- Bataille de Coutras
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Bataille de Coutras Informations générales Date 20 octobre 1587 Lieu Coutras (Gironde) Issue Victoire des Huguenots Belligérants protestants Armée royale Commandants Henri de Navarre Anne de Joyeuse† Forces en présence 5000 fantassins
1800 cavaliers5000 fantassins
1800 cavaliersPertes 40 morts 2000 hommes, dont
300 gentilshommesHuitième guerre de religion (1585–1598) Batailles Guerres de religions en France
Mérindol (1545) (en) - Amboise (1560)
Première guerre de religion (1562–1563)
Édit de Saint-Germain - Massacre de Wassy - Vergt - Rouen - Dreux - Orléans - Édit d'Amboise
Deuxième guerre de religion (1567–1568)
Saint-Denis
Troisième guerre de Religion (1568-1570)
Jarnac - La Roche-l'Abeille - Montcontour - Saint-Jean-d'Angély
Quatrième guerre de religion (1572–1573)
Saint-Barthélémy - Sommières - Sancerre - La Rochelle (1572)
Cinquième guerre de religion (1574–1576)
Dormans - Édit de Beaulieu
Sixième guerre de religion (1576–1577)
Traité de Bergerac (en)
Septième guerre de religion (1579–1580)
Traité du Fleix
Huitième guerre de religion (1585–1598)
Guerre des Trois Henri (en)
Traité de Nemours - Coutras - Vimory - Auneau - Journée des Barricades - Arques - Ivry - Paris - Craon - Port-Ringeard - Fontaine-Française - Édit de Nantes
Rébellions huguenotes (en)
1621-22: Saumur (en) – Saint-Jean-d'Angély (en) – La Rochelle (1621) – Montauban (1621) – Royan (en) – Sainte-Foix – Nègrepelisse (en) – Saint-Antonin – Montpellier – Traité de Montpellier
1625: Blavet – Île de Ré (en) – Traité de Paris (en)
1627-29: Saint-Martin-de-Ré (1627) (en) – La Rochelle (1627-1628) – Privas (en) – Alès (en) – Montauban (1629) (en) – Paix d'Alès
modifier Lors de la bataille de Coutras, le 20 octobre 1587, pendant les guerres de religion, le protestant Henri de Navarre écrase l’armée royale commandée par le duc Anne de Joyeuse, qui meurt dans la bataille.
Sommaire
Contexte
Les guerres de religion opposant catholiques et protestants durent en France depuis 1562. Le roi de France Henri III avait mené une politique conciliante, dont témoignent la promulgation de l'édit de Beaulieu en 1576 puis celle de l'édit de Poitiers l’année suivante. Mais une nouvelle crise est provoquée par la mort du frère du roi, François d'Alençon : le huguenot Henri de Navarre devient l'héritier présomptif de la couronne. La Ligue, menée par le duc de Guise dresse alors le royaume contre le roi, qui se retrouve isolé.
Le 18 juillet 1585, Henri III promulgue un édit annulant tous les édits précédents, accordant des places aux catholiques, payant les mercenaires de la Ligue sur le Trésor royal, interdisant le protestantisme en France, et ordonnant la restitution des places de sûreté protestantes. Les protestants sont expulsés du pouvoir. Et alors que le parti de Guise obtient places et faveurs, le roi de Navarre est déchu de ses fonctions.
Cet édit est une déclaration de guerre contre les protestants. Henri de Navarre cherche des appuis, sans succès. La « bulle privatoire » du pape Sixte Quint lui apporte, dans une certaine mesure, celui des milieux gallicans et royalistes français ; s’y joignent les Politiques français, partisans d’une certaine tolérance (comme le gouverneur du Languedoc, Montmorency-Damville), puis l’Angleterre et le Danemark, mais seulement après l’assassinat de Guillaume d’Orange, la déposition de l’Électeur de Cologne (l’évêque était devenu calviniste), et les succès de l’Espagne dans sa lutte contre les protestants des Pays-Bas.
Devant l’intransigeance de Guise, la guerre est inévitable. Joyeuse est envoyé dans le Midi avec une armée, tandis que Mercœur envahit le Poitou et bloque Condé dans La Rochelle.
Bataille
L’affrontement des deux cavaleries tourne à l’avantage du roi de Navarre[1]. En effet, le duc de Joyeuse lance sa charge de loin, au grand galop. Quand il arrive au contact, ses chevaux sont épuisés, et ses escadrons de lanciers ont perdu leur cohésion, perdant toute efficacité[2]. De son côté, Henri de Navarre adopte une tactique innovante dans la façon de disposer ses troupes : il intercale des pelotons de mousquetaires (cinq hommes de front) avec des escadrons de cavalerie, de façon à la soutenir[3]. La charge des chevau-légers protestants rompt l’armée royale, qui est mise en déroute.
Le duc de Joyeuse est battu, fait prisonnier et tué d'un coup de pistolet, ainsi que 2000 catholiques, dont le jeune frère d'Anne, Claude de Joyeuse (1569-1587), seigneur de Saint-Sauveur et Jacques d'Amboise, l'aîné de la branche d'Amboise-d'Aubijoux.
La victoire revient aux protestants dirigés par Henri de Navarre. Celui-ci fait rendre le corps de Joyeuse à sa famille, et assiste à une messe en l’honneur des ennemis tués[4].
Voir aussi
Articles connexes
Liens et documents externes
Sources
- Pierre Miquel, Les Guerres de religion, Club France Loisirs, 1980 (ISBN 978-2-7242-0785-9), p 342-344
- Pierre de Vayssiére, Messieurs de Joyeuse (1560-1615 ), Paris, Albin Michel, 1926
- Histoire de la Ligue par Maimbourg - Paris -1684
Notes
- http://books.google.fr/books?id=_pADAAAAcAAJ&dq=histoire%20de%20la%20Ligue&pg=PA139#v=onepage&q=anne%20de%20joyeuse&f=false
- « Le problème de l’allure dans les charges de cavalerie du XVIe au XVIIIe siècle », Revue historique des armées, 249 | 2007, mis en ligne le 1er août 2008. Consulté le 16 août 2010. Frédéric Chauviré,
- « La charge de cavalerie, de Bayard à Seydlitz »- Cahiers du CEHD n° 23, 2004 ISBN 2-11-094729-2, p 111. En ligne, consulté le 3 mars 2007 Frédéric Chauvire.
- Pierre Miquel, Les Guerres de religion, Club France Loisirs, 1980 (ISBN 978-2-7242-0785-9), p 344
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