping', l'incubateur de startup de la région Ile de France. Il est enseignant auprès de la section Masters de l'université de la Sorbonne/CELSA ainsi qu'auprès de la section Master Finance de Science Po Paris.

En 2011, il cofonde le média en ligne Tunisien Fhimt.com[7] ainsi que l'Association Tunisienne des Libertés Numériques[8], une ONG consacrée à la mise au point de solutions d'eDemocratie et d'Open Gouvernance qui réalise et produit de nombreuses initiatives en ligne ainsi que des évènements liés à la démocratie et au numérique.

Engagements

Il fait régulièrement la promotion des Creative Commons[9] et défend l’idée d’une limitation du copyright dans des évènements comme les rencontres d’Autrans[10].

Il a lancé et participé à plusieurs campagnes de buzz civique comme celle portant sur Frédéric Lefebvre et le web 2.0[11],[12] et celle qui a fait suite à l'affirmation par Nicolas Sarkozy sur Facebook de sa présence à Berlin le jour de la chute du mur[13]. Il a également écrit de nombreux articles sur cette nouvelle forme d'expression citoyenne face aux responsables politiques et sur les impacts que l'internet a sur la politique en général.

Impliqué dans la lutte contre la loi Hadopi, Il a également participé à l'écriture d'un livre destiné à dénoncer les dangers de la mise en place du filtrage d'internet instauré par la loi Loppsi[14]. Il a également écrit de nombreux articles afin de défendre la neutralité du net et les atteintes à celle-ci en France et à l'étranger, mettant en avant aussi bien les arguments d'ordre économiques que démocratiques.

Il fait partie des cofondateurs du Réseau des Pirates[15],[16] et intervient régulièrement dans des conférences, des tables rondes ou des émissions de télévision sur des thèmes tels que les libertés numériques, la neutralité des réseaux, les Creative Commons, l’eDemocratie[17], l'activisme en ligne[18], les nouveaux média[19],[20],[21] ou Hadopi[22]. Ses prises de positions[23] lui ont valu d’être consulté sur l’avenir d’internet par des organisations telle que la Fing[24], mais également par le ministère de la défense ou celui de l’économie et des finances, ainsi que par de nombreuses personnalités et partis[25] politiques de droite comme de gauche.

Impliqué aux côtés des cyber-activistes Tunisiens[26] suite à un accrochage avec le police de l'internet Tunisienne en mai 2010[27], il a révélé les exactions sur Facebook[28] du régime de Ben Ali et publié des blogueurs Tunisiens comme Slim Amamou ou ByLasko dans ReadWriteWeb. Durant la révolution Tunisienne de 2011 il a joué un rôle actif à leurs côtés et a publié de nombreux articles destinés à alerter les média. A la suite de l'arrestation de Slim Amamou[29], sa lettre ouverte[30] au ministre de la Culture et de la Communication Frédéric Mitterrand a déclenché un scandale dans les média[31].

Le 17 mars, il annonce la fin de l'édition francophone de ReadWriteWeb[32] qu'il dirige, laissant entendre qu'il y aurait eu des pressions sur la maison mère afin de mettre fin au contrat de licence qui lie les éditions francophone et américaines, avant de révéler le lendemain, dans Rue89[33], les preuves de la complicité de Microsoft avec le régime du président Ben Ali qui a permit à ce dernier d'usurper les identités Facebook des citoyens Tunisiens et de lire leur correspondance. Il renouvellera ses accusations suite à la publication le 30 aout 2011 par Wikileaks d'un câble où l'ambassadeur américain fait part des mêmes accusations envers Microsoft dans la revue Fhimt.com qu'il a confondé.

Il écrit régulièrement dans le Reflets.info, un blog spécialisé dans le hack-journalisme et les libertés numériques. Il a participé avec Telecomix à l'opération OpSyria[34] qui a mis à jour l'industrie de la surveillance online et de la repression numérique en exposant le rôle d'entreprises telles que Bluecoat en Syrie et Amesys/Bull en Lybie, ce qui lui a valu d'être menacé de mort[35] en tant que membre de la rédaction de Reflets.info. Un mois après ces menaces, qui ont attiré l'attention de le presse internationale, le département d'Etat Américain prenait une position très ferme[36] face aux marchands du secteur de l'armement numérique, marquant la première opposition formelle du gouvernement Américain sur le sujet.

Travaux d'édition

Fabrice Epelboin est également éditeur d'ouvrages, tous publiés en Creative Commons et disponibles sous forme d’eBook.

Publications

  • ReadWriteBook[40], collectif d’auteurs, Edition Electronique en Science Humaines et Sociales du CNRS.
  • L'impossible Filtrage[14], collectif d'auteurs, Editions In Libro Veritas.
  • Chroniques de l'Infowar[41], Fabrice Epelboin.

Notes et références

  1. ↑ Ars Electronica, « Palmarès Grand Prix 1999 », Ars Electronica, 1er octobre 1999
  2. ↑ Seti, « Archives Newsletter Aout 1999 », SETI, 1er aout 1999
  3. ↑ Challenges, « Prix Challenges, Nos Star de la Bloggosphère 2009, (pdf) p. 64 », Challenges, 1er juin 2009
  4. ↑ Challenges, « Site du magazine Challenges, Lauréats du prix 2009 », Challenges, 1er juin 2009
  5. ↑ Fabrice Epelboin, « Pourquoi Owni ? », OWNI, 6 avril 2009
  6. ↑ Le Camping, « Le Camping - Les mentors », Silicon Sentier, 10 janvier 2011
  7. ↑ Fhimt.com, Fhimt.com, 6 avril 2011
  8. ↑ ATLN.info, ATLN, 6 avril 2011
  9. ↑ Rue89, « Un e-book essentiel sur le copyright et le numérique », Rue89, 5 février 2009
  10. ↑ Les Rencontres d’Autrans, « Interview : Fabrice Epelboin, le copyright et la culture au XXIe siècle », Les Rencontres d’Autrans, 9 janvier 2009
  11. ↑ Arrêt sur Images, « Lefebvre / web 2.0 : l'origine du buzz », @si, 19 janvier 2009
  12. ↑ Fabrice Epelboin, « Mise à disposition du public des données brutes du buzz Frédéric Lefebvre et le web 2.0 », ReadWriteWeb, 16 janvier 2009
  13. ↑ Dana Oshiro, « Portrait : Fabrice Epelboin, le pouvoir politique et le web temps réel », ReadWriteStart, 10 décembre 2009
  14. ↑ a et b Fabrice Epelboin, « Confession d'un pédophile, l'impossible filtrage », In Libro Veritas, 29 janvier 2010
  15. ↑ Techcrunch, « Sommes-nous tous des Pirates ? », Techcrunch, 20 mars 2009
  16. ↑ Rue89, « L’Appel des Pirates », Rue89, 10 mars 2009
  17. ↑ TF1/LCI, « LCI Les politiques jouent avec le feu sur Twitter », Le Buzz, 8 janvier 2010
  18. ↑ TF1/LCI, « La guerre Nestlé Greenpeace sur Facebook », Le Buzz, 9 avril 2010
  19. ↑ RTBF, « Interview Fabrice Epelboin “La fin du mythe du web 2.0” », RTBF, 4 mai 2009
  20. ↑ RTBF, « Interview Fabrice Epelboin “L’économie des blogs” », RTBF, 20 novembre 2008
  21. ↑ La Tribune de Genève, « Les webTV en Italie, c'est fini », La Tribune de Genève, 18 janvier 2010
  22. ↑ France 5, « Revu et corrigé : l’Hadopi et le grand projet de censure du net sur France 5 », France 5, 16 octobre 2010
  23. ↑ Marianne2, « Interview Fabrice Epelboin “Nos politiques sont anti Internet” », Marianne2, 30 mars 2009
  24. ↑ InternetActu, « Réponse de la Fing à la consultation publique sur l’Internet du futur », 15 juillet 2009
  25. ↑ Groupe de travail Ethique et Numérique, « A quoi doit ressembler une loi 2.0 », Assemblée Nationale, 7 juillet 2010
  26. ↑ Fabrice Epelboin, « Revolution 2.0 : rebooting Tunisia », 15 janvier 2011
  27. ↑ Fabrice Epelboin, « Guerre civile sur Facebook », 14 mai 2010
  28. ↑ Fabrice Epelboin, « Le gouvernement Tunisien passe à l’offensive », 22 mai 2010
  29. ↑ Nawaat.org, « Le blogueur Slim Amamou, auteur sur ReadWriteWeb, arrêté en Tunisie », 7 janvier 2011
  30. ↑ Fabrice Epelboin, « Lettre ouverte à Frédéric Mitterrand, ministre de la communication », 10 janvier 2010
  31. ↑ Fabrice Epelboin, « EOT pour ReadWriteWeb France : Francophonie, the final frontier », 15 janvier 2011
  32. ↑ Fabrice Epelboin, « ReadWriteWeb met fin à ses éditions Européennes », 17 mars 2011
  33. ↑ Fabrice Epelboin, « Tunisie : Microsoft complice de la censure numérique par Ben Ali », 18 mars 2011
  34. ↑ Reflets.info, « Archives de l'opération OpSyria sur Fhimt.com », aout 2011
  35. ↑ Reflets.info, « Reflets.info, french leading hack-journlism media, receives death threats », 21 octobre 2011
  36. ↑ Forbes, « State Dept Official Calls Out Surveillance Gear Marketer On Human Rights », 2 novembre 2011
  37. ↑ Lawrence Lessig, « Culture Libre, Comment les média utilisent la technologie et la loi pour confisquer la culture et contrôler la créativité (eBook, pdf) », 5 février 2009
  38. ↑ Pierre Bellanger, « La Radio IP, une vision de la radio à l’âge d’Internet (eBook, pdf) », 28 mai 2009
  39. ↑ Pierre Bellanger, « La jeunesse, un mythe dépassé (eBook, pdf) », 4 octobre 2010
  40. ↑ CNRS, « ReadWriteBook, l’avenir du livre au XXIe siècle », Cleo, Edition Electronique en Science Humaines et Sociales, 1er septembre 2009
  41. ↑ Fabrice Epelboin, « Chroniques de l'infowar 2010 », ReadWriteWeb, 2 janvier 2011

Liens externes


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Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Fabrice Epelboin de Wikipédia en français (auteurs)

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