- Démographie du Soudan du Sud
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Cet article traite des caractéristiques démographiques de la population du Soudan du Sud : densité de population, les groupes ethniques, niveau d'éducation et de santé de la population, situation économique, affiliations religieuses et autres aspects de la population.
Le Soudan du Sud a une population d'environ 8.26 millions d'habitants d'après un recensement en 2008[1]. Pourtant, ce recensement, fait par le gouvernement soudanais, a été rejeté par le Sud-Soudan[2]. Le fonctionnaire américain qui a surveillé le recensement a estimé que le recensement a concerné 89 % de la population[3].
La région a été durement touchée par les deux guerres civiles poursuivies durant quarante ans, à l'exception des 10 ans de calme qui ont suivi l'indépendance du Soudan en 1956. Il en résulte un manque de développement des infrastructures, des destructions et des déplacements de populations : plus de 2 millions de personnes sont mortes, et plus de 4 millions ont été déplacées ou sont réfugiées du fait de ces évènements et de ses conséquences.
Les Dinka, dont la population est estimée à plus d'un million de personnes, constituent la plus grande des nombreuses communautés du Soudan du Sud[réf. nécessaire]. Avec les Shilluk et les Nuer, ils comptent parmi les communautés nilotiques. Les Zandés et les Jur Chol sont des communautés localisées dans l'ouest, et les Acholis et les Lotuhu vivent dans l'extrême sud, se prolongeant jusqu'en Ouganda.
Sommaire
Les statistiques démographiques
La population du Soudan du Sud a été difficile à dénombrer car la réalisation d'un recensement est difficile. Le gouvernement de Soudan du Sud (dirigé par l'ancien mouvement de résistance du MPLS) a accusé le gouvernement central d'avoir délibérément manipulé le recensement dans les régions riches en pétrole comme le comté d'Abyei, à la frontière entre le Soudan et le Sud-Soudan, devenu une région autonome. Le dénombrement de la population a été un facteur déterminant pour la part de la richesse et la puissance que chaque partie du Soudan a reçu. (Voir: Accord de Naivasha) Une autre complication a été les réfugiés du Soudan du Sud dans le nord. Le gouvernement central a freiné leur retour; une fois leur recensement effectué, ils ont été être considérés comme des habitants du Nord[4].
Quelques données
Population entre 7,5 et 9,7 millions. L'espérance de vie est de 42 ans. Plus d'un enfant sur dix meurt avant 5 ans. Une femme sur 10 meurt en couche ou des suites des couches Un médecin pour 100 000 habitants. Taux d'analphabétisme : 73 % Population rurale : 83 % Population sous le seuil de pauvreté : 51 % [5]
Langues
Les langues parlées comprennent l'anglais (langue officielle), les langues autochtones, telles que les langues Dinka-Nuer, Zandé, Bari et Shilluk, ainsi que la langue véhiculaire arabe appelée l'arabe de Djouba.
Les groupes ethniques
Le Soudan du Sud recense 62 groupes ethniques autochtones. La majorité d'entre eux peuvent être classés comme faisant partie du groupe nilotique, y compris les Dinkas, le principal groupe ethnique du pays, qui représentent environ 25% de la population totale.
Les autres groupes nilotiques sont les Nuers, les Baris, les Lotukos, les Kukus, les Mundaris, les Kakwas, les Pojulus, les Shilluks, les Acholis, les Lokoyas, les Toposas, les Langos et les Anuaks.
Les groupes ethniques de langues soudaniques orientales incorporent les Didingas et les Murles. Les autres groupes ethniques de langues soudaniques centrales sont les Morus, les Madis, les Lulubos et les Kalikos.
Une minorité des groupes ethniques appartiennent aux langues nigéro-congolaises, dont les Zandés, les Makarakas et les Mundus.
Avec un grand nombre de groupes ethniques dans un pays de taille moyenne, le Soudan du Sud peut être considéré comme l'un des pays les plus ethniquement diversifié dans le monde[6]
Afin de maintenir l'harmonie entre les groupes ethniques dans une partie du monde où un conflit tribal est relativement banal, un groupe a proposé la création d'une « Maison des nationalités» pour représenter les 62 groupes reconnus dans la capitale Djouba[7]. Le président Salva Kiir Mayardit a déclaré lors de la cérémonie marquant l'indépendance du Soudan du Sud, le 9 juillet 2011, que le pays « devrait avoir un nouveau départ de la tolérance, où la diversité culturelle et ethnique sera une source de fierté »[8].
Religions
Chrétiens 40% , animistes : 48 % , musulmans : environ 12 %
Immigration
Il existe plusieurs groupes d'immigrants provenant d'autres pays au Soudan du Sud. Il s'agit notamment de ressortissants égyptiens et somaliens[9],[10]; ces derniers sont principalement impliqués dans des activités commerciales[11]. Des immigrants musulmans de la région ont exprimé des craintes par rapport au nouvel État souverain du Soudan du Sud[10], à cause de la mésentente du nouvel État avec le gouvernement de Khartoum, État où ils sont plus présent[11],[12].
Références
- (en) Maggie Fick, « S. Sudan Census Bureau Releases Official Results Amidst Ongoing Census Controversy », !enough. The project to end genocide and crimes against humanity, 8 juin 2009.
- (en) « South Sudan parliament throw outs census results », Sudan Tribune, 8 juillet 2009.
- (en) Gwen Thompkins, « Ethnic Divisions Complicate Sudan's Census », NPR, 15 avril 2009.
- Broere , Kees. "Uitstel voor recensement Soedan". De Volkskrant, 15 avril 2008, p. 5.
- CCFD (Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement), Lettre publique de juillet 2011 n° 46
- (en) South Sudan Watch: Many Ethnic Groups, One Goal?, 23 août 2010. Consulté le 9 juillet 2011
- Sudan House of Nationalities Concept, « (en) The House of Nationalities Leaflet »
- Al Jazeera English, « (en) South Sudan celebrates "new beginning" », 9 juillet 2011. Consulté le 9 juillet 2011
- (en) Egypt seeks food and water security in Sudan
- (en) Somalis in South Sudan worried over Referendum outcome
- (en) Somalia recognizes independence of South Sudan
- (en) The History of Somali Communities in the Sudan since the First World War
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