- Désinstitutionnalisation
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La désinstitutionnalisation est un terme médical désignant le processus dans lequel les services médicaux sont réduits dans les asiles psychiatriques concernant les individus atteints de troubles mentaux ou d'un handicap développemental. La désinstitutionnalisation peut avoir plusieurs définitions ; la première se focalise sur la réduction du nombre des patients dans les institutions psychiatriques. Cela peut se faire en libérant les individus des institutions, écourtant ainsi leur séjour, et réduisant les chances d'être de nouveau accepté[1]. La seconde définition désigne la réforme du processus institutionnel dans le but de réduire et d'arrêter les comportements dépendants, impuissants et autres comportements non-adaptatifs[1].
D'après l'auteur et psychiatre Thomas Szasz, la désinstitutionnalisation est le droit et l'exercice de transférer des patients sans foyer souffrant de troubles mentaux involontairement hospitalisé dans de différentes institutions de facto psychiatriques majoritairement financé par l'État. Dans certains cas, la désinstitutionnalisation de masse des handicapés mentaux prend de l'ampleur en Occident durant les années 1960. Les individus qui ont auparavant été soigné dans les institutions psychiatriques ne sont désormais plus supervisé par des aides soignantes. Un bon nombre ont considéré comme la désinstitutionnalisation comme un échec[2].
Sommaire
Origines
Au 19e siècle a perçu le nombre et la taille des asiles dans les pays industrialisé de l'ouest grimper. Originellement basé sur le concept des traitements humains et personnalisés, ces asiles deviennent surpeuplé, isolé et négligé[3].
20e siècle
Au début du 20e siècle, les demandes excessive d'admission ont entrainé de sérieux problèmes de surpopulation dans les institutions. Les budgets ont été coupé, particulièrement lors des périodes de guerre et de crises économiques. Les asiles deviennent insalubres, surpeuplé et les patients s'entassent, sont mal soigné et certains d'entre eux mourraient même de faim[4].
Quelques alternatives pour remédier à ce problème ont été suggérées et mises en œuvres durant les années 1920 et 1930, alors que le nombre continue de grimper sur les années 1950. Un mouvement est alors engagé face à la désinstitutionnalisation dans de nombreux pays durant les années 1950 et 1960. Les arguments publiques, le délai d'application et la mise en place des réformes a dépendu selon les pays[4]. Des recours collectifs aux États-Unis, et les mouvements d'antipsychiatrie ont notamment aidé à mettre au grand jour la vérité concernant les mauvaises conditions et mauvais traitements. Des sociologues, entre autres, ont expliqué que de telles institutions ont maintenu ou créé l'exclusion, la dépendance et l'handicap, ce qui a entrainé les patients à être institutionnalisé.
Il existe un argument dans lequel les services communautaires étaient moins chers, et il est suggéré que les nouvelles substances psychiatriques médicamenteuses aidaient les individus à redevenir socialement stable[5]. Un ouvrage clé dans le développement de la désinstitutionnalisation est intitulé Asiles de Erving Goffman[6]. Des groupes tels que les professionnels de la santé mentale, docteurs, familles, politiques et citoyens adoptent de différents points de vue de la désinstitutionnalisation[7].
Références
- (en) Stroman, Duane. 2003. The Disability Rights Movement: From Deinstitutionalisation to Self-determination. University Press of America.
- (en) Documenting the Failure of Deinstitutionalization by E. Fuller Torrey, MD.
- (en) Wright D., Getting out of the asylum: understanding the confinement of the insane in the nineteenth century, vol. 10, avril 1997, 137–55 p.
- (en) Fakhourya W, Priebea S, Deinstitutionalization and reinstitutionalization: major changes in the provision of mental healthcare, vol. 6, août 2007, 313–316 p. [lire en ligne]
- (en) Rochefort DA, Origins of the "Third psychiatric revolution": the Community Mental Health Centers Act of 1963, vol. 9, Printemps 1984, 1–30 p. [lire en ligne]
- Mac Suibhne Séamus, Asiles. Études sur la condition sociale des malades mentaux et autres reclus, vol. 339, 7 octobre 2009, b4109 p. [lire en ligne]
- (en) Scherl DJ, Macht LB, Deinstitutionalization in the absence of consensus, vol. 30, septembre 1979, 599–604 p. [lire en ligne]
Annexes
Articles connexes
Bibliographie
- (en) Borus JF, Sounding Board. Deinstitutionalization of the chronically mentally ill, vol. 305, août 1981, 339–42 p.
- (en) Pepper B, Ryglewicz H, The role of the state hospital: a new mandate for a new era, vol. 57, 1985, 230–57 p.
- (en) Sharfstein SS, Community mental health centers: returning to basics, vol. 136, 1979, 1077–9 p. [lire en ligne]
- E. Fuller Torrey et Mary Zdanowicz (4 août 1998). Why deinstitutionalization turned deadly. Wall Street Journal
- (en) Torrey, E. Fuller, Out of the shadows: confronting America's mental illness crisis, New York, John Wiley, 1997 (ISBN 0-471-16161-6)
- (en) Arce AA, Vergare MJ, , vol. 23, décembre 1987, 242–9 p.
- (en) Institute of Medicine (US) Committee on Health Care for Homeless People, , Washington, D.C, National Academy Press, 1988 (ISBN 0-309-03832-4)
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